Jésus avait donné beaucoup d'enseignements ésotériques, notamment comment transformer le CO2 dans le sang en oxygène; sous l'eau, donc sans respirer.
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Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Lumpinee- petit fleuron
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- Message n°26
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Oui, je vois de quoi tu parles.
Jésus avait donné beaucoup d'enseignements ésotériques, notamment comment transformer le CO2 dans le sang en oxygène; sous l'eau, donc sans respirer.
Jésus avait donné beaucoup d'enseignements ésotériques, notamment comment transformer le CO2 dans le sang en oxygène; sous l'eau, donc sans respirer.
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- Message n°27
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
et c'était tellement "ésotérique" qu'il n'y a que le plancton qui a compris (je plaisante !Lumpinee a écrit:comment transformer le CO2 dans le sang en oxygène; sous l'eau, donc sans respirer.
"L'incrédulité de Thomas"
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- Message n°28
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Alvéolé, alvéolé ?!...
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- Message n°29
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
c'est rigolo
je sais pas si tu pensais à l'alvéole pulmonaire, mais il y a aussi l'alvéole des abeilles:
"Par leur vol, elles relient la terre au ciel (...) "
http://www.dictionnairedessymboles.fr/article-symbolisme-abeille-38070040.html
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- Message n°30
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
En fait à la base, j'étais encore parti sur la respiration de la peau. Je suis un peu axé sur cette sensation en ce moment. Mais je ne savais pas que nous avions des alvéoles pulmonaires.
L'image du Christ que tu as postée m'a faite penser aux alvéoles dont parlait Zanshin, aux pores de la peau qui permettent que la terre respire du dedans au dehors et du dehors au dedans, créant une atmosphère autour du corps comme expliqué dans l'article de Hélène Girard.
Ce qui est intéressant dans ce zoom que tu fais sur les poumons, c'est qu'on doit pouvoir prendre n'importe quel organe, n'importe quelle parcelle du corps et imaginer son cycle respiratoire indépendant, dans un but thérapeutique.
Sinon il y'a aussi une analogie très intéressante qui est faite avec le serpent.
Je ne résiste pas à mettre ce passage :
"Le serpent et l’abeille sont analogues sur le plan symbolique, et complémentaires. Le serpent symbolise l’esprit, l’abeille l’âme. Tout deux sont de nature ignée, ils piquent et inoculent le feu dans la chair. Le serpent Python est une incarnation de la Terre et son nom signifie « putréfaction féconde ». Or l’abeille, dans l’antiquité, était censée naître de la putréfaction d’un animal, lion ou taureau (animaux solaires) et, comme le serpent, elle sortait des cavités de la terre [20].
De même, si l’abeille s’envole, le serpent quant à lui, se hisse dans l’arbre du milieu du jardin d’Eden ou le long du caducée, deux symboles du pôle, l’axe qui relie la Terre au Ciel."
Et on connait l'importance du serpent dans le Taï Chi dont les traductions selon wiki outre « boxe avec l'ombre » qui me plait beaucoup sont : « boxe du faîte suprême » ou « la boxe de l'éternelle jeunesse ».
L'image du Christ que tu as postée m'a faite penser aux alvéoles dont parlait Zanshin, aux pores de la peau qui permettent que la terre respire du dedans au dehors et du dehors au dedans, créant une atmosphère autour du corps comme expliqué dans l'article de Hélène Girard.
Ce qui est intéressant dans ce zoom que tu fais sur les poumons, c'est qu'on doit pouvoir prendre n'importe quel organe, n'importe quelle parcelle du corps et imaginer son cycle respiratoire indépendant, dans un but thérapeutique.
Sinon il y'a aussi une analogie très intéressante qui est faite avec le serpent.
Je ne résiste pas à mettre ce passage :
"Le serpent et l’abeille sont analogues sur le plan symbolique, et complémentaires. Le serpent symbolise l’esprit, l’abeille l’âme. Tout deux sont de nature ignée, ils piquent et inoculent le feu dans la chair. Le serpent Python est une incarnation de la Terre et son nom signifie « putréfaction féconde ». Or l’abeille, dans l’antiquité, était censée naître de la putréfaction d’un animal, lion ou taureau (animaux solaires) et, comme le serpent, elle sortait des cavités de la terre [20].
De même, si l’abeille s’envole, le serpent quant à lui, se hisse dans l’arbre du milieu du jardin d’Eden ou le long du caducée, deux symboles du pôle, l’axe qui relie la Terre au Ciel."
Et on connait l'importance du serpent dans le Taï Chi dont les traductions selon wiki outre « boxe avec l'ombre » qui me plait beaucoup sont : « boxe du faîte suprême » ou « la boxe de l'éternelle jeunesse ».
Invité- Invité
- Message n°31
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
ha, ben ! je n'avais pas du tout songé aux alvéoles de la peau...Fred a écrit:(...) aux alvéoles dont parlait Zanshin, aux pores de la peau qui permettent que la terre respire du dedans au dehors et du dehors au dedans, créant une atmosphère autour du corps comme expliqué dans l'article de Hélène Girard.
(...)
Sinon il y a une analogie qui est faite (...)
"Le serpent et l’abeille sont analogues sur le plan symbolique, et complémentaires. Le serpent symbolise l’esprit, l’abeille l’âme. Tout deux sont de nature ignée, ils piquent et inoculent le feu dans la chair. Le serpent Python est une incarnation de la Terre et son nom signifie « putréfaction féconde ». Or l’abeille, dans l’antiquité, était censée naître de la putréfaction d’un animal, lion ou taureau (animaux solaires) et, comme le serpent, elle sortait des cavités de la terre [20].
De même, si l’abeille s’envole, le serpent quant à lui, se hisse dans l’arbre du milieu du jardin d’Eden ou le long du caducée, deux symboles du pôle, l’axe qui relie la Terre au Ciel."
Merci pour cet extrait
Fred- Animateur
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- Message n°32
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Des mécanismes d’évolution en Tai Chi Chuan
- Lenteur
- Visualisations
- Enracinement et équilibre
- Détente
...
