Zen et nous

Le zen, sa pratique, ses textes, la méditation, le bouddhisme, zazen, mu

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Fred
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    La Question du Mal

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    Message par AncestraL Jeu 29 Juin 2017 - 15:12

    Bonjour à tous ! :-D

    Tout comme la question de "qu'est-ce et comment s'aimer" est pour moi un très grand koan, celle du Mal produit par les hommes l'est tout autant.

    Il est pour moi, à cette heure, impossible d'imaginer dans quel but, ou quelles sont les causes, qui poussent certains humains à se comporter d'une manière immonde, monstrueuse, cruelle, mauvaise, méchante (que d'adjectifs !) !
    Je ne comprends pas que l'on puisse être ainsi (et pourtant cela fait 10 ans que je bosse avec des criminels et délinquants au quotidien !).
    C'est un peu comme si ces humains avaient renié leur identité d'humain en quelque sorte.
    Ou bien comme s'ils s'identifiaient aux démons.
    Ont-ils copié leurs parents ? Ou leurs parents les ont-ils déterminés à devenir ainsi ? Sont-ils nés ainsi ? La chaîne de transmission du Mal existe-t-elle depuis le début des temps humains ?

    D'un point de vue bouddhiste, pour moi, tout être vivant porte en soi le germe de la bouddhéité, mais je pense que ces êtres-là ont tout simplement fichu de l'acide sur ce germe pour le tuer.
    Autant, certains hommes peuvent parvenir à l'Eveil ou la Libération, autant ceux-là ont délibérément choisi de ne pas y avoir accès et de faire de l'existence des autres un enfer.

    "L'Enfer est vide, tous les démons sont ici" aurait dit Shakespeare...



    Que pensez-vous de cela ? pouvez-vous réfléchir avec moi et m'éclairer svp ?
    Merci !
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    Message par Fred Jeu 29 Juin 2017 - 16:23

    Je crois que cela doit avoir un lien avec la soif/insatisfaction.
    Chercher à se satisfaire peut être pour certains vraiment difficile je pense. Alors peut-être que ces personnes tombent dans des comportements liés à une recherche de satisfaction qui ne peut trouver son accomplissement que dans des actes nocifs, mais qui sur l'instant leur apportera une forme de bien-être. Chez ces personnes, ces actes viendraient en quelque sorte peut-être masquer l'espace de quelque temps une forme d'insatisfaction chronique qui serait chez elles si douloureuse, qu'il leur faudrait aller jusqu'à les accomplir, dussent-elles le faire au mépris de la souffrance des autres.

    Je ne sais pas, c'est la réflexion qui me vient à l'esprit.
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    Message par Yudo, maître zen Jeu 29 Juin 2017 - 19:04

    Dans son livre "Sit Down and Shut Up", au chapitre "Le mal est stupide" Brad Warner écrit:

    Brad Warner a écrit:L'idée que les bouddhistes se voient et voient les autres comme « irréels » est un malentendu commun. Il est basé sur un entendement fautif du concept bouddhiste de vacuité, en sanscrit sunyata, représenté par le caractère chinois 空, prononcé ku, signifiant « vide », ou 無, prononcé mu, signifiant « néant ».
    Dôgen traite cette confusion dans un chapitre intitulé « Espace » ou 虚空 , prononcé koku. Il y raconte l'histoire de deux maîtres zen. L'un dit à l'autre : « Comprends-tu comment on fait pour saisir l'espace? »
    L'autre maître zen répond : « Ouais ».
    Le premier lui dit : « Okay, gros malin, fais voir comment tu fais ».
    L'autre attrape de l'air avec sa main.
    Le premier lui dit : « C'est pas comme ça qu'on fait, ho, frimeur! »
    Le second réplique : « D'accord, si t'es si brillant, comment tu fais pour le saisir? »
    Le premier maître zen lui attrape le nez par les narines et tire dessus, exactement comme Moe faisait avec Curly.ndt
    « Yip! Yip! Yip! », jappe le second maître. « Ça fait mal, mais je pense que j'ai compris ».
    Tout en essuyant la morve du second maître de sur ses doigts, le premier maître dit : « En saisissant directement comme ça, t'aurais dû comprendre dès le début ».

