Zen et nous

Le zen, sa pratique, ses textes, la méditation, le bouddhisme, zazen, mu

-35%
Le deal à ne pas rater :
-35% sur la machine à café Expresso Delonghi La Specialista Arte
359.99 € 549.99 €
Voir le deal

+3
Kaïkan
tangolinos
Fred
7 participants

    illustration de l'impermanence

    Kaïkan
    Kaïkan
    Admin
    Admin


    Masculin Nombre de messages : 6086
    Age : 77
    Localisation : Jura-alsacien
    Emploi/loisirs : Moine zen enseignant, disciple de T. Deshimaru depuis -1978 -
    Humeur : insaisissable
    Date d'inscription : 19/11/2009

    illustration de l'impermanence - Page 3 Empty Re: illustration de l'impermanence

    Message par Kaïkan Lun 15 Fév 2016 - 16:43


    Bonjour,

    A propos de Vasubandhu «le second bouddha», c'est l’une des figures les plus importantes de la philosophie bouddhiste indienne.
    On peut lire : Les quatre facteurs de l'apparition de la bodhicitta (bodaïshin) en suivant ce lien :
    http://www.centrebouddhisteparis.org/Bouddhisme/Bodhicitta_utpada/facteurs_vasubandhu.html#

    Toujours selon Vasubandhu :
    L'existence conditionnée est impermanente.

    Et le premier défaut à voir est que toute l'existence conditionnée est impermanente. Que ce soit une idée ou un empire, elle peut apparaître et disparaître en une fraction de seconde ou au cours de billions d'années mais tout ce qui apparaît doit, tôt ou tard, cesser.

    L'existence conditionnée n'est pas satisfaisante.

    Parce que tout ce qui est conditionné est transitoire, l'existence conditionnée ne peut jamais être vraiment satisfaisante : c'est la deuxième chose à laquelle on réfléchit. Tôt ou tard le déchirement de la séparation vient, accompagné par la souffrance.

    L'existence conditionnée est sans substance.

    La troisième chose c'est que tout est en un sens irréel, sans substance. C'est un « défaut » de l'existence conditionnée plus subtil à trouver. Ce n'est pas que les choses n'existent pas ; il est clair qu'elles existent. Mais rien n'existe en dehors de leurs constituants, lesquels sont impermanents et soumis au changement.

    Un livre, par exemple : enlevez l'écriture, la page, la couverture, le dos... et où est le livre ? Il n'a pas d'existence en soi. Il n'y a rien « en dessous », rien de substantiel dedans. Et tout est ainsi, nous compris. Il n'y a pas de « je » en dehors des parties qui me constituent, mes skandhas. C'est la fameuse doctrine de l'anatman.

    On voit donc les lacunes de l'ensemble de l'existence conditionnée : elle est impermanente, pleine d'insatisfaction et de façon ultime elle n'est pas réelle. On continue à réfléchir. On sait au plus profond de soi que rien de conditionné ne peut jamais satisfaire les désirs les plus profonds du cœur humain. Nous désirons quelque chose de permanent, quelque chose au-delà du flot du temps, quelque chose d'heureux, de complètement satisfaisant, quelque chose dont nous ne nous lasserons jamais, quelque chose qui soit entièrement réel et vrai. Mais cette chose ne peut être trouvée dans l'expérience mondaine. Réfléchissant ainsi, voyant les lacunes de l'existence conditionnée, on traverse le conditionné pour aller au-delà, vers l'inconditionné.

    purple

    L'école Yogâcâra ou Cittamâtra, c’est-à-dire la voie de « l’esprit-seul », ou encore du « rien que l’esprit »,  fondée par Asanga et Vasubandhu, est l’une des principales écoles philosophiques bouddhistes.
    L'autre école très importante : Le Madhyamaka
    L'école Madhyamaka professe la vacuité, Śūnyatā, de tous les phénomènes sans exception. Le fait que tous les phénomènes soient vide d'existence intrinsèque apparaît à de nombreuses reprises explicitement dans le prajñāpāramitā Sūtra. C'est l'objectif des Stances du milieu de Nāgārjuna de l'exposer, de l'expliquer et de le démontrer.

      La date/heure actuelle est Ven 22 Nov 2024 - 11:51