Bonsoir,
Dans le cadre de l’apprentissage de la délimitation de la sphère de notre individualité, nous avons appris que nous avions un corps, nous avons appris la propriété, nous avons aussi appris à considérer cette sphère comme origine de nos actions, de nos pensées, de nos désirs, de nos peurs etc. Lorsque je dis ; j’écris, il y-a bien un acte (écrire) et un actant (je) origine de cet acte. Dans le cadre de notre rencontre perpétuelle avec le monde sensible, nous expérimentons notre actions sur les objets. Lorsqu’un objet se trouve ici, par l’intermédiaire de ma volonté et de mon corps physique, je peux changer son état ; le déplacer, le modeler, le détruire, le donner, le garder, le jeter etc. Mon corps physique trouve donc bien par là un écho de sa matérialité dans l’usage que je peux faire des objets.
Maintenant, qu’en est-il de ma sphère psychique. La question que je soulève, c’est celle de l’existence des actions abstraites que le mental se persuade peut être illusoirement de pouvoir faire. Ainsi parle-t’on de lâcher prise, de rejeter, d’attachement et de non attachement, nous parlons aussi d’atteindre, de scinder, de laisser faire etc., ceci de la même manière que lorsqu’on parle de l’interaction du corps physique avec les objets qui l’environnent. Mais à bien y réfléchir, quelle est l’essence de ces actions, quelle est l’essence de ce sur quoi elles s’exercent, quels sont ces objets, et de quelle nature est donc le but que nous convoitons ?
A ce point j’en viens à me demander si cet ensemble d’actions abstraites ne participent pas d’une certaine manière à l’action de ce voile cognitif dont le bouddhisme nous parle, et de manière assez amusante, ces actions me semble dériver de la croyance en l’existence d’un petit bonhomme qui dans notre tête agirait sur un ensemble d’objets extérieurs à lui, sorte de double de notre individualité matérialisé par le mental.
Lorsqu’on pense que cet actant, que ces objets abstraits que sont les pensées et que le but convoité sur lesquels ce double aurait la prétention d'exercer son pouvoir, sont constituées du même matériau, on peut légitimement se demander si ce double ne représente pas une existence surnuméraire dans notre conscience et peut-être bien que dans l’idée que tout soit spontanément accompli, il y-aurait bien cette idée que ces actes abstraits en vue de s’éveiller, de devenir Bouddha, d’être heureux etc soient bien ce qui nous prive de cet accomplissement.
Voilà le point où en est ma réflexion.
Bonne soirée
Dans le cadre de l’apprentissage de la délimitation de la sphère de notre individualité, nous avons appris que nous avions un corps, nous avons appris la propriété, nous avons aussi appris à considérer cette sphère comme origine de nos actions, de nos pensées, de nos désirs, de nos peurs etc. Lorsque je dis ; j’écris, il y-a bien un acte (écrire) et un actant (je) origine de cet acte. Dans le cadre de notre rencontre perpétuelle avec le monde sensible, nous expérimentons notre actions sur les objets. Lorsqu’un objet se trouve ici, par l’intermédiaire de ma volonté et de mon corps physique, je peux changer son état ; le déplacer, le modeler, le détruire, le donner, le garder, le jeter etc. Mon corps physique trouve donc bien par là un écho de sa matérialité dans l’usage que je peux faire des objets.
Maintenant, qu’en est-il de ma sphère psychique. La question que je soulève, c’est celle de l’existence des actions abstraites que le mental se persuade peut être illusoirement de pouvoir faire. Ainsi parle-t’on de lâcher prise, de rejeter, d’attachement et de non attachement, nous parlons aussi d’atteindre, de scinder, de laisser faire etc., ceci de la même manière que lorsqu’on parle de l’interaction du corps physique avec les objets qui l’environnent. Mais à bien y réfléchir, quelle est l’essence de ces actions, quelle est l’essence de ce sur quoi elles s’exercent, quels sont ces objets, et de quelle nature est donc le but que nous convoitons ?
A ce point j’en viens à me demander si cet ensemble d’actions abstraites ne participent pas d’une certaine manière à l’action de ce voile cognitif dont le bouddhisme nous parle, et de manière assez amusante, ces actions me semble dériver de la croyance en l’existence d’un petit bonhomme qui dans notre tête agirait sur un ensemble d’objets extérieurs à lui, sorte de double de notre individualité matérialisé par le mental.
Lorsqu’on pense que cet actant, que ces objets abstraits que sont les pensées et que le but convoité sur lesquels ce double aurait la prétention d'exercer son pouvoir, sont constituées du même matériau, on peut légitimement se demander si ce double ne représente pas une existence surnuméraire dans notre conscience et peut-être bien que dans l’idée que tout soit spontanément accompli, il y-aurait bien cette idée que ces actes abstraits en vue de s’éveiller, de devenir Bouddha, d’être heureux etc soient bien ce qui nous prive de cet accomplissement.
Voilà le point où en est ma réflexion.
Bonne soirée