Et puis... comment aller jusqu'au bout, quand le doute se pointe à tout moment? (Est-ce la chose à faire?)
Je n'ai jamais arrivé à surmonter ce blocage...
Quelqu'un pourrait-il éclairer ma lanterne?
Rosevelyne
Rosevelyne a écrit:Me revoilà face à ce qui semble bien un éternel dilemme. Après avoir lu Michel Onfray, philosophe hédoniste, après avoir appliqué quelques techniques de la psychologie «émotivo-rationnelle»,un envie de retourner au coussin me tarabuste. Mais comment savoir si c'est la bonne chose à faire? Peut-être que cette envie me vient seulement d'un autre désir, celui de donner «un sens» à la vie. Au fond de moi, je nourris la certitude qu'il n'y a plus rien après la mort -en quoi je rejoins la pensé d'Onfray. Je ne cherche donc pas un «salut». Alors... d'où me vient mon envie de pratiquer le zen?
Et puis... comment aller jusqu'au bout, quand le doute se pointe à tout moment? (Est-ce la chose à faire?)
Je n'ai jamais arrivé à surmonter ce blocage...
Quelqu'un pourrait-il éclairer ma lanterne?
Rosevelyne
naitsirhc a écrit:Bonjour Rosevelyne : pratiques tu le zen pour trouver le salut ? ( je trouves que ta lanterne t'éclaire suffisamment pour y voir ; )
Rosevelyne a écrit:Merci, BulleOcéan,
Ton approche semble profonde, dans sa simplicité. Je crois qu'elle rejoint bien le message de Kaïkan.
Et je crois que je vais enfin m'asseoir sur le coussin.
Rosevelyne
Rosevelyne a écrit:Je ne sais pas très bien comment expliquer... depuis longtemps, j'analyse, je lis, je réfléchis,j'organise, je synthétise, je questionne...j'élabore des tableaux, des plans d'attaque, des résumés; je confronte mes idées pour «savoir» si elles sont réalistes ou pas...
Et pourtant, les événements extérieurs finissent toujours par me surprendre et au final,j'en suis... là où j'étais il y a longtemps.
Eh bien, eh bien, je me suis assise.
Et j'ai vraiment laissé aller, tout en demeurant consciente. Ça n'a pas duré, mais il y a eu quelques secondes d'acceptation totale... et je peux seulement dire que j'aurais voulu demeurer dans cet espace, hors du doute.
Cependant, je me doute bien que ce je du «j'aurais voulu», c'est justement l'analyste cité plus haut...
PS :Lorsque le doute apparaît, de ne pas s'en désespérer.Zenoob a écrit:Quelle est la place du doute et celle de la confiance dans la pratique, et plus généralement dans le bouddhisme zen ?
Zenoob a écrit:Je profite de ce sujet pour poser une question qui est en lien avec le titre, mais peut être pas avec le contenu.
Quelle est la place du doute et celle de la confiance dans la pratique, et plus généralement dans le bouddhisme zen ? Il est souvent dit qu'il faut pratiquer avec confiance, mais parfois le doute est lui aussi mis en avant ; il apparaît d'ailleurs que l'un, souvent, ne va pas sans l'autre, il n'y a pas de confiance sans doute et inversement.
Il me semble qu'avoir confiance en la pratique est nécessaire, mais en même temps, n'est ce pas un obstacle ? Avoir confiance, n'est-ce pas nécessairement figer son expérience, je veux dire par là, n'est ce pas s'enfermer dans une croyance selon laquelle tout sera conforme à la représentation qu'on se fait des choses (c'est à peu près la définition de la confiance, non?) ? C'est la même chose pour le doute, finalement ; ça nous anime et nous bloque en même temps...
De quel type de confiance, de foi, parle-t-on lorsqu'on évoque cela dans le zen ?
PS : un petit article pour alimenter la réflexion à ce sujet :
http://buddhism.about.com/od/basicbuddhistteachings/a/faithdoubt.htm
Disons que le doute est indispensable pour cheminer...Yudo, maître zen a écrit:Sans doute, on ne peut que persister dans le chemin sur lequel on est. S'il est bon, pas de problème, mais s'il est erroné, alors, c'est la m...
Hihi...la certitude ne peut se dire...Sans certitude, c'est la même chose à l'inverse.
C'est ce que je disais...HihiMais les certitudes sans doute sont en fait et la plupart du temps une plaie, car elles empêchent de corriger le tir.
Permets moi de douter de ce que peut être la sincérité...Seule la sincérité peut permettre de combiner les deux.
Peut-être ne peut-on évaluer, ressentir que le manque de sincérité, pas la sincérité elle même qui, pourrions nous dire, ne laisse pas de trace. En laisserait-elle une, que nous nous ferions sans doute vite fait happer par elle, à la manière dont Narcisse se perd dans la contemplation de son reflet.Tango a écrit:Disons que le doute doit persister même sur la sensation d'être sincère...
Probable, et en même temps, ce qui est susceptible de nous permettre d'affirmer une telle chose sans nous sentir en contradiction radicale avec nos propos du fait qu'effectivement nous assumons de nous manifester, ce pourrait être la non prétention de notre manifestation à se vouloir conclusive. Par là, on peut définir l'expérience d'un brouhaha sans interruption comme semblable à l'expérience du silence.tangolinos a écrit:
Il m'apparait de plus en plus évident, qu'il soit fort probable que notre manifestation ne puisse se produire que par notre ignorance...
Comme quoi, le silence prime sur le brouhaha.