It pervades and embraces all things under the sun.
Be still and stay relaxed in genuine ease,
Be quiet and let sound reverberate as an echo,
Keep your mind silent and watch the ending of all worlds.
Tilopa
Ho a écrit:Je ne suis pas certain que Tilopa fut Anglais ou Américain...
est inexacte : (La nature originelle de l'esprit est comme l'espace)The mind's original nature is like space
pourtant la vacuité et l'espace ne sont pas la même chose .Ho a écrit:
YOGI !
Laisse ton esprit dans l'état sans support!
Pour comprendre la vacuité, l'espace,
Il faut discipliner avec intelligence la racine de l'esprit.
Pour la discipliner, laisse ton esprit sans contrainte,
Laisse-le s'unir à l'espace. Juste comme cela.
Sukhasiddhi.
Dans la tradition Mahamudra on utilise souvent l'espace comme métaphore.
Boubi a écrit:
The mind's original nature is like space;
It pervades and embraces all things under the sun.
Be still and stay relaxed in genuine ease,
Be quiet and let sound reverberate as an echo,
Keep your mind silent and watch the ending of all worlds.
Tilopa
Traduction du poème en anglais:
La nature originelle de l'esprit est comme l'espace;
Elle se répand et embrasse toutes les choses sous le soleil.
Soyez toujours détendu dans un véritable bien-être,
Soyez calme et laissez le son réverbérer comme un écho,
Gardez votre esprit silencieux et observez la fin de tous les mondes.
Tilopa
oh! tu me prends pour une lune , Ho ?!!!Ho a écrit: J'aime bien les métaphores et sais regarder la lune et non le doigt.
Mahamudra-Upadesha
"Le Grand Sceau "
Instructions orales sur le Mahamudra transmises par Sri Tilopa à Naropa
sur les rives du Gange. Traduit du sanskrit en tibétain par chos kyi blo gros,
Marpa, le Traducteur
Hommage à la sagesse coémergente !
Le mahamoudra ne peut être montré;
mais toi qui est dévoué au gourou,
qui maîtrises les pratiques ascétiques,
et sais endurer la souffrance, intelligent Naropa,
inscris ceci dans ton coeur, fortuné disciple.
kye ho!
Regarde la nature du monde,
impermanent comme un mirage ou un rêve;
même le mirage ou le rêve n'existent pas.
Aussi, développe la renonciation et abandonne les activités mondaines.
Renonce aux serviteurs et aux proches, causes de passion et d'aggression.
Médite seul dans les forêts, les retraites, les lieux solitaires.
Demeure dans l'état de non-méditation.
Si tu réalise la non-réalisation, alors tu as réalisé le mahamoudra.
Le dharma du samsara est mesquin, il suscite passion et aggression.
Les phénomènes que nous avons créés sont insubstantiels; recherche donc la substance ultime.
Le dharma de l'esprit ne peut percevoir le sens de la conscience transcendante.
Le dharma de l'action ne peut découvrir le sens de la non-action.
Si tu désires atteindre la conscience transcendante et la non-action,
coupe alors la racine de la conscience et conserve à ton esprit sa nudité.
Laisse se décanter les eaux polluées de l'activité mentale.
Ne cherche pas à arrêter les projections, mais laisse-les parvenir d'elles-mêmes au repos.
S'il n'y a plus ni rejet ni acceptation, tu es libéré dans le mahamoudra.
Lorsque les arbres développent feuilles et branches,
il suffit de couper les racines pour abattre l'ensemble.
De même, si tu coupes la racine de l'esprit,
les diverses activités mentales s'évanouiront.
Les ténèbres qui se sont amassées durant des milliers de kalpas,
une seule torche les dispersera.
De la même façon, une expérience instantanée de la conscience lumineuse
dissoudra le voile des impuretés karmiques.
Hommes et femmes de moindre intelligence qui ne pouvez saisir ceci,
concentrez votre conscience et prêtez attention à la respiration.
Par le moyen de différents regards et de diverses techniques de concentration,
disciplinez votre esprit jusqu'à ce qu'il se repose naturellement.
Si tu perçois l'espace,
les notions figées de centre et de limite disparaissent.
De même, si l'esprit perçoit l'esprit,
toutes activités mentales cessantes, tu demeureras dans un état de non-pensée,
et tu réaliseras la suprême bodhi-citta.
Les vapeurs s'élévant de la terre se transforment en nuages, puis elles s'évanouissent dans le ciel;
personne ne sait où vont les nuages une fois dissous.
De la même façon, les vagues de pensées produites par l'esprit
se dissolvent lorsque l'esprit perçoit l'esprit.
L'espace est dépourvu de couleur et de forme;
inchangeant, il n'est ni obscur ni clair.
De même, l'esprit lumineux n'a ni couleur ni forme;
il n'est ni obscur ni clair, ni mauvais ni bon.
L'essence pure et brillante du soleil
n'est pas affectée par les ténèbres qui règnent durant des milliers de kalpas.