En reprenant cette idée d'axe qui relie la terre et le ciel, j'ai trouvé cet article fort intéressant et plein d'images parlantes
évoquant des sensations concrètes et donnant je trouve une bonne approche de ces arts.
http://www.ambc.asso.fr/articles.php?pg=34&lng=fr
Extrait :
La lenteur
Si on veut progresser vite, il suffit d’aller lentement ! C’est ce principe de lenteur qui permet d’appréhender les subtilités d’un mouvement. Quand on voyage pour découvrir un pays, il ne nous viendrait pas à l’esprit de le traverser le plus vite possible. On n’en retiendrait pas grand-chose ! C’est au contraire en prenant le temps, sans penser à la prochaine étape, que nous pouvons nous imprégner des lieux et des gens. Il en va de même pour le voyage intérieur.
La lenteur des gestes nous permet de prendre conscience des déséquilibres et des tensions, qui sont plus ou moins masqués lors de mouvements rapides. La vitesse donne l’illusion de l’équilibre car elle permet dans certains cas de rattraper un déséquilibre par l’enchaînement rapide du mouvement suivant. On a alors éludé le problème au lieu d’essayer de le résoudre. Et on n’a pas progressé. La vitesse cache aussi les tensions en les compensant par d’autres tensions… Si par contre nous nous exerçons lentement jusqu’à ce que le corps trouve de lui-même le bon positionnement qui réduit tensions et déséquilibre au minimum, il nous est ensuite facile d’augmenter la vitesse progressivement. Avant d’apprendre à courir, on apprend à marcher.
Dans ma recherche, j'ai trouvé la réponse dans ce site car en réalité, ne connaissant pas le Taï chi, j'ai fait des raccourcis trop rapides entre l'un et l'autre.
La raison de ma confusion est d'ailleurs expliquée dans le site que je mets en lien.
Je continuerai à chercher cependant dans une optique de rencontre graduelle avec la connaissance de ces arts...Un peu comme si je réfléchissais tout haut pour ce que cela a de constructif pour moi et j'espère aussi d'un peu utile pour les autres. Merci de votre compréhension.
Heu...ca fait un peu genre, c'est mon sujet, mais évidemment ce n'est pas le cas...merci encore.
http://www.cours-qigong.fr/tai-chi-chuan-ou-tai-ji-chuan-qi-gong-sont-ils-vraiment-differents/
- Lenteur
- Visualisations
- Enracinement et équilibre
- Détente
...
En reprenant cette idée d'axe qui relie la terre et le ciel, j'ai trouvé cet article fort intéressant et plein d'images parlantes
évoquant des sensations concrètes et donnant je trouve une bonne approche de ces arts.
http://www.ambc.asso.fr/articles.php?pg=34&lng=fr
Extrait :
La lenteur
Si on veut progresser vite, il suffit d’aller lentement ! C’est ce principe de lenteur qui permet d’appréhender les subtilités d’un mouvement. Quand on voyage pour découvrir un pays, il ne nous viendrait pas à l’esprit de le traverser le plus vite possible. On n’en retiendrait pas grand-chose ! C’est au contraire en prenant le temps, sans penser à la prochaine étape, que nous pouvons nous imprégner des lieux et des gens. Il en va de même pour le voyage intérieur.
La lenteur des gestes nous permet de prendre conscience des déséquilibres et des tensions, qui sont plus ou moins masqués lors de mouvements rapides. La vitesse donne l’illusion de l’équilibre car elle permet dans certains cas de rattraper un déséquilibre par l’enchaînement rapide du mouvement suivant. On a alors éludé le problème au lieu d’essayer de le résoudre. Et on n’a pas progressé. La vitesse cache aussi les tensions en les compensant par d’autres tensions… Si par contre nous nous exerçons lentement jusqu’à ce que le corps trouve de lui-même le bon positionnement qui réduit tensions et déséquilibre au minimum, il nous est ensuite facile d’augmenter la vitesse progressivement. Avant d’apprendre à courir, on apprend à marcher.
Lumpinee a écrit:Est ce que le tai chi et le qi qong font travailler les memes énergies?
Dans ma recherche, j'ai trouvé la réponse dans ce site car en réalité, ne connaissant pas le Taï chi, j'ai fait des raccourcis trop rapides entre l'un et l'autre.
La raison de ma confusion est d'ailleurs expliquée dans le site que je mets en lien.
Je continuerai à chercher cependant dans une optique de rencontre graduelle avec la connaissance de ces arts...Un peu comme si je réfléchissais tout haut pour ce que cela a de constructif pour moi et j'espère aussi d'un peu utile pour les autres. Merci de votre compréhension.
Heu...ca fait un peu genre, c'est mon sujet, mais évidemment ce n'est pas le cas...merci encore.
http://www.cours-qigong.fr/tai-chi-chuan-ou-tai-ji-chuan-qi-gong-sont-ils-vraiment-differents/
Lumpinee- petit fleuron
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- Message n°33
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Un ami, qui est prof de tai chi et connait bien le qi qong m'a dit que la principal différence venait des gestes: dans le tai chi, les deux bras font des gestes symétriques, et pas dans le qi qong.
Merci pour le lien
Mais j'ai pas compris la différence entre "qi" et "chi" : c'est "ultime"?
Merci pour le lien
Mais j'ai pas compris la différence entre "qi" et "chi" : c'est "ultime"?
Invité- Invité
- Message n°34
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Bonjour,
"Allons doucement car nous sommes pressés"
http://www.cles.com/enquetes/article/doucement-cocher-nous-sommes-presses
si on remplit un verre goutte à goutte, le niveau de l'eau qui monte n'est pas flagrant, mais un jour une goutte fait déborder le verre, il y a un changement par rapport à d'habitude et pourtant c'est l'habitude de mettre la goutte dans le verre qui a fait que l'eau déborde.
"Allons doucement car nous sommes pressés"
http://www.cles.com/enquetes/article/doucement-cocher-nous-sommes-presses
si on remplit un verre goutte à goutte, le niveau de l'eau qui monte n'est pas flagrant, mais un jour une goutte fait déborder le verre, il y a un changement par rapport à d'habitude et pourtant c'est l'habitude de mettre la goutte dans le verre qui a fait que l'eau déborde.
Fred- Animateur
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- Message n°35
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Lumpinee a écrit:Mais j'ai pas compris la différence entre "qi" et "chi" : c'est "ultime"?
A vrais dire, sur cet aspect je n'ai non plus compris la différence introduite entre les deux.