    Il ajoute ensuite:
    Brad Warner a écrit:Les vrais bouddhistes ne pensent pas que la souffrance humaine soit triviale. Ils consacrent leur vie entière à la soulager. Mais ils le font de façon inhabituelle. Les bouddhistes soulagent la souffrance d'autrui non pas en sortant faire de bonnes actions pour tout le monde – même s'ils se dévouent souvent à faire de bonnes actions pour les autres – mais en maintenant leur propre équilibre. Car ce n'est que lorsque nous sommes équilibrés que nous pouvons faire du bien à autrui. Autrement, on agit dans la confusion au lieu que ce soit à partir de la véritable compassion.

    et plus loin
    Brad Warner a écrit:Vous entendrez souvent dire que les bouddhistes ne croient pas dans le bien et le mal. Mais qu'est-ce que cela signifie réellement?
    Au collègendt, j'ai pris philo tout un semestre. Je ne me rappelle pas de grand chose. Mais je me rappelle que chaque fois qu'on introduisait un nouveau philosophe en classe, une des principales choses qui était attendue de nous était de voir comment il ou elle abordait ce que les profs appelaient tous le Problème du Mal. Nous ne savons pas vraiment ce qu'est le mal – son inexplicabilité fait partie du Problème philosophique du Mal – mais en tant que produits de la culture occidentale, la plupart d'entre nous n'avons aucun doute sur l'existence d'une chose appelée le Mal.
    Il existe chez les Occidentaux intéressés au Bouddhisme une tendance à tenter d'insérer de force le concept du mal dans la philosophie, souvent en citant l'idée de karma comme exemple de l'attitude bouddhique face au Problème du Mal. Ce qui est se méprendre complètement sur l'idée de karma. Le mot sanscrit karma signifie littéralement « action ». Ce concept comprend l'idée que l'action produit toujours des résultats. Selon la théorie bouddhique, les lois de cause à effet ne se limitent pas au monde physique. Elles s'appliquent tout autant au domaine de l'esprit. On peut donc dire qu'il existe une loi morale de cause à effet.
    Lorsque les gens entendent dire que le Bouddhisme accepte l'idée de loi morale de cause à effet, ils ont une tendance malheureuse à vouloir insérer une sorte de figure divine dans le paysage. Horgan conteste l'idée de loi morale de cause à effet telle qu'elle lui a été présentée. Il dit qu'elle implique « une sorte de juge cosmique qui, comme le Père Noël, mesure notre méchanceté et notre gentillesse avant de nous rétribuer par une renaissance en tant que cafard ou en tant que saint lama ».1
    Mais il est tout aussi inutile d'invoquer une divinité en matière de loi morale de cause à effet que d'invoquer le Dieu de la Pluie en tant qu'explication des orages ou le Dieu des Coiffures Stupides comme explication de la dernière permanente de David Beckham. Les astronomes se servent de téléscopes pour observer de distantes galaxies autrement invisibles à l'oeil nu et les bouddhistes peuvent utiliser zazen comme outil pour observer les aspects réels de leur vie de façons qui pourraient être autrement impossibles. Ce faisant, elles en viennent à voir les effets de la loi morale de cause à effet comme étant un fait indéniable.