De la même façon, l'essence lumineuse de l'esprit
n'est pas obscurcie par les longs kalpas du samsara.
Bien que l'on puisse le dire vide,
l'espace est indescriptible.
De même, bien qu'on puisse le qualifier de lumineux,
Lui donner un nom ne prouve pas que l'esprit existe.
L'espace n'est pas localisable.
De même, l'esprit du mahamoudra est dépourvu de demeure.
Sans changement, repose sans attache dans l'état primordial;
sans doute tes liens vont se dénouer.
L'essence de l'esprit est comme l'espace,
aussi n'y a-t-il rien qu'il n'embrasse.
Laisse les mouvements de ton corps couler authentiquement,
cesse ton bavardage oiseux, que ta parole devienne un écho;
sans esprit, vois le dharma du saut.
Le corps, comme un bambou creux, est dépourvu de substance.
L'esprit est comme l'essence de l'espace, sans place pour les pensées.
Repose sans attache dans ton esprit tranquille, sans le brider ni le laisser vagabonder.
Lorsque l'esprit est sans but, cela est mahamoudra.
Un tel accomplissement réalise la suprême illumination.
La nature de l'esprit est lumineuse, sans objet de perception.
Tu découvriras le sentier du Bouddha lorsque la voie de la méditation n'est plus.
En méditant sur la non-méditation, tu réaliseras la suprême bodhi.
Telle est la suprême vision -- elle transcende fixation et saisie.
Telle est la suprême méditation -- sans vagabondage de l'esprit.
Telle est la suprême action -- sans effort.
Lorsqu'il n'y a plus ni espoir ni peur, le but est atteint.
L'alaya non née est dépourvu de vêtements et de voiles.
Laisse ton esprit reposer dans l'essence non née; ne distingue pas l'après-méditation de la méditation.
Lorsque les projections ont épuisé le dharma de l'esprit,
l'on atteint la suprême vision, libre de toutes limitations.
Profonde et sans limites est la méditation suprême.
Existant d'elle-même, sans effort, est l'action suprême.
Existant de lui-même, sans espoir, est le fruit suprême.
Au commencement l'esprit est semblable à un torrent turbulent.
Au milieu il est semblable au Gange, coulant doucement.
A la fin, il est semblable à la confluence de toutes les rivières, à la rencontre du fils et de la mère.
Les adeptes du tantra, de la prajnaparamita,
du vinaya, des sutras et des autres religions,
ne verront pas le mahamoudra lumineux
au moyen de leurs textes et de leurs dogmes philosophiques.
Sans esprit, sans désir,
existant par soi-même, apaisé de soi-même,
cela est comme une vague.
La luminosité n'est voilée que par le surgissement de désir.
Le veritable voeu de samaya est rompu lorqu'on pense en termes de préceptes.
Si tu t'attardes sur l'ultime, si tu le perçois et ne t'en écartes point,
ta pratique est sainte, tu es une torche illuminant les ténèbres.
Dépourvu de desirs, ne demeurant pas aux extrêmes,
tu verras les dharmas de tous les enseignements.
Si tu persévères dans une telle attitude, tu te libéreras de la prison samsarique.
Si tu médites de cette façon, tu consumeras le voile des impuretés karmiques.
On te considérera dès lors comme le "Flambeau de la Doctrine".
Même les ignorants qui ne portent aucune dévotion à cet enseignement
pourront être sauvés par toi de leur incessante noyade dans le fleuve du samsara.
Il est dommage que les êtres endurent de telles souffrances dans les mondes inférieurs.
Celui qui veut se libérer de la souffrance doit trouver un gourou avisé.
Imprégné par l'adhisthana son esprit sera libéré.
Si tu trouves un karma moudra, alors s'élèvera la sagesse réalisant l'union de la joie et du vide.
L'union des moyens subtils et de la connaissance suscite des bénédictions.
Réalise cela et donne naissance au mandala.
Répands-le en tous lieux et distribue-le dans tout ton corps.
S'il n'y a pas de désir, viendra l'union de la joie et du vide.
Vis longtemps, sans cheveux blancs, et tu croîtras comme la lune.
Deviens radieux, et ta force sera parfaite.
Après avoir rapidement réalisé les siddhis relatifs,
il convient de chercher les siddhis absolus.
Que cet enseignement exact du mahamoudra demeure dans le coeur des êtres fortunés.
Je voudrais savoir si dans le texte original non traduit, c'est le même mot qui est employé pour le "si tu désires" en tant que verbe et les autres "désir(s)" en tant que nom ou si c'est en français qu'est employé un même mot pour un sens différent selon le contexte. Un peu comme le mot "amour" qui a un sens différent selon de quoi on parle.(...)Si tu désires atteindre la conscience transcendante et la non-action,
coupe alors la racine de la conscience et conserve à ton esprit sa nudité.
Laisse se décanter les eaux polluées de l'activité mentale.
Ne cherche pas à arrêter les projections, mais laisse-les parvenir d'elles-mêmes au repos.