Mais ce terme d'ultime me fait penser à cette phrase que j'ai lue qui dit :
Dans cette approche spirituelle, le qì est à l'origine de l'univers et relie les êtres et les choses entre eux : « nous ne possédons pas le chi, nous sommes le chi !(5) »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Qi_(spiritualité)
En plus ici les termes de qi et de Chi sont mélangés, comme dans la définition du Qi proposée par wiki :http://fr.wikipedia.org/wiki/Qi_gong
La différence réside peut-être simplement et sans certitude dans l'intention qui préside à ces arts. Là où dans le Taï chi (boxe du faîte suprême) il y'aurait l'intention de faire usage de l'énergie vitale à des fins martiales, dans le Qi Gong (« exercice (gong) relatif au qi», ou « maîtrise de l'énergie vitale ») la canalisation de cette énergie serait plus à des fins thérapeutiques. Donc une question d'intention vraiment.
http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-gym-chinoise-tai-chi-et-qi-gong-quelles-differences--3231.asp?1=1
lausm- 無為 - mui -
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- Message n°36
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Le Tai Chi est un art martial, ce que n'est pas le Qi gong. La différence est là, tout simplement.
Le "chi" de Tai Chi, ne veut pas dire la même chose que le Qi de Qi gong.
Tai Chi Chuan, ça veut dire boxe du faîte suprème. Qi gong ça veut dire travail-pratique de l'énergie. Gong, comme dans Kung fu, a sens de travail répété. C'est une pratique, quoi.
Dans le Tai Chi, les mouvement sont asymétriques, l'enchaînement est asymétrique, souvent, symétrique parfois. L'enchaînement, parfois long, a un début et une fin, et toute une évolution, qui fait travailler la mémoire, et fait travailler le Yi, l'intention mentale, liée à la Rate, en médecine chinoise.
Autrement dit on peut sentir vite bénéfice du qi gong au niveau énergétique, que pour le tai chi il faut un certain temps d 'appropriation de l'enchaînement.
Mais quoi qu'il en soit, le tai chi est une forme de travail de l'énergie : c'est un art martial interne, donc il travaille sur l'énergie interne.
La plupart du temps, on a une introduction qui s'apparente à certains qi gong, la concentration sur le corps et la respiration, c'est déjà un travail énergétique.
En qi gong, il y a des formes spécifiques, destinées à des effets ciblés parfois. Généraux, ou plus spécifiques.
Mais certaines dérives existent, on peut faire de l'énergie un truc pour faire enfler l'ego...là l'intention est reine: pourquoi pratique-t-on?
La posture de l'arbre, dont on parle dans le lien, est un truc universel à toutes les pratiques chinoises...
Lisez "ouvrir les portes de l'énergie" de Bruce Frantzis. Il dit qu'il faut pratiquer sans dépasser 70 pour cent de ses capacités, pour progresser sainement : ne pas forcer, laisser faire les choses, doucement. Regardez ses vidéos de Ba Gua Zhuan sur Youtube, c'est impressionnant.
Pour le Qi gong thérapeutique, lisez J-Paul Dutrey, un vieux de la vieille du zen soto. Il s'est soigné d'un cancer du colon par le qi gong, et raconte tout ça très bien. La première fois que je l'ai rencontré, il m'avait dit: "zazen, c'est sensuel"....je n'ai pas oublié cet enseignement d'un ancien fort atypique qui a refusé d'ouvrir des dojos zen, préférant faire du qi gong avec les gens.
Le "chi" de Tai Chi, ne veut pas dire la même chose que le Qi de Qi gong.
Tai Chi Chuan, ça veut dire boxe du faîte suprème. Qi gong ça veut dire travail-pratique de l'énergie. Gong, comme dans Kung fu, a sens de travail répété. C'est une pratique, quoi.
Dans le Tai Chi, les mouvement sont asymétriques, l'enchaînement est asymétrique, souvent, symétrique parfois. L'enchaînement, parfois long, a un début et une fin, et toute une évolution, qui fait travailler la mémoire, et fait travailler le Yi, l'intention mentale, liée à la Rate, en médecine chinoise.
Autrement dit on peut sentir vite bénéfice du qi gong au niveau énergétique, que pour le tai chi il faut un certain temps d 'appropriation de l'enchaînement.
Mais quoi qu'il en soit, le tai chi est une forme de travail de l'énergie : c'est un art martial interne, donc il travaille sur l'énergie interne.
La plupart du temps, on a une introduction qui s'apparente à certains qi gong, la concentration sur le corps et la respiration, c'est déjà un travail énergétique.
En qi gong, il y a des formes spécifiques, destinées à des effets ciblés parfois. Généraux, ou plus spécifiques.
Mais certaines dérives existent, on peut faire de l'énergie un truc pour faire enfler l'ego...là l'intention est reine: pourquoi pratique-t-on?
La posture de l'arbre, dont on parle dans le lien, est un truc universel à toutes les pratiques chinoises...
Lisez "ouvrir les portes de l'énergie" de Bruce Frantzis. Il dit qu'il faut pratiquer sans dépasser 70 pour cent de ses capacités, pour progresser sainement : ne pas forcer, laisser faire les choses, doucement. Regardez ses vidéos de Ba Gua Zhuan sur Youtube, c'est impressionnant.
Pour le Qi gong thérapeutique, lisez J-Paul Dutrey, un vieux de la vieille du zen soto. Il s'est soigné d'un cancer du colon par le qi gong, et raconte tout ça très bien. La première fois que je l'ai rencontré, il m'avait dit: "zazen, c'est sensuel"....je n'ai pas oublié cet enseignement d'un ancien fort atypique qui a refusé d'ouvrir des dojos zen, préférant faire du qi gong avec les gens.
Lumpinee- petit fleuron
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- Message n°37
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Oui, le tai chi est un art martial, mais il y a toute une partie qui travaille explicitement sur les énergies.
Non, je crois que Qi et Chi, c'est la meme chose, c'est aussi ce qu'on appelle, chez nous, le magnétisme animal (pour info, "animal" vient du latin anima, "doué de vie").
Lausm il a lu plein de livres intéressants, un jour il va nous en donner
Non, je crois que Qi et Chi, c'est la meme chose, c'est aussi ce qu'on appelle, chez nous, le magnétisme animal (pour info, "animal" vient du latin anima, "doué de vie").
Lausm il a lu plein de livres intéressants, un jour il va nous en donner
lausm- 無為 - mui -
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- Message n°38
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
J'ai pas que lu, c'est surtout l'expérience vécue des deux qui me permet d'avoir les arguments pour dire ce que je dis. Les bouquins, c'est le en plus.