    L'histoire que je raconte au chapitre 7 sur la parfaite répartie que j'avais trouvée pour ma femme en serait un bon exemple. La pratique de zazen m'avait permis de voir exactement pourquoi le fait de dire ce que j'avais en tête aurait été la mauvaise chose à faire. Pour un bouddhiste, la moralité n'est pas qu'une affaire de gros trucs, les « problèmes moraux » de nos éditorialistes ; elle comprend tout ce que nous faisons. On ne sait jamais jusqu'où peuvent s'étendre les effets de nos actions. Cette remarque sarcastique que vous avez faite à la caissière de l'épicerie pourrait suffire à la mettre de si mauvaise humeur qu'elle ne fera pas attention au feu rouge en rentrant chez elle et qu'elle en mourra. Il faut faire attention. Toujours.
    Alors, c'est quoi le mal, en ce cas? Je pense que la plupart d'entre nous seraient d'accord sur l'idée que ce serait la pire sorte de mal imaginable. Le mal se distingue de son contexte. Peu importe où on le met, le mal sera toujours le mal. Le mal ne changera jamais. Le mal est indéniablement mauvais, et universellement.
    Souvent il est personnifié par un type nommé Satan, qui est censé être super-duper méchant, tellement que rien de ce qu'il fait ne pourrait jamais être le moindrement positif. Qui plus est, il fait faire plein de mauvaises choses à des gens parfaitement gentils. Il est assez réconfortant de croire que le mal existe sous la forme d'un être extérieur à nous qui peut nous forcer à faire de mauvaises choses. Comme ça, on peut s'absoudre de toute responsabilité pour les torts qu'on a faits.
    On peut faire la liste de tous les malfaiteurs de l'histoire, la plupart d'entre eux étant des despotes tyranniques assoiffés de sang. Mais il n'y a que les méchants de dessins animés qui ricanent de plaisir en se frottant les mains et rêvent de gouverner le monde au nom de tout ce qu'il y a de plus pervers et mauvais. Hitler, pour en choisir un dont la plupart d'entre nous pensent qu'il était certainement mauvais, croyait profondément dans le Problème du Mal. Dans son esprit pervers, le Problème du Mal s'incarnait dans une race spécifique d'êtres humains. Eliminons les et nous résoudrons le Problème du Mal, rendant ainsi un immense service à l'humanité. Que c'était donc bon de sa part de travailler avec autant d'abnégation pour le bien de toute l'humanité!2 Nos terroristes contemporains croient exactement pareil que lui.
    L'idée de loi morale de cause à effet ne devrait pas vraiment surprendre. Vous savez, par exemple, que si l'on fait rouler une boule de bouligne tout droit dans l'allée, lorsqu'elle frappe les quilles, à l'extrémité, elle les disperse dans toutes les directions. Pourquoi est-ce si difficile, en ce cas, de comprendre que si l'on fait rouler une pensée hurlante et furieuse dans son cerveau, elle va disperser tout le reste dans toutes les directions? Chaque fois que votre esprit est dérangé, cela affecte tout ce que vous faites. Et chaque fois que vous faites quelque chose dont vous savez que c'est mal – et la théorie bouddhique dit que l'on sait toujours quand on est en train de faire le mal – votre esprit entre en hyperactivité et et vous finissez par faire des erreurs que vous n'auriez pas faites si votre cerveau n'avait pas été si perturbé. Et à cause de ces erreurs, les choses se mettent à aller de travers dans votre vie, et vous commencez à récolter les douteuses « récompenses » de votre comportement préalable.

    Je posterai plus tard, si nécessaire, le reste.
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    Message par Fred Ven 30 Juin 2017 - 9:26

    Perso, je serais intéressé de lire la suite. Chinois-salut
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    Message par Yudo, maître zen Ven 30 Juin 2017 - 9:34