S'il n'y a plus ni rejet ni acceptation, tu es libéré dans le mahamoudra.
(...)
Sans esprit, sans désir
(...)
La luminosité n'est voilée que par le surgissement de désir
(...)
Dépourvu de desirs, ne demeurant pas aux extrêmes
(...)
S'il n'y a pas de désir, viendra l'union de la joie et du vide.(...)
"Le Grand Sceau " n'est-t-il pas une belle illustration (sans ironie) d'un désir de vouloir aider avec le détachement au(x) désir(s). C'est un peu comme quand il y a un pommier dans un grand jardin, ce n'est pas très "subtil" de croquer des pommes n'importe comment, surtout sans les laver !L'union des moyens subtils et de la connaissance suscite des bénédictions.
étant "de moindre intelligence", je voudrais savoir si cette "respiration" entre soi et les autres (sachant que vu le nombre qu'on est, on finit par respirer le même air d'un peu tout le monde) si cet "respiration" n'est pas "un moyen subtil" d'illustrer les échanges ou l'interdépendance des êtres de ce monde.Hommes et femmes de moindre intelligence qui ne pouvez saisir ceci,
concentrez votre conscience et prêtez attention à la respiration.
et une rencontre en esprit, une union de l'être et du monde:Regarde la nature du monde,
impermanent comme un mirage ou un rêve
(...)
Laisse se décanter les eaux polluées de l'activité mentale.
(...)
Les vapeurs s'élévant de la terre se transforment en nuages, puis elles s'évanouissent dans le ciel;
(...)
L'essence pure et brillante du soleil
n'est pas affectée par les ténèbres qui règnent durant des milliers de kalpas.
(...)
ou j'ai rien compris ?Au commencement l'esprit est semblable à un torrent turbulent.
Au milieu il est semblable au Gange, coulant doucement.
A la fin, il est semblable à la confluence de toutes les rivières, à la rencontre du fils et de la mère.
Hommage à la sagesse immanente! Le mahãmoudra ne peut être montré; mais toi qui est dévoué au gourou, qui maîtrises les pratiques ascétiques, et sais endurer la souffrance, intelligent Naropa, inscris ceci dans ton cœur, fortuné disciple.
kye ho! Regarde la nature du monde, impermanent comme un mirage ou un rêve; même le mirage ou le rêve n'existent pas.
Aussi, développe la renonciation et abandonne les activités mondaines.
Renonce aux serviteurs et aux proches, causes de passion et de soucis.
Médite seul dans les forêts, les retraites, les lieux solitaires.
Demeure dans l'état de non-méditation.
Si tu réalise la non-réalisation, alors tu as réalisé le mahãmoudra
Le dharma du samsara est mesquin, il suscite passions et conflits.
Les phénomènes que nous avons créés sont sans substance; recherche donc bien au-delà.
Le dharma de l'esprit ne peut percevoir le sens de la conscience transcendante.
Le dharma de l'action ne peut découvrir le sens de la non-action.
Si tu veux atteindre la conscience transcendante et la non-action, coupe alors la racine de la conscience et conserve à ton esprit sa nudité.
Laisse se décanter les eaux polluées de l'activité mentale. Ne cherche pas à arrêter les projections, mais laisse-les parvenir d'elles-mêmes au repos.
S'il n'y a plus ni rejet ni acceptation, tu es libéré dans le mahãmoudra.
Lorsque les arbres développent feuilles et branches, il suffit de couper les racines pour abattre l'ensemble.
De même, si tu coupes la racine de l'esprit, les diverses activités mentales s'évanouiront.
Les ténèbres qui se sont amassées durant des milliers de kalpas, une seule torche les dispersera.
De la même façon, une expérience instantanée de la conscience lumineuse dissoudra le voile des impuretés karmiques.
Hommes et femmes de moyenne intelligence qui ne pouvez saisir ceci, concentrez votre conscience et prêtez attention à la respiration.
Par le moyen de différents regards et de diverses techniques de concentration, disciplinez votre esprit jusqu'à ce qu'il se repose naturellement.
Si tu perçois la vacuité, les notions figées de centre et de limite disparaissent.
De même, si l'esprit perçoit l'esprit, toutes activités mentales cessantes, tu demeureras dans un état de non-pensée, et tu réaliseras la suprême bodhi-citta. (bodaïshin)
Les vapeurs s'élevant de la terre se transforment en nuages, puis elles s'évanouissent dans le ciel; personne ne sait où vont les nuages une fois dissous.
De la même façon, les vagues de pensées produites par l'esprit se dissolvent lorsque l'esprit perçoit l'esprit.
Le vide est dépourvu de couleur et de forme; immuable, il n'est ni obscur ni clair.
De même, l'esprit lumineux n'a ni couleur ni forme; il n'est ni obscur ni clair, ni mauvais ni bon.
L'essence pure et brillante du soleil n'est pas affectée par les ténèbres qui règnent durant des milliers de kalpas.
De la même façon, l'essence lumineuse de l'esprit n'est pas obscurcie par les longs kalpas du samsara.
