Le chemin de Hanshan
(ou Han Shan)Je trouve ma joie dans le chemin de chaque jour.
Au milieu des brumes et des cavernes de pierre.
Me réjouissant dans la nature sauvage, grande est ma liberté.
Les nuages blancs sont mes compagnons.
Il y a des routes, mais elles ne mènent jamais dans le monde des hommes.
Mon esprit est libre : qui pourrait encore l’illusionner ?
Dans mon lit de pierre, je m’assois seul dans la nuit,
Pendant que la lune ronde grimpe sur Montagne Froide.
Je gravis le chemin de Han Shan
Le chemin de Han Shan qui n'a pas de fin...
De longs torrents de pierres et de rocailles
De larges ruisseaux aux herbes épaisses...
La mousse glisse, pourtant nulle pluie
Les pins bourdonnent, pourtant nul vent...
Qui se dégagera du fardeau du monde
Pour venir s'asseoir avec moi dans les nuages blancs ?
Les hommes et les femmes d'aujourd'hui, comme ceux d'hier, cherchent le chemin des nuages
Le chemin des nuages est obscur, nulle trace pour se repérer
Les montagnes sont escarpées, les précipices redoutables
Larges sont les torrents et troubles sont leurs eaux...
Devant, des pics de jade, derrière, d'autres pics de jade
Partout des nuages blancs, à l'ouest, à l'est
Voulez-vous savoir où se trouve le chemin des nuages ?
Nulle part, le chemin des nuages, c'est le vide !