par tangolinos Dim 27 Mar 2011 - 13:25
Chakiam
oui notre vraie nature ne peut pas se voir elle-même, aussi nous cherchons dans l'autre ce qui pourrait être sa vraie nature, et, pour cela nous essayons d'enlever tout ce qui la cacherait.
Bien sûr nos ego sont quelque peu malmenés, mais ne nous attachons pas à cela, voyons ce que peut être notre vraie nature.
Pour reprendre la notion tangible/intangible de notre constitution... on pourrait prendre l'image d'un iceberg... ce qui dépasserait de l'eau serait le tangible, et, ce qui serait sous l'eau l'intangible... Il n'est pas impossible que cet iceberg puisse se retourner,et emmerger d'une autre manière.
En effet quand on regarde vraiment ce que nous sommes, nous ne voyons tangiblement que notre conscience, la seule réalité tangible dans l'instant présent n'est que notre préoccupation.
Nous ne sommes que cette présence qui d'instant à instant change d'identification... En effet toutes autres identifications replongent à chaque fois dans cet intangible...
Regardons notre mental... à chaque seconde notre cerveau produit 400 Milliards de bips, et notre conscience n' a accès qu' à 2000 de ces bips... voilà ce que tangiblement nous sommes... tu vois que ça laisse quand même quelques places à tout ce dont nous n'avons pas accès, et, que je me permets de ranger dans l'intangible.
De même les astrophysiciens acceptent que seulement 5% des éléments qui constituent l'Univers nous sont perceptibles... en effet ce qu'ils nomment matières et énergies noires, qui sont indispensables à l'équilibre de l' Univers, représentent 95 % des éléments, et, échapperont toujours au contrôle de nos sens physiques... Je ne vois pas pourquoi, l' Homme échapperait à la même réalité que celle de l' Univers.
Ceci dit nous ne sommes que cette présence pure, cette vacuité qui d'instant à instant reçoit quelques informations... Notre attention ne doit se porter que sur cette présence, qui tantôt reçoit et tantôt donne.
Tu vois, on pourrait même dire que faire zazen, serait de faire abstraction de tout ce qu'il y aurait de tangible, pour devenir le réceptacle de ce qu'il y aurait d'intangible.