Et le "chi" dans tai Chi Chuan, ça veut dire "faîte, sommet"...c'est pas le même caractère que celui de qi gong.
Le caractère qui signifie le Qi de qi gong, qu'on traduit par énergie ou souffle-énergie, représente en fait une casserole d'eau qui cuit avec du riz...et la vapeur qui s'en dégage, qui symbolise le qi.
C''est donc une énergie motrice. On dit en médecine chinoise que le qi met le sang en mouvement. On dit que le sang transporte le qi. C'est différent du magnétisme, car il me semble que dans le magnétisme il y a la notion de quelque chose de statique avec différences de potentiels. Tu cherches le fameux "quelque chose" que serait l'énergie, à objectiver.
Les chinois insistent sans cesse sur le caractère insaisissable, et je pense que c'est vraiment ça.
En fait, si on prète une attention fine, la sensation de l'énergie se caractèrise par le fait qu'on sent que ça circule, ça bouge, ça s'écoule en nous sous la peau. Le mouvement devient interne.
C'est ça le caractère énergétique du tai chi chuan, comparé aux arts martiaux dits externes. On bouge de moins en moins, voire plus du tout, pourtant le mouvement "potentiel" reste là. L'image utilisée est celle d'un ressort qui est comprimé à fond.
Le qi gong travaille différemment...de toutes façons il y a plein de qi gong, statiques, dynamiques, on peut considérer le tai chi comme une forme de qi gong, quand on laisse de côté son aspect martial, qui est d'ailleurs de moins en moins enseigné.
Et le "chi" dans tai Chi Chuan, ça veut dire "faîte, sommet"...c'est pas le même caractère que celui de qi gong.
Le caractère qui signifie le Qi de qi gong, qu'on traduit par énergie ou souffle-énergie, représente en fait une casserole d'eau qui cuit avec du riz...et la vapeur qui s'en dégage, qui symbolise le qi.
C''est donc une énergie motrice. On dit en médecine chinoise que le qi met le sang en mouvement. On dit que le sang transporte le qi. C'est différent du magnétisme, car il me semble que dans le magnétisme il y a la notion de quelque chose de statique avec différences de potentiels. Tu cherches le fameux "quelque chose" que serait l'énergie, à objectiver.
Les chinois insistent sans cesse sur le caractère insaisissable, et je pense que c'est vraiment ça.
En fait, si on prète une attention fine, la sensation de l'énergie se caractèrise par le fait qu'on sent que ça circule, ça bouge, ça s'écoule en nous sous la peau. Le mouvement devient interne.
C'est ça le caractère énergétique du tai chi chuan, comparé aux arts martiaux dits externes. On bouge de moins en moins, voire plus du tout, pourtant le mouvement "potentiel" reste là. L'image utilisée est celle d'un ressort qui est comprimé à fond.
Le qi gong travaille différemment...de toutes façons il y a plein de qi gong, statiques, dynamiques, on peut considérer le tai chi comme une forme de qi gong, quand on laisse de côté son aspect martial, qui est d'ailleurs de moins en moins enseigné.
Fred- Animateur
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- Message n°39
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Le ressort comprimé se situe-t-il dans le dan tien ?
Fred- Animateur
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- Message n°40
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Bonjour,
Cela m'a intrigué cette histoire de ressort.
Je me rappelle d'une chose que je faisais souvent avant, qui consistait en quelque sorte lorsque j'étais par exemple allongé sur mon lit le matin, à prolonger l'intention de me lever jusqu'à l'extrême limite où il se passait au dernier moment que je ne le faisais pas, que je ne me levais pas.
Cela me procurait une sorte de décharges dans le corps et un grand silence intérieur. Cette histoire de ressort comprimé m'a rappelé cela, et ce matin j'ai retrouvé cette sensation que je peux répéter presque autant de fois que je le veux.
Et en repensant à cela, je me souviens également d'une chose un peu différente, mais qui me semble pouvoir être mise en parallèle, à laquelle je m'appliquais autrefois durant zazen. Lorsque le temps de la session était terminé je le prolongeais toujours d'environ cinq minutes supplémentaires. Ce temps me procurait un état d'esprit d'une profondeur particulière, je ne sais pas pourquoi j'ai abandonner cette pratique, mais je pense à présent que je vais la remettre au goût du jour. Et cela correspond à ce que me disait aussi un ami sportif fan de vélo qui, arrivant au bout de son énergie, au moment même où il était sur le point d'arrêter de pédaler, décidait de prolonger l'effort un petit peu. Là il s'apercevait aussi qu'il profitait toujours d'un regain d'énergie. Ce qui est semblable avec l'expérience que je faisais sur mon lit, c'est que lui aussi devait également arriver au moment où il était absolument évident qu'il allait devoir faire une pause, comme il était évident pour moi que de mon lit, j'allais initier le mouvement de me lever jusqu'au moment où pourtant, je ne le faisais pas. Je ne sais pas si c'est ce que tu voulais dire, mais en tous les cas, il y'a bien là dedans un peu de cette sensation de ressort comprimé.
Cela m'a intrigué cette histoire de ressort.
Je me rappelle d'une chose que je faisais souvent avant, qui consistait en quelque sorte lorsque j'étais par exemple allongé sur mon lit le matin, à prolonger l'intention de me lever jusqu'à l'extrême limite où il se passait au dernier moment que je ne le faisais pas, que je ne me levais pas.
Cela me procurait une sorte de décharges dans le corps et un grand silence intérieur. Cette histoire de ressort comprimé m'a rappelé cela, et ce matin j'ai retrouvé cette sensation que je peux répéter presque autant de fois que je le veux.
Et en repensant à cela, je me souviens également d'une chose un peu différente, mais qui me semble pouvoir être mise en parallèle, à laquelle je m'appliquais autrefois durant zazen. Lorsque le temps de la session était terminé je le prolongeais toujours d'environ cinq minutes supplémentaires. Ce temps me procurait un état d'esprit d'une profondeur particulière, je ne sais pas pourquoi j'ai abandonner cette pratique, mais je pense à présent que je vais la remettre au goût du jour. Et cela correspond à ce que me disait aussi un ami sportif fan de vélo qui, arrivant au bout de son énergie, au moment même où il était sur le point d'arrêter de pédaler, décidait de prolonger l'effort un petit peu. Là il s'apercevait aussi qu'il profitait toujours d'un regain d'énergie. Ce qui est semblable avec l'expérience que je faisais sur mon lit, c'est que lui aussi devait également arriver au moment où il était absolument évident qu'il allait devoir faire une pause, comme il était évident pour moi que de mon lit, j'allais initier le mouvement de me lever jusqu'au moment où pourtant, je ne le faisais pas. Je ne sais pas si c'est ce que tu voulais dire, mais en tous les cas, il y'a bien là dedans un peu de cette sensation de ressort comprimé.
