par lausm Mer 10 Avr 2013 - 21:33
En fait, ce n'est pas une question de temps, mais de pratiquer directement.
Au début, je pratiquais, quoi qu'il arrive...bon, je ne pratiquais pas seul, mais en sesshin, au dojo, si j'étais malade ou quoi que ce soit, j'y allais quand meme, et je voyais qu'on pouvait arriver a devenir autre que sa maladie, a devenir transparent a autre chose qu'etre une personne qui souffre, a respirer a travers.
Puis je me suis dit qu'il fallait s'écouter, ne plus se forcer. Ceci de plus en plus parallèlement a une pratique seul, nous ne pratiquons plus en dojo, et quand c'est a plusieurs c'est nous qui gèrons la séance, donc je ne me considère pas "encadré", c'est moi qui ait le choix de la limite.
Mais s'écouter, c'est parfois passer a coté du zazen. L'autre fois j'avais la grippe, je n'étais que douleur, c'était horrible et j'ai eu l'impression physique de vivre la mort...et vers quatre heures du matin,comme je ne savais pluis que faire, je me suis mis sur le coussin, je ne voyais plus rien d('autre pour tenter de me faire du bien.
Alors la, comme par magie, la douleur est devenue très relative, j'y suis devenu transparent, un peu.
Ca m'a aidé a finir la nuit.
Donc, je ne crois pas que ce soit affaire de temps, mais de détermination. Cela dit, cette nuit la, je pense que ce que j'ai vécu dans mes premières années de zazen m'a permis de le vivre ainsi. Mais j'allais dans un cadre qui ne me donnait pas de choix. Certains se vantaient d'avoir échappé a tel ou tel zazen, moi je ne voyais pas l'intérèt d'aller en sesshin, de payer en plus, si c'est pour fuir le zazen....si je n'en opouvais plus je décroisais, et ça m'est arrivé de migrer vers le gaitan. MAis essayer d'etre la, de pratiquer la comme on est.
Il y a une habitude, certes, mais aussi une décision sans cesse renouvelée.
L'effort qu'on a fait auparavant a pu servir...auparavant.
Mais on doit a chaque fois décider de se rasseoir.
C'est a la fois la difficulté et le charme de la pratique de zazen.