Zen et nous

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    Sweet ou Strong? réflexion sur un passage du dernier livre de Suzuki.

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    Message par moine-citrouille Sam 23 Fév 2019 - 6:50

    Je ne suis pas sur de poster dans la bonne rubrique. A déplacer peut-être?

    C''est une petite réflexion personnelle sur un enseignement dans un passage du dernier livre de Maitre Suzuki, "libre de soi" éditions du Seuil. Il a fait écho à une parole de Sensei Jochin Bachoux que j'ai lu ou entendu à la Demeure sans Limite.

    Dans le dernier livre de Maître Suzuki paru en français  (Shunryu Suzuki : Libre de soi, libre de tout. Ed. du Seuil), un enseignement est intitulé : Traitez-vous avec bonté. Titre plutôt étonnant pour traiter de la pratique juste, et qui semble prendre à contre-pied la représentation usuelle de la pratique du Zen fondée sur l’effort de la posture immobile, la contrainte du silence, la discipline…
    Maître Suzuki va pourtant jusqu’à dire : « Si nous ne ressentons pas une profonde et ardente satisfaction dans notre pratique, ce n’est pas la véritable pratique ». Il ne s’agit pas ici de satisfaction abstraite ou morale (du type : « c’est dur mais c’est pour mon bien », ou « mais je progresse »…) mais bien de « rapport chaleureux à votre corps et à votre respiration » par exemple, comme celui d’une « mère avec son enfant » ! - Est-ce bien notre cas ?
    Une parole  de Jochin Bachoux lue je ne sais plus dans quel ouvrage m’est revenue en mémoire : nous sommes incroyablement durs envers nous-mêmes. Et de fait nous ne cessons de nous assigner des objectifs, des buts (je veux, je vais, je dois…) que, bon gré mal gré, notre corps et notre esprit sont tenus de réaliser (dans la souffrance, jusqu’à la maladie, jusqu’à la mort) : ce sont autant de fictions (d’agrégats) qui nous écartent du réel, de nous-mêmes, de notre vie.
    Jusque et surtout dans les moindres détails : par exemple en zazen s’efforcer de les prolonger revient à les diriger, à les objectiver, à les ignorer ; nous sommes alors bien loin de les vivre pleinement en entretenant un « rapport chaleureux » avec elles ! De même pour le « Zen en escalier » que pratiquait le jeune Suzuki avec une idée de compréhension progressive qui ne pouvait guère le satisfaire.
    Comment ressentir ce « rapport chaleureux » - comme une sensation immédiate, et pas comme un nouveau but à atteindre ? En étant intime avec soi, avec son corps, avec sa respiration… « Quand nous devenons intime avec quelque chose, cette chose n’existe plus, et nous n’existons plus. On ne peut plus parler de cette chose, la juger, la mesurer, l’analyser, elle remplit alors tout l’univers. » Ces phrases sont tirées du Soutra des Montagnes et des Rivières de Maître Dogen, qui fit l’objet d’un enseignement, resté pour moi inoubliable, de Jochin Bachoux à La Demeure sans Limites.
    En nous appliquant simplement à être intimes, unis avec notre respiration, notre corps, mais aussi nos émotions ou les situations que nous traversons à chaque moment de notre existence, ainsi libérés des jugements, des envies et des peurs qui prennent racine dans l’ignorance de notre être (de notre nature), nous prenons alors vraiment soin de notre pratique, et pouvons réaliser que la pratique, c’est l’éveil.
    Ca fait écho a la ma manière de m'assoir,Avec quelle attitude d'esprit j'entre en zazen? Et la découverte, qu'il me fallait commencer à laisser au vestiaire cette dureté envers soi.


    Dernière édition par moine-citrouille le Sam 23 Fév 2019 - 6:56, édité 1 fois (Raison : fautes d'orthographe)
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    Message par Lumpinee Sam 23 Fév 2019 - 10:13

    moine-citrouille a écrit:
    Une parole  de Jochin Bachoux lue je ne sais plus dans quel ouvrage m’est revenue en mémoire : nous sommes incroyablement durs envers nous-mêmes.

    A la radio, j'ai entendu un homme qui insistait la dessus. J'avoue que je m'étais jamais penché sur la chose. Il disait "on se dit souvent "mais quel con, t'as encore oublié !! " Meme à un ami on ne lui parlera jamais sur ce ton, alors pourquoi le fait on avec nous meme?"

    Oui, c'est vrai. Y'a beaucoup de gens qui ne se pardonnent pas de se tromper.