Bien que l'on puisse le dire vide, l'espace est indescriptible.
De même, bien qu'on puisse le qualifier de lumineux, lui donner un nom ne prouve pas que l'esprit existe.
L'espace infini n'est pas localisable. De même, l'esprit du mahãmoudra est dépourvu de demeure.
Sans changement, repose sans attache dans l'état primordial ; sans doute tes liens vont se dénouer.
L'essence de l'esprit est comme l'espace (le vide), aussi n'y a-t-il rien qu'il n'embrasse.
Laisse les mouvements de ton corps couler authentiquement, cesse ton bavardage oiseux, que ta parole devienne un écho ; sans esprit, vois le dharma du saut.
Le corps, comme un bambou creux, est dépourvu de substance. L'esprit est comme l'essence de l'espace, sans place pour les pensées.
Repose sans attache dans ton esprit tranquille, sans le brider ni le laisser vagabonder. Lorsque l'esprit est sans but, cela est mahãmoudra.
Un tel accomplissement réalise la suprême illumination.
La nature de l'esprit est lumineuse, sans objet de perception. Tu découvriras le sentier du Bouddha lorsque la voie de la méditation n'est plus.
En méditant sur la non-méditation, tu réaliseras la suprême bodhi.
Telle est la suprême vision -- elle transcende fixation et saisie.
Telle est la suprême méditation -- sans vagabondage de l'esprit.
Telle est la suprême action -- sans effort.
Lorsqu'il n'y a plus ni espoir ni peur, le but est atteint.
L'alaya non née est dépourvu de vêtements et de voiles.
Laisse ton esprit reposer dans l'essence non née; ne distingue pas l'après-méditation de la méditation.
Lorsque les projections ont épuisé le dharma de l'esprit, l'on atteint la suprême vision, libre de toutes limitations.
Profonde et sans limites est la méditation suprême.
Existant d'elle-même, sans effort, est l'action suprême.
Existant de lui-même, sans espoir, est le fruit suprême.
Au commencement l'esprit est semblable à un torrent turbulent.
Au milieu il est semblable au Gange, coulant doucement.
A la fin, il est semblable à la confluence de toutes les rivières, à la rencontre du fils et de la mère.
Les adeptes du tantra, de la prajnaparamita, du vinaya, des sutras et des autres religions,
ne verront pas le mahãmoudra lumineux au moyen de leurs textes et de leurs dogmes philosophiques.
Sans esprit, sans désir, existant par soi-même, apaisé de soi-même, cela est comme une vague.
La luminosité n'est voilée que par le surgissement de désir.
Le véritable vœu de samaya est rompu lorsqu’on pense en termes de préceptes.
Si tu t'attardes sur l'ultime, si tu le perçois et ne t'en écartes point, ta pratique est sainte, tu es une torche illuminant les ténèbres.
Dépourvu de désirs, ne demeurant pas aux extrêmes, tu verras les dharmas de tous les enseignements.
Si tu persévères dans une telle attitude, tu te libéreras de la prison samsarique.
Si tu médites de cette façon, tu consumeras le voile des impuretés karmiques.
On te considérera dès lors comme le "Flambeau de la Doctrine".
Même les ignorants qui ne portent aucune dévotion à cet enseignement pourront être sauvés par toi de leur incessante noyade dans le fleuve du samsara.
Il est dommage que les êtres endurent de telles souffrances dans les mondes inférieurs.
Celui qui veut se libérer de la souffrance doit trouver un gourou avisé.
Imprégné par l'adhisthana son esprit sera libéré.
Si tu trouves un karma moudra, alors s'élèvera la sagesse réalisant l'union de la joie et du vide.
L'union des moyens subtils et de la connaissance suscite des bénédictions.
Réalise cela et donne naissance au mandala.
Répands-le en tous lieux et distribue-le dans tout ton corps.
S'il n'y a pas de désir, viendra l'union de la joie et du vide.
Vis longtemps, sans cheveux blancs, et tu croîtras comme la lune.
Deviens radieux, et ta force sera parfaite.
Après avoir rapidement réalisé les siddhis relatifs, il convient de chercher les siddhis absolus.
Que cet enseignement exact du mahãmoudra demeure dans le cœur des êtres fortunés
c'est ce que je pense aussi. Qui pourrait comprendre ce qu'est une pomme, sans jamais y avoir goûté ?Kaïkan a écrit:... il est important de transposer les textes dans la réalité actuelle...
Tenzin Wangyal, Les prodiges de l'esprit naturel, Le Seuil, Point Sagesse, Paris, 2000."Dans le Dzogchen, le terme "Nyamshag" (la contemplation) a un sens très précis : "la présence dans l'état d'inséparabilité de la clarté et de la vacuité". (...)
Dans le cadre du Dzogchen, la méditation sur la vacuité du chemin des Sûtras et les pratiques de la voie tantrique, comme la récitation de mantras et la visualisation de déités appliquées pour obtenir l'unification de la vacuité et de la béatitude, sont des pratiques secondaires utilisées lorsqu'elles sont nécessaires.