    Ben, v'là!
    Brad Warner a écrit:Donc, même avec l'idée de karma, le Bouddhisme ne s'occupe pas du Problème du Mal. Mais attention, ici. L'idée que le bien et le mal n'existent pas vraiment peut créer des problèmes si on ne la comprend pas clairement. Regardez cette lettre que j'ai reçue d'un lecteur de mon premier livre :
    « En étudiant le Zen, j'en suis venu à ressentir l'unité sous toutes ses formes, la vie et la mort sont également parfaites, le bien et le mal sont également parfaits, tout est un. Comme le mal et le bien sont également importants et parfaits, pourquoi ne montrons-nous que l'amour et la compassion en tout, et pourquoi pas la haine et la méchanceté envers tout? Peut-on être un individu éveillé tout en étant un assassin et un violeur de nonnes? Ces pensées me font un peu peur parce que ce sont celles qu'on les cinglés fous et assassins ».
    Certes, de telles idées sont ce que croient les cinglés. Les croire est la définition même du fait d'être cinglé. Juste avoir des idées est une autre paire de manches. Les mauvaises idées, ça va, tant qu'on ne se met pas à les croire. Reconnaître que de telles idées sont folles et ne pas les croire est une chose exceptionnellement saine.
    Il existe une tendance à croire que le Bouddhisme est affaire de quitter ce monde de distinctions pour un endroit imaginaire nébuleux et mal défini où tout se vaut. Mais en fait, l'idée que tout est un et l'idée que tout est séparé sont également importants. La réalité comprend les deux. Ce qu'il faut, c'est un équilibre des deux vues, et ça, c'est difficile à trouver.
    Adopter le point de vue bouddhique ne veut pas dire se retrouver tout béat et dire que tout est un. Il faut des distinctions. Il faut connaître la différence entre son cul et un trou dans le sol, entre les Chips Hostess et les étrons de chiens, entre votre petit copain et celui de votre soeur. Les distinctions sont très importantes.
    Contrairement à la croyance populaire, l'affaire du Bouddhisme n'est pas de se débarrasser de toutes distinctions. C'est de voir les distinctions pour ce qu'elles sont réellement. Ce qui ne veut pas dire qu'on les jette au vent et qu'on se met à manger des étrons de chien au lieu des chips. Comme j'ai dit, il faut faire attention! Dôgen s'occupe beaucoup de cette différence réelle par opposition aux fausses différences, et nous reverrons cela plus tard dans ce livre.
    Juste parce qu'il n'y a aucune substance éternelle et absolument immuable que nous puissions appeler le Mal n'implique pas que le bien et le mal n'existent pas. L'action correcte, c'est faire ce qu'il faut faire juste ici et juste maintenant. L'action erronée, c'est faire ce qui n'est pas à faire. Connaître la différence requiert un équilibre mental et physique. Pour être plus équilibré, il faut... à ce stade, vous savez ce que je vais dire, je crois.1
    Je soupçonne qu'une grande partie, sinon tout, du « mal » qui se fait dans le monde l'est à titre de test, en tant que façon pour le « malfaisant » de tenter de se prouver qu'il ou elle est réellement séparé(e) du reste de la création. Si vous piquez votre petite soeur avec une épingle, elle crie et vous riez. Elle ressent de la douleur et vous, du plaisir. Ce qui prouve que vous êtes tous deux éternellement séparés. Du moins, c'est ce que vous croyez. Mais la loi de l'Univers ne laisse jamais une action se produire sans une quelconque réaction. Donc, elle vous en met une bonne en travers de la mâchoire. Karma instantané!
