par Yudo, maître zen Jeu 18 Aoû 2016 - 9:11
Tu as lu la page de WIkipedia qui lui est consacrée?
Au plan philosophique, le Tendaï au Japon ne dévie pas de façon substantielle par rapport à l'école chinoise d'origine. Mais ce que Saïchô a rapporté de Chine n'était pas exclusivement Tiantai, mais incluait le Zen, avec des éléments tantriques et vinayiques. Cette tendance à inclure une large gamme d'enseignements a été encore plus marquée avec les successeurs de Saïchô, Ennin et Enchin. Cependant, ces extensions ont fini par former des sous-écoles au sein du Bouddhisme Tendaï.
La première caractéristique de l'école Tendaï japonaise est sa proposition d'un Bouddhisme inclusif, c'est-à-dire l'idée que tous les enseignements du Bouddha sont en définitive sans contradiction et peuvent être unifiés en un seul système inclusif et parfait. Chih-i, fondateur de la philosophie et de la pratique T'ien-t'ai avait tenté cette synthèse sur la base de la doctrine de l'ekayāna doctrine qu'on trouve dans le Sûtra du Lotus.
Il y a cette notion centrale où le monde phénomenal, celui de notre expérience, est fondamentalement une expression de la loi bouddhique (Dharma). Le Bouddhisme Tendaï soutient que tout un chacun des phénomènes sensoriels tel qu'il est n'est qu'une expression du Dharma. Et pour le Tendaï, l'expression ultime du Dharma est le Sûtra du Lotus. En conséquence, la nature fugace de toutes les expériences sensorielles constitue le prêche par le Bouddha de la doctrine du Sûtra du Lotus. L'existence et l'expérience de tous les êtres non-éveillés est fondamentalement équivalente et ne peut être distinguée des enseignements du SdL.
Ce qui montre aussi à quel point l'enseignement de maître Dôgen est conditionné par cette doctrine.
J'ai tiré bonne part de ces extraits de la page Wikipedia anglosaxophone. J'espère qu'il te seront utiles. Quoi qu'il en soit, il me semble que pratiquer avec quelqu'un qui ne sort pas de l'AZI (ou qui en est sorti, c'est selon
) ne peut pas faire de mal.