Ce que nous devons développer en tant que pratiquant du Dzogchen, c'est la contemplation de l'inséparabilité de la vacuité et de la clarté dans l'état naturel de l'esprit. Comme ils sont déjà inséparables, dans le Dzogchen, nous n'essayons pas de les unir comme le font les pratiquants des tantras, mais nous reconnaissons simplement leur indivisibilité. Les pratiques secondaires ne sont que des moyens habiles appliqués à ce développement. (...) Dans la pratique de concentration, un dualisme subsiste entre le sujet qui se concentre (fixant son objet) et l'objet de concentration (l'objet fixé), ainsi qu'entre l'intérieur (la conscience au sein du corps et de l'esprit du pratiquant) et l'extérieur (l'objet utilisé par la méditation). Mais dans la contemplation (Dzogchen), il n'y a ni sujet ni objet : c'est comme "verser l'eau dans de l'eau" (...), il n'y a plus là d'existence relative, la perception est directe, c'est celles des yogi. (...) Il suffit simplement de demeurer dans l'état de contemplation où intérieur et extérieur n'existent plus, lorsque s'élève la reconnaissance que toute réalité "extérieure" est une projection de l'état "intérieur". (...) La façon de comprendre est directe et la manière de demeurer dans l'état de contemplation est sans distinction, entre connaisseur et connu, sujet et objet.
Cet esprit, qui, au-delà de tout esprit conceptuel, appréhende l'état naturel primordial est un esprit interne subtil, connu également sous le nom de "claire lumière" (claire désigne vacuité et lumière désigne la clarté de l'état primordial). (...) La relation que nous entretenons avec l'émergence des pensées est l'un des points cruciaux de la contemplation [Dzogchen]. En observant comment les pensées s'élèvent, demeurent et se dissolvent dans la vacuité, nous percevons leur nature véritable, vide : les pensées sont le mouvement de l'esprit et sont de même nature que l'esprit naturel, tout comme les vagues sont de la même nature que la mer. Lorsque les pensées surgissent dans l'état de contemplation, nous sommes conscients qu'elles s'élèvent de la vacuité et que leur essence à la nature de la vacuité. Elle ne nous dérangent plus et nous les laissons partir, restant dans l'équanimité de la contemplation.
De cette façon, l'état naturel de la vacuité nous apparaît plus clairement quand dans notre expérience nous nous trouvons directement au contact de l'union et de l'identité de la clarté, Rigpa, et de la vacuité, Künshi, réalisant alors que la clarté et la vacuité sont inséparables au sein de l'état naturel. (...)
Il ne s'agit pas d'un état aveugle dont les pensées seraient absentes. En fait, si l'état de calme sans pensées que nous avons cultivé est prolongé au-delà de l'espace naturel qui existe entre deux pensées, on atteint un état d'ignorance et non de présence car, dans l'absence forcée de pensées, il n'y a que vacuité sans clarté, relaxation sans présence. Dans l'état véritable de contemplation, nous ne créons ni ne bloquons les pensées, mais, sans distraction, demeurons présents à tous les instants d'esprit, que des pensées y soient présentes ou non."
La pratique journalière de Dzogchen doit simplement développer une acceptation insouciante complète, une ouverture sans limite à toutes les situations.
Nous devons faire de l'ouverture le terrain de jeu de nos émotions et communiquer avec les gens sans artificialité, manipulation ou stratégie. Nous devrions vivre totalement, ne nous retirant jamais en nous-mêmes comme une marmotte en son terrier.
Cette pratique libère une énergie énorme qui est habituellement confinée par le processus de maintenir les points de référence fixes. Le fait de référencer est le processus par lequel nous restons en retrait de l'expérience directe de la vie quotidienne.
Dans un premier temps, être présent dans le moment, peut déclencher des craintes.
Mais en faisant bon accueil à la sensation de crainte avec complète ouverture, nous bousculons les barrières créées par les modèles émotionnels habituels.
Quand nous entamons la pratique de découvrir l'espace, nous devrions développer le sentiment de nous ouvrir complètement à l'univers entier. Il nous faut nous ouvrir avec simplicité et nudité absolues de l'esprit. Ceci est la pratique puissante et ordinaire de laisser tomber le masque de la protection de soi.
Nous ne devrions pas faire une division dans notre méditation entre la perception et le champ de la perception.
Nous ne devons pas devenir comme un chat observant une souris. Il nous faut nous rendre compte que le but de la méditation n'est pas d'entrer "profondément en nous-mêmes" ou de se retirer du monde. La pratique devrait être libre et non-conceptuelle, sans d'introspection et concentration la contraignent.
L'espace de sagesse lumineux, vaste et sans origine, est la base de l'être - le commencement et la fin de la confusion. La présence de l'éveil dans l'état primordial n'a aucun attrait pour l'illumination ou la non-illumination.
