Bonjour,
Combien ont tenté de désigner ce qu'est cette expérience d'être un humain. Bien sûr, pour tous ceux qui se sont aventurés à porter leur regard sur cet abstrait indicible, il était nécessaire de montrer que l'expérience de se voir être et être faisaient partie de cette expérience unique. La difficulté si l'on veut de la désignation de cette expérience réside donc sans doute dans le fait que toute désignation de cette dernière est voir, et donc n'embrasse jamais pleinement, du moins en tant que désignation de cette expérience d'être un humain, la combinaison d'être et de se voir être. Ainsi, pour tenter de sortir de ce dilemme, il a fallu exprimer le fait de l'insuffisance de l'observation ayant pour fin de cerner l'observateur. Le non-être donc qui est le hors expérience par essence a voulu signifier qu'au moment même où je parle de cet observateur, où je parle du non-être, je chute dans un objet d'observation, je chute dans l'être et donc, ce qui est là sous mes yeux, il me faut le comprendre tel qu'étant la résultante d'une volonté lumineuse, volonté de rendre observable, volonté du Soi d'apporter de la lumière sur lui-même, là où sans cette lumière, rien n'apparaîtrait et où le Soi lui-même ne serait que néant, raison pour laquelle nous devrions peut-être dire au final que le Soi n'est que lumière. Sans cette lumière, l'observateur lui-même ne serait pas connu; la lumière ne peut donc l'éclairer que de manière à le désigner tel que non observable, objet-non objet que la lumière ne peut atteindre puisque la lumière ne peut s'éclairer elle même et que tout est lumière. Disons également que désigné tel que non observable, il sera possible à l'infini de décrire l'expérience d'impuissance que constitue le fait de tenter d'en parler et, ce qui apparaît sous les yeux au travers du récit, le récit de cette impuissance, devient puissance, non pas de dire l'ineffable, mais de parler de l'impossibilité de le dire.
M'appuyant sur cette réflexion générale, je voudrais essayer et j'espère pouvoir compter entre autre sur la connaissance du bouddhisme des membres de ce forum pour appuyer éventuellement ce que je m'apprête à dire, je voudrais conclure en disant la chose suivante : Il existe trois sortes d'êtres : Les hommes ordinaires, les bodhisattvas et les Bouddhas.
-Les hommes ordinaires qui cherchent le soi dans la forme et la non forme.
-Les bodhisattvas qui aident les hommes ordinaires à se libérer de la forme et de la non forme mais qui sont encore attachés à l'homme puisque être un humain et voir l'humain sont une seule et même chose.
-Enfin, les Bouddhas dont l'état incomparable est transmis par les bodhisattvas.
Voici une approche subsidiaire.
Dogen dit :
« Avant d'étudier, les montagnes ne sont que des montagnes, et les fleuves que des fleuves. Après avoir commencé à étudier, les montagnes ne sont plus des montagnes et les fleuves ne sont plus des fleuves. Une fois l'étude complétée, les montagnes sont à nouveau des montagnes, et les fleuves à nouveau des fleuves »
Dogen dit par ailleurs : Je suis trop stupide pour être un Bouddha, mais je veux aider tous les êtres à passer sur l'autre rive"
A vous lire...
Combien ont tenté de désigner ce qu'est cette expérience d'être un humain. Bien sûr, pour tous ceux qui se sont aventurés à porter leur regard sur cet abstrait indicible, il était nécessaire de montrer que l'expérience de se voir être et être faisaient partie de cette expérience unique. La difficulté si l'on veut de la désignation de cette expérience réside donc sans doute dans le fait que toute désignation de cette dernière est voir, et donc n'embrasse jamais pleinement, du moins en tant que désignation de cette expérience d'être un humain, la combinaison d'être et de se voir être. Ainsi, pour tenter de sortir de ce dilemme, il a fallu exprimer le fait de l'insuffisance de l'observation ayant pour fin de cerner l'observateur. Le non-être donc qui est le hors expérience par essence a voulu signifier qu'au moment même où je parle de cet observateur, où je parle du non-être, je chute dans un objet d'observation, je chute dans l'être et donc, ce qui est là sous mes yeux, il me faut le comprendre tel qu'étant la résultante d'une volonté lumineuse, volonté de rendre observable, volonté du Soi d'apporter de la lumière sur lui-même, là où sans cette lumière, rien n'apparaîtrait et où le Soi lui-même ne serait que néant, raison pour laquelle nous devrions peut-être dire au final que le Soi n'est que lumière. Sans cette lumière, l'observateur lui-même ne serait pas connu; la lumière ne peut donc l'éclairer que de manière à le désigner tel que non observable, objet-non objet que la lumière ne peut atteindre puisque la lumière ne peut s'éclairer elle même et que tout est lumière. Disons également que désigné tel que non observable, il sera possible à l'infini de décrire l'expérience d'impuissance que constitue le fait de tenter d'en parler et, ce qui apparaît sous les yeux au travers du récit, le récit de cette impuissance, devient puissance, non pas de dire l'ineffable, mais de parler de l'impossibilité de le dire.
M'appuyant sur cette réflexion générale, je voudrais essayer et j'espère pouvoir compter entre autre sur la connaissance du bouddhisme des membres de ce forum pour appuyer éventuellement ce que je m'apprête à dire, je voudrais conclure en disant la chose suivante : Il existe trois sortes d'êtres : Les hommes ordinaires, les bodhisattvas et les Bouddhas.
-Les hommes ordinaires qui cherchent le soi dans la forme et la non forme.
-Les bodhisattvas qui aident les hommes ordinaires à se libérer de la forme et de la non forme mais qui sont encore attachés à l'homme puisque être un humain et voir l'humain sont une seule et même chose.
-Enfin, les Bouddhas dont l'état incomparable est transmis par les bodhisattvas.
Voici une approche subsidiaire.
Dogen dit :
« Avant d'étudier, les montagnes ne sont que des montagnes, et les fleuves que des fleuves. Après avoir commencé à étudier, les montagnes ne sont plus des montagnes et les fleuves ne sont plus des fleuves. Une fois l'étude complétée, les montagnes sont à nouveau des montagnes, et les fleuves à nouveau des fleuves »
Dogen dit par ailleurs : Je suis trop stupide pour être un Bouddha, mais je veux aider tous les êtres à passer sur l'autre rive"
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