par Fred Mer 9 Avr 2014 - 13:11
Bonjour,
J'aime bien lorsqu'il dit que zazen est du théâtre, un peu comme toutes choses qu'entreprend l'homme si j'ai bien compris, et là, c'est comme si faire zazen, c'était choisir le rôle, parmi une infinité de rôles, qu'on voudrais jouer dans cette pièce qu'est la vie.
Cela me parle de cette obligation de s'incarner à quoi se rapporte le fait d'être vivant, ce qui me rappelle par opposition certains discours nihilistes qui sont l'un des écueils de la philosophie bouddhiste, écueil dans lequel je suis moi-même tombé, où l'on se persuade par des discours alambiqués de négations se niant elles même tout en ne se niant pas, qu'en réalité nous ne sommes pas en train d'affirmer quelque chose, que nous n'incarnons aucune vérité, que nous n'agissons pas.
Donc, au théâtre on joue un rôle, même si on reste dans un coin de la scène et qu'on pratique zazen, cette attitude influera qu'on le veuille ou non sur l'ensemble de la pièce, on est une volonté agissante, et agir n'est pas une option puisque vivre et agir sont indistincts. Et pratiquer zazen, dans ce sens, ne signifie donc pas ne rien faire, ce n'est pas ne pas agir alors même qu'on pourrait l'assimiler au "non-agir" taoïste il me semble.