par Invité Mer 12 Nov 2008 - 18:38
Le satori c'est l'éveil et comme le dit Yudo satori veut dire comprendre. Le satori c'est donc l'éveil c'est donc comprendre. Ce n'est pas vraiment un état. Comme lorsqu'on comprend la solution d'un problème on ne peut pas tout à fait dire que c'est un état, ou alors c'est un état de compréhension. Une compréhension c'est soudain, intuitif, inatendu, bref, éclairant. Il s'est juste passé quelque chose; avant on ne comprenait pas puis soudain on comprend. On passe donc d'un état à l'autre avec entre deux la compréhension, d'un état où on ne comprenait pas et où rien n'était résolu à un état où on a compris et ou quelque chose est résolu avec entre deux la compréhension (le satori, l'éveil ou la vue comme voir la solution).
Ou encore d'un état qui est le samsara, la vue fausse du monde qui est de croire que les choses sont indépendantes les unes des autres ou encore que le moi existe ou est indépendant à un état qui est le nirvana, la vue juste du monde grâce à la compréhension de l'interdépendance des choses et de l'illusion de l'ego.
Le satori c'est donc la compréhension de l'enseignement du Bouddha ou encore simplement qu'on a été interpelé, touché par son son enseignement, qu'on l'a vu comme vrai.
On ne pratique pas pour obtenir le satori. On pratique parce que on a compris quelque chose, on a compris la vérité des enseignements, on a eu un satori, un éveil à l'enseignement, une compréhension de l'enseignement, la vue de la nature de bouddha qui est vacuité, ou encore la vue de la non-dualité (enfin toutes désignations qui résument les enseignements).
On écoute l'enseignement (peut-être depuis des années) puis soudain, un jour, on comprend ce que disent les enseignements alors on se met à pratiquer pour avoir de plus en plus de sagesse, pour être de plus en plus en état de nirvana qui est cessation de l'ego, de la souffrance.
Dans le zen l'éveil, satori, compréhension est souvent exprimé par des expressions comme "crever la toile", "percer le mur" qui révèlent bien que quelque chose (une compréhension, une vue neuve) a eu lieu.
Heze Shen-hui (686-760) dit ceci:
"Ceux qui étudient la voie doivent être éveillés subitement. Ce n'est qu'aprés qu'il leur faut pratiquer graduellement afin d'obtenir la délivrance. Une mère ne met-elle pas son enfant au monde subitement? Ensuite, elle lui donne le sein, le nourrit et peu à peu la sagesse de l'enfant s'accroit spontanément. Il en va de même pour l'éveil. La vue de la nature du bouddha survient brusquement. La grande sagesse (prajna) s'accroit ensuite d'elle-même."
bien à vous,
Dbd
:-)