    Vous êtes peut-être enclin à dire que c'est des sottises que de croire que tout « mal » sera un jour « puni » -- si ça se trouve – par la loi morale de cause à effet. Vous avez probablement en tête toutes sortes d'exemples de gens qui commettent des actes mauvais et vivent jusqu'à un âge avancé sans jamais en ressentir les effets. Mais ces gens existent-ils réellement? J'en doute. Quand je considère ma propre vie, je vois très clairement que cette loi morale de cause à effet fonctionne parfaitement, 100 pour cent des fois. Il m'est impossible de supposer qu'il puisse y avoir quelque part par là des gens à qui cette loi ne s'applique pas. On ne connaît pas toute l'histoire de toutes ces personnes qui sont censées avoir profité de leurs mauvaises actions sans jamais en souffrir les conséquences. Si c'était le cas, nous verrions peut-être autre chose que ce que nous attendions.
    Dôgen traite de ce qu'il appelle « le karma dans les trois temps » dans le chapitre 84 du Shôbôgenzô, intitulé « Sanji no Go » (三時業), qui n'a rien à voir avec une personne appelée Sanji qui refuserait d'aller quelque part ; au contraire, cela veut tout simplement dire « le Karma dans les trois temps », na! Dans ce chapitre, Dôgen dit : « Ces paroles [du Bouddha] 'la rétribution du bien et du mal a trois moments' signifie que la rétribution a lieu dans le présent immédiat, dans une vie ultérieure, ou plus tard ».
    Bon, s'il vous plait, ne vous prenez pas trop la tête avec ces histoires de « vie ultérieure ». Rappelez-vous qu'une seule durée de vie humaine peut être vue comme une série de vies – celle d'un gamin aux dents de lapin, d'un adolescent sans amis et accro à la masturbation, du bassiste d'un groupe de punk rock, d'un réalisateur de films de monstres japonais de série Z, d'un écrivain de livres « bouddhistes » de goût douteux, d'un... bon, vous voyez le tableau.
    Ce que Dôgen nous dit, ici, c'est que les résultats de nos actions n'apparaissent pas toujours tout de suite sous une forme aisément identifiable. Parfois ils s'étalent sur une très longue période. Sans compter le fait qu'on agit constamment et qu'on crée ainsi du karma pour soi-même, ce qui peut changer le ressenti des effets de nos actions passées.
    La pratique de zazen peut vous aider à éliminer progressivement les couches de bruit mental qui vous empêchent de voir comment ce qui vous arrive a un rapport avec ce que vous avez fait dans le passé. Combien les humains peuvent être ignorants de la façon dont nous sommes pleinement responsables de ce qui nous arrive est stupéfiant. J'ai un jour entendu l'histoire d'un commandant de camp de concentration nazi qui s'est fait tirer dans l'estomac par un prisonnier qui s'était procuré un pistolet. Avec son dernier souffle, il demande : « Mais qu'ai-je donc fait pour mériter de tant souffrir? »
    On peut s'étonner face à une histoire pareille, mais sommes-nous si différents? Nous avons tous tendance à croire, comme le dit le grand philosophe Jerome Horwitz1, que nous sommes juste « victimes des circonstances », qu'il nous arrive simplement des choses. Mais vraiment? Ou négligeons-nous – et ce, parfois très volontairement – les modes par lesquels nous avons créé notre destin?
    Accepter l'idée d'être responsable des éléments en apparence aléatoires de notre existence est bien difficile. Mais tentez donc le coup. Tentez donc d'accepter la pleine responsabilité pour tout ce qui vous arrive, y-compris ces événements en apparence dûs au hasard sur lesquels vous ne pouviez absolument pas avoir le moindre contrôle. Ne vous souciez pas du comment de votre responsabilité. Cela n'a pas d'importance. Acceptez la, tout simplement, et voyez ce qui arrive.
    Accepter cette responsabilité pourrait vous paraître déprimant. Mais faites-le un petit moment et vous vous apercevrez que considérer sa vie ainsi peut développer une puissance étonnante.
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    Message par AncestraL Ven 30 Juin 2017 - 9:56