    Mais pourquoi est on souvent plus dur avec nous meme qu'avec les autres?
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    Message par Yudo, maître zen Sam 23 Fév 2019 - 11:00

    C'est une leçon que j'ai mis du temps à comprendre: apprendre à être bon avec soi-même. Toute notre culture catholique-zombie pour reprendre l'expression d'Emmanuel Todd nous pousse à reprendre des schémas mentaux cathos (ce qui vaut même pour ceux qui sont juifs ou protestants, car on n'échappe pas si facilement à un éthos national), et en particulier l'auto-mortification.

    Cela amène trop de zénistes à se comporter durement, et sans une once de compassion, avec les autres, au prétexte de discipline, etc.

    J'ai passé une partie de mon enfance dans un pensionnat tenu par des soeurs dont la méchanceté était telle que, des années après, j'ai pu voir un petit garçon terrorisé par la menace de le renvoyer à ce pensionnat.
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    Message par chifoumi Sam 23 Fév 2019 - 22:07

    moine-citrouille a écrit: « Si nous ne ressentons pas une profonde et ardente satisfaction dans notre pratique, ce n’est pas la véritable pratique ». Il ne s’agit pas ici de satisfaction abstraite ou morale (du type : « c’est dur mais c’est pour mon bien », ou « mais je progresse »…) mais bien de « rapport chaleureux à votre corps et à votre respiration » par exemple, comme celui d’une « mère avec son enfant » ! - Est-ce bien notre cas ?

    Merci Moine-Citrouille d'avoir ouvert ce sujet.

    Je pense que tu as tout à fait raison de préciser qu'il ne sert à rien de se faire mal même si la posture est importante.
    Il y a dans notre vie suffisamment de moments difficiles dont nous essayons d'extraire du positif sans aller se faire violence nous même lors de zazen en se forçant à maintenir une posture pénible. Ainsi, il me semble qu'il vaut mieux méditer moins longtemps mais régulièrement.
    Il me semble que Yudo disait que si la position du lotus était pénible, il était préférable d'opter pour un demi lotus ou une autre position plus confortable. De même, au Tai Chi, il est conseillé de ne jamais forcer.

    J'aime beaucoup cette idée que tu proposes Moine Citrouille de rapport chaleureux dont parle Jochin Bachoux, que non seulement il n'y ait pas de nécessité de se faire violence, mais qu'au contraire que nous devons être bons et aimants envers nous-même, et que cela s'applique aussi à la pratique de zazen pendant laquelle l'alignement recherché lors de la posture reprendrait ce alignement à nous-même afin de ne faire qu'un dans la bienveillance pour soi et pour tous les êtres de l'univers.

    C'est une réflexion que je me suis faite au sujet du voeu de bodhisattva, que pour pouvoir aider tous les êtres à se libérer, il fallait comme condition première que l'on soit bien nous-même. Mais c'est tout simplement une évidence qu'il est plus facile de donner de l'amour sans attente de retour si nous n'en manquons pas.
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    Message par Kaïkan Dim 24 Fév 2019 - 14:16

    chifoumi a écrit:mais qu'au contraire que nous devons être bons et aimants envers nous-même, et que cela s'applique aussi à la pratique de zazen pendant laquelle l'alignement recherché lors de la posture reprendrait ce alignement à nous-même afin de ne faire qu'un dans la bienveillance pour soi et pour tous les êtres de l'univers.

    Il est important de ne pas être trop sévère envers soi-même bien que dans le monde social on ait été éduqué dans un esprit de compétition permanente, ce n'est donc pas si facile.
    Il ne faut pas non plus tout se permettre et il est raisonnable de comprendre que l'effort (shojin) est une caractéristique de la pratique bouddhiste. Donc il faudrait doser habilement un comportement souple et aisé qui soit sans excès ni pour soi ni pour les autres.
    Cela commence bien sûr par la posture.
    La posture de l'avatar de Fred suggère bien cette tension-détente si importante dans notre pratique de zazen.

    chifoumi a écrit:C'est une réflexion que je me suis faite au sujet du vœu de bodhisattva, que pour pouvoir aider tous les êtres à se libérer, il fallait comme condition première que l'on soit bien nous-même.
    Je crois qu'il n'y a pas un vœu mais plusieurs vœux pour devenir Bodhisattva.   Smile
    C'est une réflexion, pour le fond, qui est tout à fait pertinente. Wink
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    Message par Yudo, maître zen Dim 24 Fév 2019 - 19:17

    Kaïkan a écrit:
    Il est important de ne pas être trop sévère envers soi-même bien que dans le monde social on ait été éduqué dans un esprit de compétition permanente, ce n'est donc pas si facile.
    Il ne faut pas non plus tout se permettre et il est raisonnable de comprendre que l'effort (shojin) est une caractéristique de la pratique bouddhiste. Donc il faudrait doser habilement un comportement souple et aisé qui soit sans excès ni pour soi ni pour les autres.
    Cela commence bien sûr par la posture.