Cette base de l'être qui est connue en tant qu'esprit pur ou originel est la source dont tous les phénomènes surgissent. Elle est connue comme grande mère, matrice de potentialité, à partir de laquelle toutes les choses surgissent et se dissolvent dans leur perfection intrinsèque naturelle et leur spontanéité absolue.
Tous les aspects des phénomènes sont complètement clairs et lucides. L'univers entier est ouvert et dégagé - tout s'interpénètre mutuellement. Voir toutes les choses nues, claires et libres d'obscurcissements, est tout ce qu'il y a à réaliser ou à atteindre, rien de plus. La nature des phénomènes apparaît naturellement et est naturellement présente dans la conscience atemporelle.
Toutes choses sont naturelles et parfaites telles quelles. Tous les phénomènes apparaissent dans leur singularité en tant qu'élément du changement continuel. Ces modèles de changements sont vivants de signification, moment après moment ; pourtant il n'y a aucune signification à attacher à de tels signes au delà du moment où ils se présentent.
C'est la danse des cinq éléments dans lesquels la matière est un symbole de l'énergie, et l'énergie un symbole du vide. Nous sommes un symbole de notre propre illumination. Sans aucun effort de pratique, la libération ou l'illumination sont déjà là.
La pratique journalière de Dzogchen est tout simplement la vie quotidienne elle-même. Puisque l'état embryonnaire n'existe pas, il n'y a aucun besoin de se comporter de quelque manière spéciale ou d'essayer d'atteindre quoi que ce soit au delà de ce que vous êtes réellement. Il ne devrait y avoir aucun sentiment d'effort pour atteindre un certain "objectif étonnant" ou un "état avancé." Essayer d'obtenir un tel état est une névrose qui nous conditionne seulement et sert à obstruer l'écoulement libre de l'esprit. Nous devrions également éviter de nous imaginer sans valeur - nous sommes naturellement libres de conditionnement. Nous sommes intrinsèquement libérés et ne manquons de rien.
En s'engageant dans la pratique de la méditation, elle doit être aussi naturelle que manger, respirer et déféquer. Ce ne devrait pas devenir un évènement spécialisé ou formel, pompeux de sérieux et solennité. Nous devons nous rendre compte que la méditation est au delà de l'effort, de la pratique, des objectifs, des buts et de la dualité de la libération et de la non-libération. La méditation est toujours idéale ; il n'y a aucun besoin de corriger quoi que ce soit. Puisque tout ce qui surgit est simplement le jeu de l'esprit en-soi, il n'y a aucune méditation inadéquate et aucun besoin de juger des pensées comme bonnes ou mauvaises.
Par conséquent ils nous suffit de nous asseoir ; de rester simplement en place, tels que nous sommes. En oubliant des sentiments réflectifs sur soi, nous n'avons pas à penser "je médite." Notre pratique devrait être sans effort, sans contrainte, sans tentatives de contrôler ou de forcer, et sans essayer de devenir "paisible."
Si nous constatons que nous nous faisons violence d'une quelconque manière, il faut arrêter de méditer et simplement se reposer ou se détendre un moment. Puis, nous reprenons notre méditation. Si nous avons "des expériences intéressantes" pendant ou après la méditation, nous devrions éviter d'en faire quoi que ce soit de spécial. C'est simplement une déviation et une tentative artificielle que de passer du temps à penser aux expériences. Ces expériences sont simplement des signes de la pratique et devraient être considérées en tant d'évènements passagers. Nous ne devrions pas essayer de les revivre parce que ce faisant nous déformerions la spontanéité naturelle de l'esprit.
Tous les phénomènes sont complètement nouveaux et frais, absolument uniques et entièrement exempts de tout concept de passé, présent ou futur. Ils sont vécus dans l'atemporel.
Le flot continuel des nouvelles découvertes, révélations et inspirations qui surgit à chaque moment est la manifestation de notre limpidité. Nous devrions apprendre à voir la vie quotidienne comme un mandala - les franges lumineuses de l'expérience qui rayonnent spontanément de la nature vide de notre être. Les aspects de notre mandala sont les objets, jour après jour, de notre expérience de la vie se tournoyant dans la ronde de l'univers. Par ce symbolisme le maître intérieur indique la signification profonde et finale de l'être. Par conséquent, nous devrions être naturels et spontanés, acceptant et apprenant de tout. Ceci nous permet de voir le côté ironique et amusant des évènements qui nous irritent habituellement.
Dans la méditation nous pouvons voir par-delà l'illusion du passé, présent et futur - notre expérience devient la continuité du maintenant. Le passé est seulement une mémoire incertaine tenue dans le présent. Le futur est seulement une projection de nos conceptions actuelles. Le présent lui-même disparaît dés que nous essayerons de le saisir. Ainsi pourquoi nous embarrasser à établir une illusion de base solide ?
Nous devrions nous libérer de nos souvenirs et préjugés passés sur la méditation. Chaque moment de méditation est complètement unique et plein de potentialité. En de tels moments, nous serons incapables de juger notre méditation en termes d'expérience antérieure, théorie sèche ou vaine rhétorique.
