Mettre fin au doute
Achan Chah
Nombreux sont ceux qui après tant d’études universitaires réussies, ne cessent d’éprouver un marque dans leur vie. Et, en dépit de leur réflexions profondes et de la richesse de leur culture, leur coeur demeure habité de mesquineries et de doutes. Le vautour vole à haute attitude, mais qu’a-t-il à manger là-haut ?
Le Dhamma est la connaissance qui dépasse la science conditionnée, composée et limitée, du monde. Certes, la sagesse du monde peut être utilisée à bonne fin, mais progresser dans la sagesse supra-mondaine qui bien qu’elle use de la technologie, elle en demeure détachée.
Il est nécessaire d’enseigner tout d’abord la moralité fondamentale au vu de la nature transitoire de cette vie et le fait de vieillir et de mourir.
C’est là qu’il convient de commencer. Avant de conduire une voiture ou rouler à bicyclette, vous devriez apprendre à marcher. Plus tard, vous pourriez prendre l’avion ou parcourir le monde en un clin d’oeil.
L’étude scripturale n’est pas importante. Certes, les livres du Dhamma sont corrects, mais ne peuvent vous fournir la compréhension droite. Voir le mot “haine” imprimé n’est pas la même chose qu’expérimenter la haine. La différence est la même qu’entre entendre le nom d’une personne et la rencontrer. Seule votre expérience personnelle peut vous donner la véritable foi.
Il y deux sortes de fois. L’une représente une confiance aveugle en le Bouddha et l’Enseignement du maître, ce qui mène souvent le sujet à commencer la pratique ou à s’engager dans la vie de moine.
La seconde est une foi véritable, certaine et inébranlable qui relève d’une connaissance au fond de soi. Même si l’on a des souillures non encore surmontées, voir clairement toutes choses à l’intérieur de soi rend possible la suppression du doute pour atteindre le but dans la pratique, sans faille.
Un méditant perplexe rencontre le Bouddha
A l’époque du Bouddha vivait un vieux moine, méditant sérieux, qui voulait aller jusqu’au fond des choses. C’est pourquoi il partit pratiquer le samâdhi dans la solitude.
Parfois sa méditation était paisible et parfois non. Il n’arrivait pas à la stabiliser. Parfois il était paresseux et d’autres fois plein de zèle. Il finit par avoir des doutes et il se dit qu’il avait besoin d’en apprendre davantage sur la voie de la pratique. Il entendait parler de différents enseignants : « Tel maître est vraiment bien. Sa pratique et son . enseignement sont excellents. Sa réputation ne cesse de grandir. »Alors il se mettait à la recherche de ce maître pour apprendre sa façon de pratiquer et au bout d’un moment repartait méditer en solitaire.
En méditant selon les enseignements qu’il avait reçus de ce maître, il constatait que certaines choses correspondaient bien à sa façon de voir mais d’autres non… et ses doutes revenaient. Alors il entendait vanter un autre maître et il allait le trouver. Il apprenait ce que ce nouveau maître enseignait et ensuite le comparait à ce qu’il avait appris du précédent. Il continuait à apprendre et à comparer et les enseignements ne correspondaient pas entre eux - pire encore, ils ne correspondaient pas à sa propre façon de voir. Alors ses doutes redoublaient.
Et puis il y avait les différentes manières de pratiquer le samâdhi. Il y réfléchissait et les essayait toutes avec pour seul résultat un esprit dispersé et perturbé - il ne parvenait pas à la concentration. Il atteignit bientôt la limite de l’épuisement en doutant plus que jamais. Un jour il entendit dire du moine Gautama que c’était vraiment quelqu’un de spécial. Il ne put résister et le voilà reparti !
Arrivé auprès du Bouddha, il écouta l’enseignement du Dhamma. Gautama disait : ” Essayer de comprendre les choses au travers des paroles d’un autre ne mettra pas fin au doute. Plus on écoute, plus on doute. Plus on écoute, plus la confusion augmente ».
Le Bouddha dit ensuite : Le doute n’est pas une chose que quelqu’un d’autre peut résoudre à notre place. L’autre ne peut que nous expliquer en quoi consiste le doute ; à nous ensuite d’appliquer cela à notre propre vécu et d’en avoir une connaissance directe par nous-mêmes. »
Le Bouddha enseignait : Dans ce corps il y a la forme, les sensations, les perceptions, les pensées et la conscience. Voilà nos maîtres : c’est d’eux que nous vient la connaissance. Mais pour cela il faut méditer et examiner les choses correctement. Si vous voulez vous libérer du doute, il faudra vous arrêter et étudier de près ce corps et ce mental.
« Laissez le passé derrière vous. Que vous ayez fait du bien ou du mal, laissez tout cela derrière vous. Il ne sert à rien de s’y attacher maintenant. Ce qui était bien est passé, ce qui était mal est passé. « L’avenir n’est pas encore là. Ce qui sera apparaîtra et disparaîtra dans le futur. Quand cela adviendra, il faudra que vous le reconnaissiez et que vous le laissiez aller sans vous y accrocher.
http://www.forum-bouddhiste.com/Archive ... _Chah.html
avec metta
gigi
Ici et Maintenant pleine attention à la pleine conscience
Achan Chah
Nombreux sont ceux qui après tant d’études universitaires réussies, ne cessent d’éprouver un marque dans leur vie. Et, en dépit de leur réflexions profondes et de la richesse de leur culture, leur coeur demeure habité de mesquineries et de doutes. Le vautour vole à haute attitude, mais qu’a-t-il à manger là-haut ?