    Effectivement, ce matin en faisant mes exercices, je me faisais la réflexion que, pour que la posture me soit confortable, il fallait que je fasse des efforts qui l'étaient moins. Mais quand je compare ce que j'endurais dans les premiers temps, (et la réflexion idiote d'un godo à ma demande pour savoir quoi faire), je constate que je peux rester assis très confortablement pendant parfois même une heure.
    Mais pour ça, il faut faire des étirements, et les faire avec régularité, et parfois, on n'a pas vraiment envie...

    C'est là qu'on voit l'équilibre entre les contraires.
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    Message par Lumpinee Lun 25 Fév 2019 - 18:27

    Yudo, maître zen a écrit:C'est une leçon que j'ai mis du temps à comprendre: apprendre à être bon avec soi-même. Toute notre culture catholique-zombie pour reprendre l'expression d'Emmanuel Todd nous pousse à reprendre des schémas mentaux cathos (ce qui vaut même pour ceux qui sont juifs ou protestants, car on n'échappe pas si facilement à un éthos national), et en particulier l'auto-mortification.

    Donc, les Japonais ou les Marocains, par exemple, ne sont pas durs avec eux meme?  Je t'avoue que j'ai du mal à le croire.

    Pour ma part, je vais travailler sur moi pour que j'arrete de m'insulter (pas facile, mais bon...).
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    Message par Yudo, maître zen Lun 25 Fév 2019 - 19:46

    Je n'ai pas dit que les autres peuples échappaient à cela, mais l'éthos catholique en est un d'auto-mortification. Ce n'est pas la même chose que d'être dur avec soi-même. Le masochisme, ce n'est pas être dur avec soi-même, c'est jouir de sa propre souffrance.
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    Message par chifoumi Lun 25 Fév 2019 - 20:32

    Kaïkan a écrit:

    Il est important de ne pas être trop sévère envers soi-même bien que dans le monde social on ait été éduqué dans un esprit de compétition permanente, ce n'est donc pas si facile.
    Il ne faut pas non plus tout se permettre et il est raisonnable de comprendre que l'effort (shojin) est une caractéristique de la pratique bouddhiste. Donc il faudrait doser habilement un comportement souple et aisé qui soit sans excès ni pour soi ni pour les autres.
    Cela commence bien sûr par la posture.
    La posture de l'avatar de Fred suggère bien cette tension-détente si importante dans notre pratique de zazen.

    Tout à fait. Les deux ne sont pas antinomiques. Il s'agit de faire coïncider les deux tendances et d'éviter les extrêmes. Ne pas penser qu'aux autres, ne pas penser qu'à soi, car faisant nous-même partie des êtres sensibles, être bienveillant avec tous les êtres, c'est aussi être bienveillant avec soi. Et il arrive que nous soyons vraiment durs avec nous même.


    Je crois qu'il n'y a pas un vœu mais plusieurs vœux pour devenir Bodhisattva.   Smile
    C'est une réflexion, pour le fond, qui est tout à fait pertinente.  Wink
    C'est exact, 4 voeux incommensurables.
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    Message par Kaïkan Lun 25 Fév 2019 - 21:38


    SHUJÔ MUHEN SEIGAN DO
    BONNÔ MUJIN SEIGAN DAN
    HÔMON MURYÔ SEIGAN GAKU
    BUTSUDÔ MUJÔ SEIGAN JÔ

    Innombrables les êtres... De les émanciper je fais vœu.
    Inépuisables les passions... De les trancher je fais vœu.
    Incommensurable la Réalité d'un éveillé... De l'apprendre je fais vœu.
    Insurpassable L’Éveil d'un Bouddha... De le réaliser je fais vœu.
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    Message par Lumpinee Mar 26 Fév 2019 - 8:11

    "Bouddha", en japonais, se dit "BUTSU" ? (abrégé je suppose)
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    Message par moine-citrouille Mar 26 Fév 2019 - 15:54

    Shojin inclut la bienveillance envers-soi. C'est l'effort juste. précisément.
    bon quand aux zenistes et aux catho-zombies, c'est déjà pas si évident parfois de serrer cordialement la main aux gens qu'on connaît pas, alors à des étiquettes, pensez-donc. Very Happy

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