Un nouveau

Bonjour, ou plutôt bonsoir à tous

J'ai commencé à m’intéresser au bouddhisme suite à quelques livres ici et là. Au fil de mes lectures zen et tibétaine, je me suis plutôt senti plus attiré par le premier. J'en viens donc à m'inscrire ici.

Mais si ce cheminement semble continue, il a été en réalité bien plus nuancé.

Suite à plusieurs déconvenues sociales et amoureuses, j'ai vite rejeté ces préceptes d'amour illimité et de compassion (et tout le reste en même temps..). Je les trouvais finalement adaptés qu'aux bisounours. Chaque fois que j'essayais face à des coups bas, de l'hypocrisie, de la malhonnêteté... de réagir avec "bonté", en espérant que la personne réalise son comportement, elle ne faisait que persister et/ou se sentait renforcée dans son attitude. Ce n'était que lorsque je devenais mauvais que celle-ci s'arrêtait. Elle pouvait même alors montrer du respect.

Ma vision changea radicalement, je ne voyais plus en l'humanité qu'une forme très peu différente des animaux.

Après qlq années, je me suis pencher à nouveau dans le bouddhisme. Maintenant avec le recul, je vois que j'avais surtout besoin de me construire plus solidement à l'intérieur avant de pratiquer à l'extérieur - et de le faire avec intelligence (non plus avec cette vision fleurie et baba cool qui me caractérisait) -

Même si aujourd'hui des émotions de haine, de colère, de rancœur envers les gens peuvent encore remonter en moi quand je les regardent causer tant de mal, je vois aussi de l'ignorance chez eux. Un sentiment de compassion nait alors.

A côté de cela, le décès d'un membre de ma famille m'a également beaucoup affecté. C'est une souffrance présente chaque jour mais qui me donne une plus grande détermination à trouver l'éveil et réaliser les 4 nobles vérité, pour moi comme pour les autres car je ne suis pas le seul à connaître la souffrance.

Bonjour Tenza,
Bienvenue sur Zen et nous

Bienvenue Tenza !

C'est un truc remarquable, que lorsqu'on fait preuve de bonté envers une personne méchante, elle en tire toujours la conclusion qu'on est faible et qu'elle peut se déchaîner.

La vraie bonté dans ces cas-là, c'est de faire preuve de sévérité, cela les calme toujours, parce que ces personnes ont une vision du monde inégalitaire, où on est soit dominant, soit dominé. En leur montrant que, s'ils veulent jouer à ce jeu, ils seront perdants, on gagne la possibilité de leur enseigner que la coopération, c'est gagnant-gagnant, mais cet enseignement requiert de la sévérité, à la moindre rechute.

En effet, l'égalité est déstabilisante, car elle requiert la responsabilité, poids que peu veulent assumer. C'est ce qui fait que, plus une organisation est hiérarchique (je veux dire qu'elle insiste lourdement sur cela) et moins ses membres sont responsables.

C'est ce que tu as observé. La vraie bonté n'est en rien une bonté de bisounours. Elle peut parfois revêtir un aspect revêche et sévère. Ce qui ne veut pas dire non plus que revêche et sévère = bonté... (je n'ai que trop pu le vérifier pendant mon enfance).

Merci à vous!

Bienvenue Tenza,

Il y a peu, j'ai vécu en collocation avec un homme plein de haine, un bipolaire. Et il m'avait en grippe dès le départ. Il y a eu des moments très difficile avec lui. La seule raison pour laquelle il n'a jamais pu me frapper est mon calme et inaction totale.

Bon, un soir où il était completement ivre, c'était tellement tendu que j'ai du plier bagage...