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    L’idéal de bodhisattva dans le bouddhisme (vajrayana) - par Yukai Sensei -

    Kaïkan
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    L’idéal de bodhisattva dans le bouddhisme (vajrayana) - par Yukai Sensei - Empty L’idéal de bodhisattva dans le bouddhisme (vajrayana) - par Yukai Sensei -

    Message par Kaïkan Mer 3 Déc 2014 - 16:30


    L’idéal de bodhisattva dans le bouddhisme (vajrayana)


    Par Yukai Sensei


    Le Shingon comme toutes les écoles du Mahayana, a fait sien l’idéal du Bodhisattva "Bosatsu" en japonais, dévoué à la protection et au développement spirituel de tous les êtres, même au prix de sa propre souffrance.


    "Sokushin-jôbutsu", signifie donc pratiquer dans la vie quotidienne, l’acte juste, la parole juste, la pensée juste, comme l’a préconisé le Bouddha Shakyamouni. Le respect du comportement éthique est essentiel dans la voie qui mène à l’éveil. C’est à la fois, le moyen pour vivre en harmonie dans le monde et l’aboutissement de toute pratique plus avancée. Autrement dit, il n’est pas suffisant de répéter des mantras ou de pratiquer la méditation, pour compenser une conduite morale incorrecte, qui perturberai les autres et soi-même.

    Cependant, la pratique spirituelle aidera les efforts sincères faits pour s’améliorer dans le quotidien, et les progrès iront de pair dans ces deux domaines. C’est sur le respect de l’éthique que l’on peut juger de la maturité spirituelle d’un homme indépendamment de son érudition.

    ]C’est ce qui permet de s’évaluer soi-même, mais de savoir aussi, s’il convient d’accorder ou non sa confiance à quelqu’un, question qui reste particulièrement importante quand il s’agit de choisir un maître spirituel.

    Si le désir de ne pas nuire aux autres est nécessaire, il reste cependant insuffisant pour progresser dans la voie. C’est en se dévouant au service des autres, que l’on peut grandir soi-même à leur contact. S’intéresser sincèrement à ses semblables en leur consacrant du temps et de l’énergie dans le monde concret ou par la prière, permet de sortir du cercle vicieux des préoccupations égocentriques il ne s’agit pas de perdre le sens des réalités dans une vision idéaliste du monde, mais ne penser qu’à sa propre évolution spirituelle ou matérielle est le plus sûr moyen de s’enfermer dans une attitude dualiste, source de beaucoup de conflits, de rivalités, de frustrations et de ressentiments , ce qui est complètement opposé à l’esprit du bouddhisme qui tend à dépasser la notion d’ego.

    Méditer, c’est développer une immense compassion au delà des formes et des apparences. C’est comprendre que la source de la vie est unique, et la même pour tous, ceci nous rapproche des uns des autres dans la méditation, la distance n’existe pas, l’individualité se dissout dans le grand tout, les sentiments et les pensées de tous sont aussi les nôtres. Avec le temps on se rend compte que la vie est fluidité, osmose.

    Dans le Shingon , on utilise la formule "Kaji-kannô" pour désigner les liens mystérieux qui relie le coeur des êtres avec le Bouddha, c’est cette influence mutuelle permanente qui permet de nous améliorer si nous faisons appel à lui. Fréquenter des lieux et des êtres de prière, c’est créer des liens "goën" avec les plans spirituels du monde invisible des Bouddhas, et s’assurer de recevoir toujours plus de sagesse et de joie. Réciproquement, si nous sommes conscients que l’état de notre esprit retentit à distance sur tous les êtres, nous nous sentirons devenir peut-être plus responsable de notre propre état intérieur.

    Du point de vue spirituel, être c’est agir, une manière particulièrement efficace d’aider et de s’éveiller spirituellement revient à cultiver en soi volontairement et consciemment des sentiments et des pensées positives, et tout particulièrement celui de la joie de vivre.

    Un grand-maître du Shingon, Matsumoto Jitsudô dit "la joie fait venir le bonheur, le mécontentement et l’insatisfaction le font fuir. Un coeur joyeux permet de créer autour de soi toujours plus de lumière et de renouveau."

    La vie spirituelle consiste à s’imprégner de la force de vie de l’univers.

    Aoki-Yûkô, mon maître, trésor national vivant du Japon, à 94 ans plein d’énergie, enseignait, " Il ne s’agit pas de faire davantage, d’avoir davantage, d’être davantage, mais de cultiver le lâcher prise, l’action de grâce ,la reconnaissance, et de s’émerveiller de ce que manifeste pour nous, le Bouddha partout et à chaque instant. Il faut vivre sa vie patiemment pas à pas. Ainsi nous aurons le coeur rempli de joie de vivre, tous les poisons de la colère, de la jalousie, de l’envie disparaîtront, nous vivrons longtemps et en bonne santé."

    "SHIN MOU KEI GUE, MOU KEI GUE KO, MOU OU KOU FOU"
    (mantra du Sutra Hannya Shingyo, signifiant "le coeur est sans attachement,et puisqu’il est sans attachement il est sans crainte.)

    Temple Komyo-In
    La Montagne - 89350 Villeneuve Les Genêts
    Tel. 03 86 45 45 79


    http://komyoin.free.fr/komyo-site/francais/centre/yukai/
    http://komyoin.free.fr/komyo-site/index.html

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    Message par Invité Sam 6 Déc 2014 - 10:39

    Bonjour,

    est-ce que vous savez ce que veut dire "liens goën" ?
    Est-ce le "En" de Engi ? pour "interdépendance, origine" ?
    Et est-ce le "Go" qui voudrait dire "postérieure" ?


    (...)
    l'école japonaise ésotérique Shingon (La parole de la vérité).
    Le fondateur de cette école s'appelle Kûkai (空海), (774-835).
    Son nom signifie « océan de la vacuité ».
    Il est de l'époque Héian, et c'est surtout lui qui a travaillé pour établir le syllabaire japonais. Il était non seulement un grand moine très intelligent, mais aussi un génie littéraire. Il a laissé beaucoup d'ouvrages de très haute qualité. Au niveau de son génie il ressemble à maître Dôgen. C'est dire que sa capacité intellectuelle dépasse largement le domaine purement bouddhique. Il est aussi connu comme grand maître de calligraphie.(...)

    http://www.shobogenzo.eu/archives/p10-10.html

      La date/heure actuelle est Ven 22 Nov 2024 - 16:52