Lumpinee- petit fleuron
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- Message n°41
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Pour les livres, c'était un prétexte pour plaisanter avec toi Je connais ton expérience et ton potentiel
Ce que je sais du magnétisme animal, c'est qu'il est la base de la vie sur terre. Donc je suppose que c'est aussi le qi.
Après, je sais aussi que le magnétisme peut se manifester sous plein de manières différentes: au travers la concentration, les désirs, force, réflexes, et je ne sais quelle autre fonction motrice.
Ce serait vraiment intéressant d'arriver à les percevoir, leurs couleurs, leur vivacité... En s'entrainant, on peut le faire (mais je me suis pas encore entrainé... )
Les chinois disent que c'est insaisissable. Je ne comprends pas ce qu'ils veulent dire par là. Le qi sert à pratiquer la magie par exemple, qui peut avoir des effets physiques. On peut délimiter le qi, sa couleur, sa force, sa sensation...
lausm a écrit:
C''est donc une énergie motrice. On dit en médecine chinoise que le qi met le sang en mouvement. On dit que le sang transporte le qi. C'est différent du magnétisme, car il me semble que dans le magnétisme il y a la notion de quelque chose de statique avec différences de potentiels. Tu cherches le fameux "quelque chose" que serait l'énergie, à objectiver.
Les chinois insistent sans cesse sur le caractère insaisissable, et je pense que c'est vraiment ça.
En fait, si on prète une attention fine, la sensation de l'énergie se caractérise par le fait qu'on sent que ça circule, ça bouge, ça s'écoule en nous sous la peau. Le mouvement devient interne.
[/youtube]
Ce que je sais du magnétisme animal, c'est qu'il est la base de la vie sur terre. Donc je suppose que c'est aussi le qi.
Après, je sais aussi que le magnétisme peut se manifester sous plein de manières différentes: au travers la concentration, les désirs, force, réflexes, et je ne sais quelle autre fonction motrice.
Ce serait vraiment intéressant d'arriver à les percevoir, leurs couleurs, leur vivacité... En s'entrainant, on peut le faire (mais je me suis pas encore entrainé... )
Les chinois disent que c'est insaisissable. Je ne comprends pas ce qu'ils veulent dire par là. Le qi sert à pratiquer la magie par exemple, qui peut avoir des effets physiques. On peut délimiter le qi, sa couleur, sa force, sa sensation...
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- Message n°42
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Oui, l'énergie est censée s'accumuler dans le dantien inférieur-sous le nombril-et de là, alimenter la périphérie...mais l'important est d'aller la stocker là.
En fait, on parle-trop-peu d'énergie dans le zen de Dogen, mais j'ai trouvé une seule référence dans ses écrits, c'est dans un échange que est dans le Eihei Koroku, je crois, traduit en anglais par Okumura, où il dit texte que l'inspir et l'expir se font dans le dantien...rien de plus, rien de moins. Simple, clair et intelligible...après, pas de techniques secrètes ou compliqué.
On ne tente pas, dans le zen, pour te répondre, Lumpinee, de manipuler de l'énergie....le plus important, comme énergie, c'est la conscience éveillée, et le reste suit de lui-même...on s'emmèle souvent les pédales quand on a trop d'intention sur l'énergie...si la conscience qui la préside n'est pas assez pure, les effets risquent alors d'aller vers le côté obscur de la force : pouvoir, domination mentale, inflation égotique, etc.....
Dogen parlait de magie dans un des chapitres du SBGZ...il raconte alors l'histoire d'un maître, qui, pour répondre à un gars qui se vantait de ses prouesses magiques, a alors un disciple qui arrive et lui sert le thé...il le boit...puis un autre arrive et retire la tasse...et il dit : "tu vois, la magie, chez nous, c'est que quand j'ai soif, on m'amène le thé sans que je le demande, et quand je l'ai fini, on retire la tasse sans que je n'aie rien demandé...ils sont là, nos pouvoirs magiques".
Ce qu'il veut dire, c''est que rester en contact avec la réalité, c'est déjà la force de l'énergie, du Qi, de la guérison spirituelle, énergétique, et globale du corps et de l'esprit. C'est pas facile. Mais c'est ça.
L'aspect insaisissable de tout ça, est impossible à définir : il s'agit du fait qu'on cesse de penser le monde en termes conceptuels...et vouloir maîtriser de l'énergie, c'est encore du domaine de la dualité, de l'ego, du conceptuel...et d'un point de vue ultime, on n'est pas libre totalement, on est encore dans le conditionné.
Donc ne pas comprendre l'insaisissable, c'est totalement normal : ce n'est pas compréhensible selon nos codes ordinaires.
Par contre, quand on le sent, alors là on sait, mais ce n'est pas du savoir comme à l'école. C'est de l'expérience totale du corps esprit. Un truc en nous sait que c'est ça le truc.
et si on le perd, on sait que ça a été possible de le sentir, et ça devient comme un phare, même si on est si loin que c'est juste une toute petite lueur dans la nuit.
En fait, on parle-trop-peu d'énergie dans le zen de Dogen, mais j'ai trouvé une seule référence dans ses écrits, c'est dans un échange que est dans le Eihei Koroku, je crois, traduit en anglais par Okumura, où il dit texte que l'inspir et l'expir se font dans le dantien...rien de plus, rien de moins. Simple, clair et intelligible...après, pas de techniques secrètes ou compliqué.
On ne tente pas, dans le zen, pour te répondre, Lumpinee, de manipuler de l'énergie....le plus important, comme énergie, c'est la conscience éveillée, et le reste suit de lui-même...on s'emmèle souvent les pédales quand on a trop d'intention sur l'énergie...si la conscience qui la préside n'est pas assez pure, les effets risquent alors d'aller vers le côté obscur de la force : pouvoir, domination mentale, inflation égotique, etc.....
