On dit plutôt LES chutes, parce qu'à côté de la grande, imposante, il y en a deux ou trois plus petites. L'hiver, lorsqu'elles sont gelées, le spectacle est impressionnant.

Elles me font venir une pensée pour un ami très cher dont les cendres ont été dispersées là.

"Un sommet n'est le terme qu'en apparence et le chemin vrai n'a de sens que s'il mène au cœur de soi"

Michel Desorbay - Les Hauts Lieux


         Montmorency en hiver.



http://www.decitre.fr/livres/les-hauts-lieux-9782911148095.html

"Quand tu es arrivé au sommet de la montagne, continue de grimper"

Proverbe chinois

Yudo, maître zen a écrit:
On dit plutôt LES chutes, parce qu'à côté de la grande, imposante, il y en a deux ou trois plus petites. L'hiver, lorsqu'elles sont gelées, le spectacle est impressionnant.

Elles me font venir une pensée pour un ami très cher dont les cendres ont été dispersées là.

Tiens pour toujours les voir Live ces chutes , quoi qu'en hiver on n'en voit qu'une

Cette année la montagne
formée par les vapeurs d'eau
est plus petite
Sur cette montage temporaire,
les enfants y glissent en hiver

webcam direct
http://www.ville.quebec.qc.ca/webcameras/chutes.aspx

Celui-ci, de Matsuo Bashô:

歩行ならば
杖突坂を
落馬哉
Kachi naraba Tsuetsuki-zaka wo Rakuba kana

Matsuô Bashô se rendait au sanctuaire d'Ise. A Hinaga, il loua un cheval, en particulier à cause de la côte de Tsuetsuki, à Uneme, qui est très abrupte. (Tsuetsuki signifie "La côte du bâton de marche"). Neanmoins, en montant la côte, le cheval le désarçonna. A l'endroit où il était tombé, Bashô écrivit ce kaïku, que l'on trouve aujourd'hui reproduit sur un monument commémoratif. Le sens du poème est "J'ai loué un cheval à Hinaga, afin de monter la côte du Bâton de Marche. Mais ma selle s'est retournée et j'ai été jeté à bas de cheval."

J'ai vu ce haïku en passant sur les lieux, en roulant en vélo sur le Tokkaïdô ancien, car un de mes amis habite tout à côté.
Je crois qu'il y a aussi un jeu de mots, parce que raku signifie aussi heureux, et baka imbécile. Autrement dit, en disant "hélas, j'ai été jeté à bas de mon cheval", il se dit aussi (je peux me tromper, c'est une intuition) "heureux imbécile".

Le dragon face à Tanka

Elle est venue
dans l'antre de mon domaine
quel courage !
Petite soeur quel est ce vent ?
Est-ce ton coeur qui le produit ?

Tango

Par souci de respecter les rimes conventionnelles, voici ma nouvelle version du Dragon face à Tanka=

Elle est venue
dans mon avenue
quelle intrépidité !
suis-je pourvu de stupidité
pour ne pas voir sa lucidité ?

tango

Bonsoir Kaïkan
effectivement, j' avais cru que tanka était ta ptite soeur...
je te remercie pour ton éclairage...mais bon, ça m'a inspiré ces deux tanka...
Mais, d'où vient donc ce vent ?
Pour écrire ces tanka, je me suis mis dans la peau de celui qui soufflait ce vent...
Dans le premier tanka, le souffleur s'interroge sur l'origine du vent.
Dans le deuxième , il en assume la responsabilité, mais continue à s'interroger sur la validité de son souffle.
En fait, le vent n'est pas vraiment un souffle qui pousse, mais plutôt une aspiration...
En quelque sorte, c'est le "non-être" du souffleur qui agit.

Les poissons ont la chance de ne pas sentir les larmes qui coulent sur leurs joues...
Mais que sont les larmes ?
Sont-elles la manifestation d'un malheur présent, ou d'un bonheur perdu ?
Le poisson a la chance d'avoir une mémoire éphémère...
Quelle est donc la nature des larmes que les poissons ne ressentent pas ?

Bonsoir tout le monde
Content de te lire Tangolinos

Les larmes, plus que des mots, en disent long sur le cœur. Je pense qu'on peut être libre dans la joie comme dans le chagrin et que c'est d'ailleurs la grande force du bodhisattva.

Les larmes du départ
La mare en déborde
les oies déjà loin

La conscience voit nos intentions.
Quand l'intention se dissout,
La conscience devient aveugle.

Prévert, Paroles

Répit et silence,
Les oreilles pourtant s'agitent.

Brouillard sur l'éléphant.

*

C'est jaune, dit l'un.
Non, c'est chaud, dit l'autre.
Non-non, c'est jaune, renchérit le premier.
Je te dis que c'est chaud, ajoute le second.

Ils avaient tous les deux raisons.

雲根 (Max Radings)
3 novembre, 12:22 ·

Comme le nuage qui s'agite sans cesse pour se reformer
n'a d'autre choix que de faire place à la lumière

avec metta
gigi

Dans le vieil hameau
Du silence des pierres
Surgit l'aurore

On attend rien assis là
Dans l'espace d'un instant.

Les papillons de nuit,
Attirés par la lumière
Encerclent la lune.