Est-ce normal de traverser des périodes de doute sur la pratique et le bouddhisme en général ?
Actuellement, je traverse un passage assez difficile d'anxiété (comme j'en ai connu des centaines au cours de ma vie). Si je fais zazen quotidiennement, depuis maintenant cinq ans, c'est dans l'espoir de me libérer de cette souffrance. Après tout, le bouddhisme, zazen, c'est quand même ça : la libération de la souffrance. Or je dois bien constater qu'il n'en est rien : si j'ai, il est vrai, passé pour la première fois de ma vie, depuis que je pratique, quelques années sans que l'angoisse ou l'anxiété (on se perd dans les noms) ne vienne m'importuner, elle est de retour, comme avant, fidèle à elle même, avec des symptômes physiques chiants et qui me font peur malgré qu'ils soient (enfin, c'est ce qu'ILS disent, hahaha) sans danger.
Il reste néanmoins que l'assise en zazen me permet de supporter tout ça et reste une pratique dont je sens qu'elle me fait du bien ; mais je pensais que cela me permettrait d'aller au fond du problème de la peur et de l'angoisse et de le régler vraiment. Peut être que je me plante et que je vois mal les choses ; c'est d'ailleurs parfois ce qui m'arrive en zazen, je me rends compte que je me raconte un tas d'histoire et d'identités complètement débiles (comme par exemple le fait de croire que je suis quelqu'un d'angoissé par "essence", ce qui en fait, est faux) - et je sais que, par exemple, en relisant ce message dans un an, je me dirais "mais qu'est ce que j'étais chiant avec mes conneries", hahah !
Je me pose la question de la souffrance, d'abord en ce qui me concerne, et de sa fin possible. J'ai l'impression, quand je lis des trucs ou quand je parle avec des gens, qu'en fait personne n'y croit vraiment.
Est-ce que tout ceci n'est qu'une vaste blague ? Peut-on, vraiment, arrêter de souffrir ? Est-ce qu'il faut que j'arrête de pratiquer ?
Bref, c'est le bordel !
Bien à vous tous,
Zenoob