Dogen parlait de magie dans un des chapitres du SBGZ...il raconte alors l'histoire d'un maître, qui, pour répondre à un gars qui se vantait de ses prouesses magiques, a alors un disciple qui arrive et lui sert le thé...il le boit...puis un autre arrive et retire la tasse...et il dit : "tu vois, la magie, chez nous, c'est que quand j'ai soif, on m'amène le thé sans que je le demande, et quand je l'ai fini, on retire la tasse sans que je n'aie rien demandé...ils sont là, nos pouvoirs magiques".
Ce qu'il veut dire, c''est que rester en contact avec la réalité, c'est déjà la force de l'énergie, du Qi, de la guérison spirituelle, énergétique, et globale du corps et de l'esprit. C'est pas facile. Mais c'est ça.
L'aspect insaisissable de tout ça, est impossible à définir : il s'agit du fait qu'on cesse de penser le monde en termes conceptuels...et vouloir maîtriser de l'énergie, c'est encore du domaine de la dualité, de l'ego, du conceptuel...et d'un point de vue ultime, on n'est pas libre totalement, on est encore dans le conditionné.
Donc ne pas comprendre l'insaisissable, c'est totalement normal : ce n'est pas compréhensible selon nos codes ordinaires.
Par contre, quand on le sent, alors là on sait, mais ce n'est pas du savoir comme à l'école. C'est de l'expérience totale du corps esprit. Un truc en nous sait que c'est ça le truc.
et si on le perd, on sait que ça a été possible de le sentir, et ça devient comme un phare, même si on est si loin que c'est juste une toute petite lueur dans la nuit.
Fred- Animateur
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- Message n°43
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Bonjour,
Je me rappelle d'une discussion avec quelqu'un sur un forum durant laquelle j'affirmais que l'intention était primordiale quant à la forme de l'acte qui allait en découler. Cette personne m'avait dit qu'il existait un agir qui utilisait un autre type de canal spécifique, autre que celui de l'intention. D'ailleurs ce n'était pas vraiment une discussion ; cette personne avait lancé cette formule sans la justifier, comme une expérience que j'aurais à investir par moi-même avec le temps. Je constate aujourd'hui que ce qu'elle m'a dit a fait du chemin.
Lorsque je pratique l'imposition des mains pour soulager une douleur, je ressens bien cela, ce que tu traduis toi-même dans ton message, à savoir l'idée de n'être qu'un canal, qu'un lien pour permettre à l'énergie de guérison de faire ce qu'elle a à faire en somme, sans intervenir.
Dans cette optique, jusqu'à présent et pour me libérer de toute intention, je me contentais dans cette pratique de guérison de poser simplement ma main à l'endroit adéquat et d'attendre que cela agisse. Pourtant récemment, j'ai soulagé une personne en projetant un lotus à l'endroit où elle souffrait, cela a été très efficace et l'effet immédiat, j'étais moi-même très surpris. Mais le lotus que j'ai envoyé, c'est difficile à dire, était vraiment un lotus, c'est à dire qu'il était déchargé d'une quelconque symbolique ou sens, y compris du désir de ma part de soigner ; c'était vraiment de l'ordre de la visualisation. En l'occurrence, il semblerait donc que j'ai pu participer consciemment à faciliter la transmission de l'énergie de guérison par l'intention de projeter ce lotus.
Il me semble donc que ce que tu dis, éclaire l'importance du fait que ce qui est en jeu finalement, c'est de trouver ce mystérieux canal par lequel la volonté égotique de soigner pour son propre profit, pour se donner de l'importance en somme, seront des facteurs qui n'interviendront pas ou en tous les cas le moins possible. Par là il serait possible de mettre parfois en oeuvre des outils appropriés susceptibles de faire appel à la volonté ( un type d'intention?), comme celle à laquelle j'ai eu recours en envoyant un lotus à cette personne.
En Qi Gong, il y'a une pratique qui ressemble à cela, qui consiste à former une boule d'énergie avec ses mains puis à la faire pénétrer aux endroits sensibles du corps.
Je me rappelle d'une discussion avec quelqu'un sur un forum durant laquelle j'affirmais que l'intention était primordiale quant à la forme de l'acte qui allait en découler. Cette personne m'avait dit qu'il existait un agir qui utilisait un autre type de canal spécifique, autre que celui de l'intention. D'ailleurs ce n'était pas vraiment une discussion ; cette personne avait lancé cette formule sans la justifier, comme une expérience que j'aurais à investir par moi-même avec le temps. Je constate aujourd'hui que ce qu'elle m'a dit a fait du chemin.
Lorsque je pratique l'imposition des mains pour soulager une douleur, je ressens bien cela, ce que tu traduis toi-même dans ton message, à savoir l'idée de n'être qu'un canal, qu'un lien pour permettre à l'énergie de guérison de faire ce qu'elle a à faire en somme, sans intervenir.
Dans cette optique, jusqu'à présent et pour me libérer de toute intention, je me contentais dans cette pratique de guérison de poser simplement ma main à l'endroit adéquat et d'attendre que cela agisse. Pourtant récemment, j'ai soulagé une personne en projetant un lotus à l'endroit où elle souffrait, cela a été très efficace et l'effet immédiat, j'étais moi-même très surpris. Mais le lotus que j'ai envoyé, c'est difficile à dire, était vraiment un lotus, c'est à dire qu'il était déchargé d'une quelconque symbolique ou sens, y compris du désir de ma part de soigner ; c'était vraiment de l'ordre de la visualisation. En l'occurrence, il semblerait donc que j'ai pu participer consciemment à faciliter la transmission de l'énergie de guérison par l'intention de projeter ce lotus.
Il me semble donc que ce que tu dis, éclaire l'importance du fait que ce qui est en jeu finalement, c'est de trouver ce mystérieux canal par lequel la volonté égotique de soigner pour son propre profit, pour se donner de l'importance en somme, seront des facteurs qui n'interviendront pas ou en tous les cas le moins possible. Par là il serait possible de mettre parfois en oeuvre des outils appropriés susceptibles de faire appel à la volonté ( un type d'intention?), comme celle à laquelle j'ai eu recours en envoyant un lotus à cette personne.
En Qi Gong, il y'a une pratique qui ressemble à cela, qui consiste à former une boule d'énergie avec ses mains puis à la faire pénétrer aux endroits sensibles du corps.
