Yudo, maître zen a écrit:
Il ajoute que "si la volonté de puissance s'avère si dangereuse et particulièrement sur le plan politique, c'est d'abord parce que ceux qu'elle anime en sont, en général, les derniers informés. "
Autrement dit, on ne se rend pas compte soi-même d'être dans ce délire. C'est d'ailleurs une chose que j'ai déjà mentionnée, à l'effet qu'il (ce délire) frappera d'autant mieux que la personne aura d'emblée exclus que cela puisse lui arriver à elle.
J'annonce d'emblée que je ne connais quasiment pas l'AZI.
Cependant, toute cette discussion reste très intéressante car elle concerne beaucoup d'organisations.
Dans le cas particulier d'un mouvement au sein duquel le travail sur soi est fondamental, en plus du biais mentionné ci-dessus par Yudo, il peut aussi y en avoir un autre : le "retour de bâton" du toxicomane.
Vous arrivez à vous passer de votre drogue pendant quelques semaines, et quand (et si) vous rechutez dans l'addiction, celle-ci risque bien de revenir avec plus de force, plus d'excès encore.
Vous essayez de vous débarrassez un peu de votre petit ego, de votre orgueil, et si ça ne marche pas votre petit ego orgueilleux trouve des chemins plus fourbes pour assouvir ses penchants relevant de l'addiction. Sans qu'on s'en rende forcément compte.
Cela joue peut-être un peu, c'est en tout cas, je crois, un élément de réponse expliquant certaines guerres absurdes du type "je suis plus humble / plus sage / plus éveillé que toi."
Cependant, ce biais-là, s'il était véridique, aurait quelque chose d'universel, et n'expliquerait pas des particularités locales, qui s'expliquent peut-être plus par le contexte culturel.