    Va falloir que j'imprime tout ça :-p

    Merci Yudo !

    En attendant, c'est plutôt d'un point de vue humain que bouddhiste que cette question "m'importune"
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    Message par Fred Ven 30 Juin 2017 - 11:31

    Chinois-salut

    ____________

    AncestraL a écrit:
    En attendant, c'est plutôt d'un point de vue humain que bouddhiste que cette question "m'importune"

    Il y-a un dicton qui dit, qui vole un oeuf vole un boeuf.
    Tu as probablement dû voler quelques oeufs dans ta vie en tous les cas moi oui.
    Peut-être que la réponse intime que tu cherches se trouve dans la mémoire de ces moments là. Smile
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    Message par Yudo, maître zen Ven 30 Juin 2017 - 14:46

    AncestraL a écrit:Va falloir que j'imprime tout ça :-p

    Merci Yudo !

    En attendant, c'est plutôt d'un point de vue humain que bouddhiste que cette question "m'importune"

    Mais c'est rigoureusement pareil!
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    Message par AncestraL Ven 30 Juin 2017 - 16:19

    Mais j'ai pas encore lu ! ;-)
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    Message par tangolinos Ven 30 Juin 2017 - 20:20

    Yudo, maître zen a écrit:Mais c'est rigoureusement pareil!
    Salut Yudo

    j’ apprécie beaucoup ta réponse qui démystifie l’ idée que le Bouddhisme puisse prétendre être au delà des questions primordiales que tout un chacun se pose.
    Disons que chaque doctrine se pose les mêmes questions, et que chacune trouve une forme singulière pour en évoquer l’ indicible réponse.
    L’ idée de restreindre toutes les questions en une seule, est ma principale préoccupation… Si Vérité il y a, elle ne peut être qu’ UNE.

    Pour revenir dans le sujet, à mon sens, le bien ne peut se manifester que par opposition à la manifestation du mal…. C’est exactement la chute que je narre souvent, pour évoquer que la grande chose tombe dans le manifesté, en des formes qu’elle est, et en des formes qu’elle n’ est pas.

    La recette pour se porter mieux, (ou pour échapper à la souffrance évoquée par Bouddha), est de distinguer ce qu’on est, de ce qu’on n’ est pas.

    Il nous est possible de faire du mal, mais cela est contradictoire avec notre véritable nature…aussi, il ne faudra pas s’étonner à ce que souffrance s’ensuive….
    Il nous est possible aussi de choisir de ne faire que du bien, mais l’ excès de ce comportement nous expose à l’ avidité des rapaces…
    Alors que dire ?… notre véritable nature n’ est que bonheur, aussi la voie du milieu s’impose.

    @Ancestral
    Il est possible de penser que tous les malfaisants que tu côtoies soient en quête d’ amour.
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    Message par Kaïkan Ven 30 Juin 2017 - 22:21


    Deux messages hors sujet ont été effacés.
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    Annonce Re: La Question du Mal

    Message par Kaïkan Ven 30 Juin 2017 - 22:28


    Petit interlude



    Le Maître Japonais et la Tasse de thé

    Nan-in un maître japonais du XIXème siècle reçut un jour la visite d’un professeur d’université américaine qui désirait s’informer à propos du Zen.

    Pendant que Nan-In silencieusement préparait du thé, le professeur étalait à loisir ses propres vues philosophiques.
    Lorsque le thé fut prêt, Nan-In se mit à verser le breuvage brûlant dans la tasse du visiteur, tout doucement.
    L’homme parlait toujours.

    Et Nan-In continua de verser le thé jusqu’à ce que la tasse déborde.

    Alarmé à la vue du thé qui se répandait sur la table, ruinant la cérémonie du thé, le professeur s’exclama: « Mais la tasse est pleine! … Elle n’en contiendra pas plus ! »

    Tranquillement, Nan-In répondit: « Comme cette tasse, vous êtes rempli de vos propres opinions et spéculations. Comment pourrais-je vous montrer le Zen sans que vous ayez auparavant vidé votre tasse ? »


    La Question du Mal Japon110
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    Annonce Re: La Question du Mal