Le fait de plonger simplement et directement dans la méditation dans ce moment-ci, de tout notre être, nous libérant de l'hésitation, l'ennui ou l'excitation, est l'illumination.
"Il n’y a rien sur quoi méditer, cependant, laisser l'esprit demeurer non-distrait."
Dans cet enseignement, il est dit que le point est de savoir rester inaltéré, non distrait et sans saisie.
Rester simplement dans cette conscience de soi. Ne pas méditer "sur" quelque chose, mais simplement se détendre et être spacieux.
Il est dit encore que l’essence de la méditation c’est l’esprit qui demeure non distrait. Quelque soit la pratique, quelque soit le support utilisé, le point principal est d’être attentif, centré et sans distraction.
Le point n’est pas qu’il y ai des pensées ou non, le point est de savoir si l’on est pleinement présent ('non distrait') ou pas. Nous pouvons ainsi rester pleinement conscient à l'intérieur de soi, à tout moment (c-a-d conscient s'il y a des pensées, ou conscient si l'esprit est calme).
Ainsi, tout peut devenir un support d’attention pour notre pratique : un objet perçu, un son entendu, une sensation ressentie ou n'importe quelle expérience interne. Et, si l’on sait être habile, même les pensées les plus féroces peuvent nous ramener à l’attention et la Présence.
Quelque soit le support utilisé, le point est de ne pas s’accrocher à lui mais juste d’en être conscient. Encore une fois, l’important est de développer attention, vigilance et non-distraction. Et faire de son mieux, d’une 'façon détendue et spacieuse'. Surtout, éviter de trop se fixer.
Il est dit que "si l’on créé les conditions favorables dans son corps et son environnement, la méditation et la réalisation s’élèverons automatiquement". C’est la raison pour laquelle on adopte une posture physique et mentale correcte.
La manière dont on est assis affecte notre esprit. Prendre alors la posture parfaite afin de créer les circonstances qui permettront de reconnaître la nature de l’esprit (la condition éveillée, sa nature originelle). Concernant le maintien du corps, l'accent est mis sur le fait de tenir le dos droit, que l'on soit assis à même le sol, ou sur une chaise. L'essentiel est de laisser le corps dans une posture confortable pour soi, afin que l'esprit demeure détendu, conscient et "à l'aise".
Une fois assis, ne pas essayer de se relaxer d'une façon forcée, mais détendre son corps et son esprit naturellement. Laisser l’esprit sans contrainte, au repos, mais avec une conscience claire et alerte à la fois.
Les sens sont ouverts. On demeure de façon ouverte (spacieuse) envers tout ce qui s’élève, c'est à dire que l'on reste accueillant, disponible, mêlé d’attention et de conscience.
On peut regardez directement l’espace : c’est alors un regard sans objet, support ou point de référence.
Si on utilise support comme la respiration : focaliser (poser avec douceur) son attention et sa conscience sur l’objet, sans jugement (j’aime ou j’aime pas l’objet), sans élaboration mentale particulière, sans commentaire ni pensée quant à l’objet. Ne pas être “trop” conscient de l’objet pour autant (pas de saisie/attachement envers l’objet : simplement, le laisser être).
Avec un son : on écoute le son sans pour autant que le son soit recherché. Il est intégré à la pratique et devient l’objet de méditation au moment même où il est entendu. Le point est de développer l’attention et la non-distraction. Ce n’est pas l’objet, ni le support utilisé, ni même la technique de méditation, qui sont importants, mais la condition de l’esprit dans un état de vigilance.
Avec les sensations : tout ce dont on fait l’expérience peut être un support pour la méditation. Toutes ces choses, qui normalement nous distrait, deviennent l’objet ou le support de notre méditation. Si une sensation s'élève, on peut alors tranquillement revenir sur 'celui' qui ressent ces sensations. Là encore, il convient de savoir rester ouvert et sans saisie...
Les pensées peuvent même devenir un support pour la méditation : le flot incessant des pensées peuvent devenir un support en tournant l’esprit vers l’intérieur et en regardant directement les pensées elles-mêmes (ou celui à partir de qui elles s'élèvent) sans être pris par elles pour autant. Les reconnaître à mesure qu’elles se manifestent. Ne pas suivre les pensées (ne pas rentrer dans leur contenu) mais en être simplement et pleinement conscient.
Le conseil final concerne l’aspect de clarté qui règne dans l'esprit plus que le fait de demeurer calme et sans pensée : alerte et vigilant, sans focalisation particulière pour autant. Renforcer cet aspect de clarté : on appelle cela la "méditation de la présence éveillée". Ainsi, ne pas "s'effondrer" (attitude passive d'introversion) dans sa méditation, comme on rentrerait dans un "sauna" chaud et douillet !
Un détail important : savoir demeurer libre d’espoir et de crainte, d’adoption ou de rejet, de désir ou de résistance par rapport à sa pratique. Il est inutile de se faire du souci pour savoir si notre pratique est correcte ou non, si l’on médite bien ou mal, si l’on est dans l’illusion ou pas, etc. Une "mauvaise" méditation (tout au moins considérée comme telle par l'ego) est toujours mieux que pas de méditation du tout !
