La vision sans tête

Ci-dessous un lien (nouveau pour moi peut-être pas pour vous) vers une série d'expériences très simples pour expérimenter ce que que Douglas Harding appelle la Vision Sans Tête...

http://www.visionsanstete.com/experiences/listeexperiences.html

le reste du site est également passionnant tout particulièrement les articles de D. H. qui ne dérouteront personne ici je suppose... tout particulièrement ceux qui établissent un paralléle entre la VST de Harding et le Zen.
Bonne lecture
JP

J'ai lu le bouquin, c'est chouette mais c'est très gentillet pour qui aime les effets spéciaux des perceptions.

Pour ceux qui n'y connaissent rien et qui débarquent dans la réalité plastique, c'est très cool.

La vision sans tête, je trouve ça un peu naïf... mais ça a son charme et son harmonie.

La Vision sans tete est un super koan a la portée de tous - bravo Harding!

Ca peut sembler un peu simple, mais la vision sans tête est très proche du Zen classique de la Dynastie Tang. Il s'agit avant tout de se dépouiller du corps et de l'esprit, soit de réaliser que notre être est une pure conscience antérieure à l'identification au corps et à l'esprit. Une fois établi dans la vision sans tête, on peut s'interroger sur "ce qui perçoit la totalité du corps et de l'esprit?", "qui perçoit?", "quel est notre visage originel?". Cette pratique ne nécessite pas de posture particulière. Elle peut donc être continue.

Exactement - d'habitude la question : 'qui suis je?' suscite une reponse intellectuelle/basée sur la memoire.
La VST doit enclencher une experience de soi qui nous libere de notre image de soi.

Exactement! L'erreur commune c'est de penser que le Zen consiste à ne faire qu'un avec son corps ici et maintenant. au contraire, comme le dit Dogen, zazen consiste à se dépouiller du corps et de l'esprit. Ce n'est qu'au moment où l'on est *rien* que l'on peut devnir *toutes choses*.

Et bien sur je ne peux me depouiller du moi - d'ou l'interet des koans

Le moi, c'est l'identification de la conscience au corps et aux pensées.
Le koan est un instrument pour accomplir cela, comme shizantaza.
Une peu plus volontariste, on peut dire, mais qui a démontré son efficacité après un millénaire de succès.

dougdoug a écrit:Exactement - d'habitude la question : 'qui suis je?' suscite une reponse intellectuelle/basée sur la memoire.
La VST doit enclencher une experience de soi qui nous libere de notre image de soi.

Le Jeu du Je
http://www.visionsanstete.com/articles/gerard_nannini_le_jeu_du_je.html

Huanshen bonjour:


"qui perçoit?"
Dans une vision duelle il y a observateur et observé.
Dans la non -dualité la perception se perçoit elle-même.


"L'erreur commune c'est de penser que le Zen consiste à ne faire qu'un avec son corps ici et maintenant."

C'est donc considérer que le coprs est séparé de l'esprit. Cette séparation est illusion.
Il n'existe pas d'entité qui vient d'un coup par magie s'intégrer dans le corps et décréter ne faire qu'un avec lui.

"zazen consiste à se dépouiller du corps et de l'esprit:"
où plutôt à mettre fin au processus de projection et d'identification au corps-esprit.

"Ce n'est qu'au moment où l'on est *rien* que l'on peut devenir *toutes choses*. "

Etre rien c'est encore être.
Voir qu'il y a un « rien » sans qualités d'aucune sorte est illumination.

Enfin, à mon sens....

Huanshen n'est plus là depuis un moment ce qui rendra difficile un dialogue pouvant dévoiler par cette sorte "d'esprit domino" qui ne peut que s'établir dans le partage, cette vérité au delà des mots qui se sert entre autre de la contradiction comme support pour un dépassement qui finit par se perdre dans la non pensée.

Il est curieux de voir qu'il n' y a rien à dire, rien à penser, rien....et que ça nous rende si bavards.

Ce bavardage qui nous ferait danser, et danser...valser, et valser...qui nous illusionnerait, et qui nous aspirerait dans ce vide au fond duquel, une résurgeance ou un retournement, nous ramènerait au bavardage...

Comme si le bavardage était une simple densification de ce vide...ce vide intangible qui nous deviendrait sensible, et qui deviendrait tangible par l'usage du bavardage...

Etre bavard comme un nuage qui pleut ...

Oui Tangolinos,


Mais il peut y avoir bavardage tout en n'ayant que le silence au fond de soi.
On peut être très tranquille même dans l’agitation extrême.


Mais sur le fond bien sûr qu'il n'y a rien à dire, surtout rien à ajouter et que nous passons notre temps à sur-ajouter sans cesse...
Bien sûr que le meilleur enseignant c'est le silence.
Bien sûr que tous les mots sont faux, les formules approximatives et vaines.
Bien sûr...

Fred a écrit:Etre bavard comme un nuage qui pleut ...

pour que l' eau soit...
il serait absurde de la retenir, de bloquer ses migrations qui traversent la vie...

Bien sûr que tous les mots sont faux, les formules approximatives et vaines.

Les mots seraient comme un remède à la télépathie perdue...
Une tentative de rétablir la communion originelle...sans jamais en atteindre la perfection...

Dans ce bavardage, nous pouvons y retrouver ce vide, ce vide du dedans comme ce vide du dehors, qui dans une résonance infinie soutiendrait tout ce qui nous semblerait encore être la réalité.

shikantaza a écrit:Huanshen bonjour:


"qui perçoit?"
Dans une vision duelle il y a observateur et observé.
Dans la non -dualité la perception se perçoit elle-même.
...

Fred a écrit:Huanshen n'est plus là depuis un moment ...

je signale à Zendo que Huanshen et Vénérable Sylence ne sont pas les mêmes personnes.