    Message par zanshin Sam 1 Juil 2017 - 5:51

    Pour moi le mal c'est s’établir dans ses propres certitudes de façon définitive en dépit de tout.
    On voit que certaines personnes sont imperméables à toute autre opinion que la leur.
    Même sur ce forum on peut voir ça et c'est vraiment très grave.
    Je crois que l'enseignement du zen, en tout cas celui de T. Deshimaru avait quelque chose de vraiment sain : ne jamais s'arrêter sur une opinion même quand on est sûr qu'elle est bonne. Tout laisser passer sans s'arrêter sur rien. La vie c'est comme une rivière ça coule, et l'esprit doit rester fluide. Smile
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    Annonce Re: La Question du Mal

    Message par Kaïkan Sam 1 Juil 2017 - 15:18


    Brad Warner a écrit:On peut faire la liste de tous les malfaiteurs de l'histoire, la plupart d'entre eux étant des despotes tyranniques assoiffés de sang. Mais il n'y a que les méchants de dessins animés qui ricanent de plaisir en se frottant les mains et rêvent de gouverner le monde au nom de tout ce qu'il y a de plus pervers et mauvais. Hitler, pour en choisir un dont la plupart d'entre nous pensent qu'il était certainement mauvais, croyait profondément dans le Problème du Mal. Dans son esprit pervers, le Problème du Mal s'incarnait dans une race spécifique d'êtres humains. Éliminons les et nous résoudrons le Problème du Mal, rendant ainsi un immense service à l'humanité. Que c'était donc bon de sa part de travailler avec autant d'abnégation pour le bien de toute l'humanité! Nos terroristes contemporains croient exactement pareil que lui.
    Non seulement les terroristes mais aussi tous ceux qui sont persuadés qu'ils ont raison parce que pour eux c'est évident.
    Le plus drôle c'est qu'ils essaient, en vain, de faire cadrer leur point de vue avec la réalité sans jamais y parvenir.
    Mais comme pour eux, ce qu'ils imaginent est une évidence, ils continuent inlassablement, tel Sisyphe, s'efforçant d'amener au sommet d'une montagne un rocher qui retombera inéluctablement au fond de la vallée.
    Le pire dans ce scénario, c'est que ces gens sont persuadés d’œuvrer pour le bien des autres et même, la plupart du temps, pour le bien de l'humanité toute entière.
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    Message par Yudo, maître zen Dim 2 Juil 2017 - 21:21

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    Message par AncestraL Lun 3 Juil 2017 - 10:32

    Yudo, je viens de lire les extraits du livre de Brad Warner que tu as partagé.

    Ca ne répond pas tout à fait à ce que je recherche. Brad intellectualise pas mal, alors que les criminels et délinquants que je côtoie dans mon travail agissent pour la plupart impulsivement. C'est une autre façon d'agir, loin de nos modes d'action.
    Je crois que je vais me pencher sur la littérature criminalistique.
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    Message par Yudo, maître zen Lun 3 Juil 2017 - 21:37

    Je ne suis pas si sûr. Il dit bien que le mal est généralement le fait de gens qui croient qu'ils peuvent s'en tirer, ne pas avoir à payer pour ce qu'ils font. Cela me paraît assez correspondre à des actes impulsifs.
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    Message par Kaïkan Lun 3 Juil 2017 - 22:39


    La criminalité c'est parfois le fruit d'actes impulsifs et parfois d'actes parfaitement délibérés et prémédités. Il y a aussi des individus qui se retrouvent dans les rangs de ceux qui sont affublés de l'étiquette de "criminel" et qui ne comprennent pas vraiment ce qu'ils font dans ce bazar.
    Le mal, c'est bien plus vaste que ce que la société nomme criminalité. Si on comprend cela et si on comprend à quel point le karma ne fait pas de cadeaux, alors il est possible même à un prisonnier au fond de sa cellule, de se convertir complètement et de changer du tout au tout. T. Deshimaru en avait parlé au sujet d'un de ses disciples et il a écrit dans l'un de ses bouquins : "Celui qui comprend, au fond de sa cellule, qui se convertit et qui change complètement, c'est beaucoup plus fort que le satori."
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    Message par Yudo, maître zen Mar 4 Juil 2017 - 8:39

    En fait, qu'il s'agisse d'actes impulsifs ou prémédités, dans tous les cas, il s'agit d'une attitude qui sépare le soi du reste du monde. "Je fais ce que je veux, comme je veux, quand je veux" part du principe que les autres ne comptent pas, et qu'il n'y a pas de conséquences à ce qu'on fait (ou qu'on croit être en mesure d'y échapper).