Yudo, maître zen- Admin
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Emploi/loisirs : Artisan/ Maître zen
Humeur : Colérique, lourd, égoïste, antipathique.Ou sympa, équanime, altruiste et sympathique. C selon
Date d'inscription : 13/04/2008
- Message n°44
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
太極拳: tai ji quan
氣功: qi gong
Où l'on peut voir que le 極 (rendu par ji en pinyin) n'est pas le 氣 (rendu par qi en pinyin), même si , pour nous, les deux se prononcent chi. Le premier a le ton montant (premier) et l'autre a le ton haut (quatrième).
氣功: qi gong
Où l'on peut voir que le 極 (rendu par ji en pinyin) n'est pas le 氣 (rendu par qi en pinyin), même si , pour nous, les deux se prononcent chi. Le premier a le ton montant (premier) et l'autre a le ton haut (quatrième).
Fred- Animateur
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Localisation : Lot
Date d'inscription : 17/11/2008
- Message n°45
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Bonjour Yudo,
Ce qui est bien lorsque par exemple tu écris une réponse suite à ce que j'écris, dans la liste des messages qui se suivent, quand par exemple Fred écrit quelque chose et que le message suivant est de Yudo, c'est que je suis avant même de lire ton message, rassuré quant au fait que ta contribution ne provoquera pas chez moi de trouble. Je ne suis vraiment pas certains d'avoir cette capacité, bien que j'y mette toute mon ardeur. Je crois que ta sobriété y est pour quelque chose.
Excuse-moi de te mettre un instant en avant de la scène, mais je voulais vraiment le dire car pour moi c'est une chose précieuse.
Désolé
Ce qui est bien lorsque par exemple tu écris une réponse suite à ce que j'écris, dans la liste des messages qui se suivent, quand par exemple Fred écrit quelque chose et que le message suivant est de Yudo, c'est que je suis avant même de lire ton message, rassuré quant au fait que ta contribution ne provoquera pas chez moi de trouble. Je ne suis vraiment pas certains d'avoir cette capacité, bien que j'y mette toute mon ardeur. Je crois que ta sobriété y est pour quelque chose.
Excuse-moi de te mettre un instant en avant de la scène, mais je voulais vraiment le dire car pour moi c'est une chose précieuse.
Désolé
Lumpinee- petit fleuron
- Nombre de messages : 793
Date d'inscription : 03/10/2010
- Message n°46
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
lausm a écrit:
L'aspect insaisissable de tout ça, est impossible à définir : il s'agit du fait qu'on cesse de penser le monde en termes conceptuels...et vouloir maîtriser de l'énergie, c'est encore du domaine de la dualité, de l'ego, du conceptuel...et d'un point de vue ultime, on n'est pas libre totalement, on est encore dans le conditionné.
En quoi la recherche de controle de son propre corps serait une histoire d'ego et de dualité?
lausm- 無為 - mui -
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Date d'inscription : 08/02/2010
- Message n°47
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Parce qu'il reste "quelqu'un" qui veut diriger "quelque chose".
quand on vit l'unité de son corps et de son esprit, on n'a plus besoin de chercher où sont et le corps et l'esprit, ni ce "je" qui est concerné par cette affaire...car alors, nous sommes qui nous sommes, et il n'y a plus besoin de maîtriser. La maîtrise, c'est quand on a la sensation qu'on ne maîtrise pas...alors qu'il faut reconnaître là où nous sommes déjà compétent.
Pour maîtriser, il faut encore se battre contre quelque chose.
Et l'énergie, ne concerne pas que ce "je", que nous incarnons. C'est aussi une relation avec tous les éléments qui nous entourent.
Nous sommes composés, et le bouddhisme souscrit à cette vue, qui permet justement d'éviter le piège de s'identifier à quelque chose de "solide" qu'on prendrait pour soi. Nous sommes composés d'élément air, eau, feu, terre, et de vacuité-vide-espace. Donc nous sommes soumis à des fluctuations, aussi liées aux fluctuations de ce qui nous entoure, car nous vivons en interdépendance.
Quand, en Qi gong, on parle de capter l'énergie du Ciel, comment fait-on la différence entre ce qui vient de nous, comme sentation, ou de l'extérieur?
Difficile à dire, non?
Car il y a cette zone-contact où nous entrons en relation avec ce qui est au-dehors de nos limites perceptives.
et là, difficile parfois de dire quelles sont nos limites, car on a parfois la sensation qu'elles n'existent plus.
D'où ma réflexion sur le fait que chercher à contrôler, c'est limiter l'expérience dans un champ dualiste de conscience.
Pour ma part, je laisse ce que je ne connais pas guider les choses. Tu devrais essayer, les vrais guérisseurs, en fait, s'en remettent aux êtres d'autres mondes qui les aident. Nous ne sommes que des vecteurs. C'est presque plus simple que si l'on a quelque chose à diriger.
quand on vit l'unité de son corps et de son esprit, on n'a plus besoin de chercher où sont et le corps et l'esprit, ni ce "je" qui est concerné par cette affaire...car alors, nous sommes qui nous sommes, et il n'y a plus besoin de maîtriser. La maîtrise, c'est quand on a la sensation qu'on ne maîtrise pas...alors qu'il faut reconnaître là où nous sommes déjà compétent.
Pour maîtriser, il faut encore se battre contre quelque chose.
Et l'énergie, ne concerne pas que ce "je", que nous incarnons. C'est aussi une relation avec tous les éléments qui nous entourent.
Nous sommes composés, et le bouddhisme souscrit à cette vue, qui permet justement d'éviter le piège de s'identifier à quelque chose de "solide" qu'on prendrait pour soi. Nous sommes composés d'élément air, eau, feu, terre, et de vacuité-vide-espace. Donc nous sommes soumis à des fluctuations, aussi liées aux fluctuations de ce qui nous entoure, car nous vivons en interdépendance.
Quand, en Qi gong, on parle de capter l'énergie du Ciel, comment fait-on la différence entre ce qui vient de nous, comme sentation, ou de l'extérieur?
Difficile à dire, non?
Car il y a cette zone-contact où nous entrons en relation avec ce qui est au-dehors de nos limites perceptives.
et là, difficile parfois de dire quelles sont nos limites, car on a parfois la sensation qu'elles n'existent plus.