Portez votre regard très loin, mais sur aucun objet en particulier. Entendez naturellement, mais n’écoutez rien en particulier. Acceptez tout ce que vous sentez, mais ne prêtez attention à aucune sensation. Laissez votre conscience s’absorber complètement dans l’océan illimité de la tranquillité.
Proposé par Jean-marc Martel dans Dzogchen et Mahamoudra. Au-delà de la pratique. Peter Fenner. citation.
4 Les traditions du Dzogchen et du Mahamudra
sont uniques à de nombreux titres. Dans leurs expressions les plus pures, elles rejettent toute tentative de favoriser l’éveil par une quelconque pratique – étude, rituel, prière et même méditation. Ces écoles dé-construisent systématiquement les discours validant ces méthodes, professant que les expériences pouvant être induites de telle manière n’ont aucune valeur spirituelle, et peuvent même être nuisibles. Ces méthodes n’ont aucune valeur, affirment-elles, car l’état ultime est dépourvu de toute structure et ne peut donc constituer une expérience spécifique.
8 Libération naturelle
La tradition Dzogchen affirme que les émotions réactives et les pensées perturbantes se libèrent, ou disparaissent, d’elles-mêmes. Contrairement aux voies orthodoxes : « On ne façonne ou conditionne pas [son esprit] en supprimant [ses expériences] ou en [appliquant] des remèdes, mais en laissant [l'esprit] demeurer naturellement [dans la condition où on le trouve]. »
Le maître contemporain Namkhai Norbu Rimpoché nous en dit un peu plus : Dans la voie de la libération spontanée, il n’existe ni concept de renonciation – car si c’est toujours mon énergie qui se manifeste, elle peut le faire de nombreuses manières -, ni concept de transformation – car nous partons du principe que je me trouve déjà dans un état de pure présence, de contemplation. Si je me trouve un instant dans un état de contemplation, je vois que la colère et la compassion ne sont qu’une seule et même chose. Le bien et le mal ne font qu’un. Dans cet état, il n’y a rien à faire ; nous nous libérons, parce que nous nous trouvons dans notre propre dimension énergétique sans rien fuir et sans renoncer à quoi que ce soit. Tel est le principe de la libération spontanée.
La libération spontanée, ou disparition naturelle des émotions réactives, survient comme une conséquence naturelle de notre identification à la présence- telle-qu’elle-est. Quand notre conscience cesse d’être conditionnée par notre propension compulsive ou consciente à connaître et fuir différentes sensations, les pensées et les sentiments flottent dans notre présence comme les nuages dans le ciel. Les émotions fondent comme neige au soleil au contact de notre conscience panoramique.
Mais nous sortons du sujet car Les traditions du Dzogchen et du Mahamudra existent réellement et on peut expérimenter directement l' état naturel de l'esprit ordinaire même si cela semble dépasser et de loin tout ce qui est imaginable...La paix universelle est une hyperbole dont le genre humain suit l'asymptote. Suivre cette radieuse asymptote, voilà la loi de l'humanité.
Hugo, Le Rhin, 1842
Dhyana et samapatti sont les dharma qui aident à ouvrir les trois portes de la ville du nirvana, ces portes étant les trois samadhi de la vacuité, du sans-signe et de la non-prise-en-considération. Par le premier qui sert d'antidote aux vues erronées on pénètre dans le nirvana. Mais si, franchissant la porte de la vacuité, on hypostasie la vacuité, celle-ci ne donne plus accès au nirvana et il faut alors emprunter la porte du samadhi exempt de signe distinctif qui sert d'antidote aux doutes et mène à l'apaisement. Si, à nouveau, on s'attache aux caractères du sans-signe en se livrant au bavardage, il faut franchir la porte du samadhi " apranihita " où l'on abandonne tout désir et tout vouloir propre, où l'on oublie jusqu'à ses vœux.. Alors, sans le moindre attachement ni à l'apaisement ni au nirvana, on accède à l'extinction. Grâce à ces trois portes de la délivrance, le mystique voit l'identité du devenir et du nirvana, parce que le nirvana est vide, sans caractères, indigne d'être pris en considération, et le samsara également.
Poème / Citation n° 830 : Nagarjuna, (né dans l'Inde du Sud, IIe s. apr. J.-C.)., fondateur de l'école Madhyamaka, Bouddhisme, Mahayana, Madhyamaka
Source : Mahaprajnaparamitasastra, p. 1232, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.100
Si vous êtes en quête d'émotions fortes, mettez le feu à votre pantalon. Le zen n'est pas affaires d'émotions.Kaïkan a écrit:Mais nous sortons du sujet car Les traditions du Dzogchen et du Mahamudra existent réellement et on peut expérimenter directement l' état naturel de l'esprit ordinaire même si cela semble dépasser et de loin tout ce qui est imaginable...