    L'essence de ce qu'écrit Brad Warner, "le Mal est stupide" c'est que le mal est une stupidité, ou plus précisément une incapacité ou un refus (ou les deux) à voir les choses pour ce qu'elles sont réellement.
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    Message par Kaïkan Mar 4 Juil 2017 - 22:03


    Je trouve que l'intelligence ordinaire est insuffisante. Dès qu'on s'ouvre à la compassion, en comprenant à quel point on est tous reliés, c'est une autre forme d'intelligence qui apparaît.
    Dans ce sens le "Mal" est contraire à l'intelligence quand on s'est ouvert à cette dimension universelle de la compassion.
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    Message par Yudo, maître zen Mer 5 Juil 2017 - 22:38

    Bien vu!
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    Message par Fred Ven 7 Juil 2017 - 19:59

    Kaïkan a écrit:Je trouve que l'intelligence ordinaire est insuffisante. Dès qu'on s'ouvre à la compassion, en comprenant à quel point on est tous reliés, c'est une autre forme d'intelligence qui apparaît.

    D'ailleurs il me semble qu'à partir du moment où on comprend que c'est ce lien qui est la chose la plus fondamentale, on cesse de le corrompre avec une quelconque idée d'éveil personnel susceptible de nous distinguer des autres.
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    Message par Yudo, maître zen Sam 8 Juil 2017 - 9:23

    Fred a écrit:
    Kaïkan a écrit:Je trouve que l'intelligence ordinaire est insuffisante. Dès qu'on s'ouvre à la compassion, en comprenant à quel point on est tous reliés, c'est une autre forme d'intelligence qui apparaît.

    D'ailleurs il me semble qu'à partir du moment où on comprend que c'est ce lien qui est la chose la plus fondamentale, on cesse de le corrompre avec une quelconque idée d'éveil personnel susceptible de nous distinguer des autres.

    Exact. C'est quelque chose que je connais bien, parce qu'il m'était arrivé de le souhaiter, lorsque j'étais plus jeune. Mais c'est vraiment le comble de l'illusion.

    Je dis souvent qu'il y a, en gros, deux types de personnes: celles qui n'ont pas confiance en elles, et celles qui n'ont pas confiance en elles.
    Les premières, ça se voit, elles l'affichent en permanence, et parfois nous font bien c**er par tout ce que cela implique de négativité.
    Les secondes le cachent derrière une façade Potemkine parfois particulièrement ornée, mais qui ne rime qu'à une chose: cacher à la face du monde leur sentiment d'infériorité.

    Alors qu'il suffit tout simplement d'avoir confiance en ce qu'on fait. On n'a aucunement besoin d'avoir confiance en soi.
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    Message par zanshin Lun 10 Juil 2017 - 4:37

    Fred a écrit:
    Kaïkan a écrit:Je trouve que l'intelligence ordinaire est insuffisante. Dès qu'on s'ouvre à la compassion, en comprenant à quel point on est tous reliés, c'est une autre forme d'intelligence qui apparaît.

    D'ailleurs il me semble qu'à partir du moment où on comprend que c'est ce lien qui est la chose la plus fondamentale, on cesse de le corrompre avec une quelconque idée d'éveil personnel susceptible de nous distinguer des autres.
    C'est vrai que ce rappel était nécessaire, la tendance étant très répandue... queen Laughing
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    Message par Fred Mar 11 Juil 2017 - 12:19

    Cela dit, il faut toujours être au moins deux pour jouer, sauf à la crapette. Embarassed

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