Le Dhamma est la connaissance qui dépasse la science conditionnée, composée et limitée, du monde. Certes, la sagesse du monde peut être utilisée à bonne fin, mais progresser dans la sagesse supra-mondaine qui bien qu’elle use de la technologie, elle en demeure détachée.
Il est nécessaire d’enseigner tout d’abord la moralité fondamentale au vu de la nature transitoire de cette vie et le fait de vieillir et de mourir.
C’est là qu’il convient de commencer. Avant de conduire une voiture ou rouler à bicyclette, vous devriez apprendre à marcher. Plus tard, vous pourriez prendre l’avion ou parcourir le monde en un clin d’oeil.
L’étude scripturale n’est pas importante. Certes, les livres du Dhamma sont corrects, mais ne peuvent vous fournir la compréhension droite. Voir le mot “haine” imprimé n’est pas la même chose qu’expérimenter la haine. La différence est la même qu’entre entendre le nom d’une personne et la rencontrer. Seule votre expérience personnelle peut vous donner la véritable foi.
Il y deux sortes de fois. L’une représente une confiance aveugle en le Bouddha et l’Enseignement du maître, ce qui mène souvent le sujet à commencer la pratique ou à s’engager dans la vie de moine.
La seconde est une foi véritable, certaine et inébranlable qui relève d’une connaissance au fond de soi. Même si l’on a des souillures non encore surmontées, voir clairement toutes choses à l’intérieur de soi rend possible la suppression du doute pour atteindre le but dans la pratique, sans faille.
Un méditant perplexe rencontre le Bouddha
A l’époque du Bouddha vivait un vieux moine, méditant sérieux, qui voulait aller jusqu’au fond des choses. C’est pourquoi il partit pratiquer le samâdhi dans la solitude.
Parfois sa méditation était paisible et parfois non. Il n’arrivait pas à la stabiliser. Parfois il était paresseux et d’autres fois plein de zèle. Il finit par avoir des doutes et il se dit qu’il avait besoin d’en apprendre davantage sur la voie de la pratique. Il entendait parler de différents enseignants : « Tel maître est vraiment bien. Sa pratique et son . enseignement sont excellents. Sa réputation ne cesse de grandir. »Alors il se mettait à la recherche de ce maître pour apprendre sa façon de pratiquer et au bout d’un moment repartait méditer en solitaire.
En méditant selon les enseignements qu’il avait reçus de ce maître, il constatait que certaines choses correspondaient bien à sa façon de voir mais d’autres non… et ses doutes revenaient. Alors il entendait vanter un autre maître et il allait le trouver. Il apprenait ce que ce nouveau maître enseignait et ensuite le comparait à ce qu’il avait appris du précédent. Il continuait à apprendre et à comparer et les enseignements ne correspondaient pas entre eux - pire encore, ils ne correspondaient pas à sa propre façon de voir. Alors ses doutes redoublaient.
Et puis il y avait les différentes manières de pratiquer le samâdhi. Il y réfléchissait et les essayait toutes avec pour seul résultat un esprit dispersé et perturbé - il ne parvenait pas à la concentration. Il atteignit bientôt la limite de l’épuisement en doutant plus que jamais. Un jour il entendit dire du moine Gautama que c’était vraiment quelqu’un de spécial. Il ne put résister et le voilà reparti !
Arrivé auprès du Bouddha, il écouta l’enseignement du Dhamma. Gautama disait : ” Essayer de comprendre les choses au travers des paroles d’un autre ne mettra pas fin au doute. Plus on écoute, plus on doute. Plus on écoute, plus la confusion augmente ».
Le Bouddha dit ensuite : Le doute n’est pas une chose que quelqu’un d’autre peut résoudre à notre place. L’autre ne peut que nous expliquer en quoi consiste le doute ; à nous ensuite d’appliquer cela à notre propre vécu et d’en avoir une connaissance directe par nous-mêmes. »
Le Bouddha enseignait : Dans ce corps il y a la forme, les sensations, les perceptions, les pensées et la conscience. Voilà nos maîtres : c’est d’eux que nous vient la connaissance. Mais pour cela il faut méditer et examiner les choses correctement. Si vous voulez vous libérer du doute, il faudra vous arrêter et étudier de près ce corps et ce mental.
« Laissez le passé derrière vous. Que vous ayez fait du bien ou du mal, laissez tout cela derrière vous. Il ne sert à rien de s’y attacher maintenant. Ce qui était bien est passé, ce qui était mal est passé. « L’avenir n’est pas encore là. Ce qui sera apparaîtra et disparaîtra dans le futur. Quand cela adviendra, il faudra que vous le reconnaissiez et que vous le laissiez aller sans vous y accrocher.
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avec metta
gigi
Ici et Maintenant pleine attention à la pleine conscience