Ohara Koson
Son cri perçant met fin au lourd silence
Veut-il saluer l'étoile d'or
Ou simplement le soleil couchant
La neige et son lourd corps
Font tanguer la branche doucement
Les reflets
tangolinos a écrit:Superbe...kaïkan a écrit:au milieu du champ
et libre de toute chose
l'alouette chante
Bashô
Kaïkan, il est de coutume en France d'écrire les Haïku, sous la forme de trois vers, de 5/7/5 pieds,
le "e" en fin de vers ne compte pas
en milieu de vers, si en fin de mot, le "e" est suivi d'une voyelle, il ne compte pas non plus.
le "oue" de alouette peut compter pour un pied ou deux au choix...
les vers ne doivent pas rimer
traditionnellement on doit évoquer la notion de saison, mais ce n'est pas obligatoire...
Il est difficile de traduire les Haïku à cause des pieds,
mais il est sympa de les écrire, parce qu'il y a cette contrainte qui nous incite à aller chercher des idées dans tous les sens...
Essayes d'en écrire tu verras, c'est super...
Si tu arrives à faire résonner des contrastes ou des écoulements de temps ou autres sans les désigner directement ce n'est que mieux...
Bonne chance...
un petit pour la routeintime pulsion
en tapage au vil tangible
la voie du milieu
Juin bleu-paon, pour la joie de nos yeux, s’épanouit en formes rondes, en disques, en globes, en anneaux. La reine des prés y règne, couronnée de perles blondes, le long des fossés; les milliers de petits dômes odorants des tas de foin sont dressés chaque soir pour éviter aux herbes presque séchées l’abondante rosée du matin; l’ombre arrondie des arbres, sur les étangs, tourne autour de la journée, atteignant, caressant et délaissant tour à tour, les feuilles circulaires des nénuphars. Les fleurs blanches, épanouies sur l’eau sont devenues des nids de soleil où des rayons ont déposé la plume vermeille des étamines. Voici les cerises rondes, les cerisiers en boule d’où jaillissent les anneaux mouvants d’étourneaux pillards; voici les grains de groseille, piquée d’un point noir; voici le vent bombé qui roule sans rien accrocher, ni déchirer. Quand l’orage menace, les lacets nerveux des hirondelles bouclent des tourbillons de nuages; les fouillis de têtards écrivent dans la mare, en notes noires, le chant d’adieu du printemps; parfois aussi des grêlons rebondissent...
[...] La plus belle des formes rondes de juin est celle de la nuit de la Saint-Jean. Elle glisse lentement sa lumière tout autour de l’horizon. Peut-être est-ce la bague nuptiale du printemps et de l’été.
(Marie Gevers, Plaisir des météores)