D'où ma réflexion sur le fait que chercher à contrôler, c'est limiter l'expérience dans un champ dualiste de conscience.
Pour ma part, je laisse ce que je ne connais pas guider les choses. Tu devrais essayer, les vrais guérisseurs, en fait, s'en remettent aux êtres d'autres mondes qui les aident. Nous ne sommes que des vecteurs. C'est presque plus simple que si l'on a quelque chose à diriger.
Lumpinee- petit fleuron
- Nombre de messages : 793
Date d'inscription : 03/10/2010
- Message n°48
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Oui, mais plein de guérisseurs ne savent pas vraiment comment fonctionne vraiment leur capacité. Il y a plein de croyances dans ce milieu.
Le guérisseur est un vecteur, certes, mais pas seulement. Ces énergies qui sortent de ses mains, de sa bouche, de son corps, quand il fait une séance, est un mélange des siennes et de ces Etres invisibles.
Je le sais, car je sens très bien ma propre puissance, et je sens quand elle est amplifiée. Je sens que des choses passent en moi. Tout comme je sens quand, durant ces séances, ce n'est plus vraiment moi qui parle au patient. Il y a une sorte d'osmose.
L'énergie du ciel, je la connais bien, celle de la terre aussi, tout comme celle des arbres et du soleil. Je suis actuellement capable de ressentir quand l'une de ces énergies manque en moi, ou au contraire quand l'une d'elles me sature.
Je ressens très bien quand les énergies émanent de moi, ou non. Par exemple, pour les énergies des arbres, je pourrais te dire à la seconde près quand elles sont encore en moi, et quand elles se dissipent.
Là, je crois qu'on sera jamais d'accord!
Faire un travail pour controler quelquechose à notre portée n'est en rien une dualité, meme si on combat contre soi meme. Car le travail sur soi amène justement à la fin de la dualité.
J'ai l'impression que tu assimiles forcément "effort" et "dualité".
Le guérisseur est un vecteur, certes, mais pas seulement. Ces énergies qui sortent de ses mains, de sa bouche, de son corps, quand il fait une séance, est un mélange des siennes et de ces Etres invisibles.
Je le sais, car je sens très bien ma propre puissance, et je sens quand elle est amplifiée. Je sens que des choses passent en moi. Tout comme je sens quand, durant ces séances, ce n'est plus vraiment moi qui parle au patient. Il y a une sorte d'osmose.
L'énergie du ciel, je la connais bien, celle de la terre aussi, tout comme celle des arbres et du soleil. Je suis actuellement capable de ressentir quand l'une de ces énergies manque en moi, ou au contraire quand l'une d'elles me sature.
Je ressens très bien quand les énergies émanent de moi, ou non. Par exemple, pour les énergies des arbres, je pourrais te dire à la seconde près quand elles sont encore en moi, et quand elles se dissipent.
La maîtrise, c'est quand on a la sensation qu'on ne maîtrise pas... a écrit:
Là, je crois qu'on sera jamais d'accord!
Faire un travail pour controler quelquechose à notre portée n'est en rien une dualité, meme si on combat contre soi meme. Car le travail sur soi amène justement à la fin de la dualité.
J'ai l'impression que tu assimiles forcément "effort" et "dualité".
lausm- 無為 - mui -
- Nombre de messages : 1500
Date d'inscription : 08/02/2010
- Message n°49
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
Ah ah, pas d'accord pour quoi?
Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas travailler. Ce que je dis, c'est qu'à un moment, on ne fait plus d'effort conscient quand on est connecté, car on est en unité avec les choses. Et la question de la nature de ce "je" qui est en unité avec ce qui l'entoure ne se pose donc plus : il y a ce qui est.
Car, Petit Scarabée, autant l'on peut bosser pour apprendre un morceau de guitare, de piano, pour faire un kata, un enchainement de Tai Chi, qu'à force de répéter, on le fait naturellement, on n'y pense plus, et on n'y sent plus faire des efforts : on est en unité avec l'action qu'on fait. Il n'y a plus le sujet et l'objet (ici le morceau de guitare, de piano, etc etc...)...il y a juste ce qu'on fait, et la sensation d'unité. Il n'y a plus besoin du contrôle, car "ça" se fait...des générations de chinois taoistes, pratiquants de Qi gong, de Tai Chi, et autres arts martiaux, l'ont dit mieux que moi : le non-agir. Le Wei WU Wei, l'action sans action.
Oui, ça s'éduque, mais à un moment, le professeur nous laisse advenir, on s'envole du nid.
Pense tu que l'oiseau qui vole ou le poisson qui nage ressent cela comme un travail ou un effort?
Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas travailler. Ce que je dis, c'est qu'à un moment, on ne fait plus d'effort conscient quand on est connecté, car on est en unité avec les choses. Et la question de la nature de ce "je" qui est en unité avec ce qui l'entoure ne se pose donc plus : il y a ce qui est.
Car, Petit Scarabée, autant l'on peut bosser pour apprendre un morceau de guitare, de piano, pour faire un kata, un enchainement de Tai Chi, qu'à force de répéter, on le fait naturellement, on n'y pense plus, et on n'y sent plus faire des efforts : on est en unité avec l'action qu'on fait. Il n'y a plus le sujet et l'objet (ici le morceau de guitare, de piano, etc etc...)...il y a juste ce qu'on fait, et la sensation d'unité. Il n'y a plus besoin du contrôle, car "ça" se fait...des générations de chinois taoistes, pratiquants de Qi gong, de Tai Chi, et autres arts martiaux, l'ont dit mieux que moi : le non-agir. Le Wei WU Wei, l'action sans action.
Oui, ça s'éduque, mais à un moment, le professeur nous laisse advenir, on s'envole du nid.
Pense tu que l'oiseau qui vole ou le poisson qui nage ressent cela comme un travail ou un effort?
Yudo, maître zen- Admin
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Humeur : Colérique, lourd, égoïste, antipathique.Ou sympa, équanime, altruiste et sympathique. C selon
Date d'inscription : 13/04/2008
- Message n°50
Re: Le Qi-Gong et le Tai-chi-chuan
D'ailleurs, quand on répète un morceau de musique, il arrive toujours un moment oú il faut arreter, parce que l'effort finit par devenir un obstacle. Et dans ces moments-là, on laisse reposer et ce moment de latence permet à ce qu'on avait travaillé de se développer naturellement. Il en va de meme pour plein d'autres choses.