par lausm Mar 2 Mar 2010 - 15:14
Oui, je comprends.
Car en fait, tu interroges l'identité du zen.
Le problème (et j'ose me permettre la critique) de pas mal de gens qui l'enseignent, c'est qu'ils ne se permettent pas de questionner ce qu'est le zen. C'est là qu'apparaissent dogmatisme, formalisme, etc...
Alors quand Deshimaru disait "le zen, c'est zazen", c'était un mec qui s'était couché à trois heures du matin car il planchait sur le shobogenzo ou autre chose pour enseigner dans le dojo aux pratiquants.
Et tu en as qui disent la même chose, parce qu'ils ne savent pas quoi dire d'autre. Ca ne donne pas le même résultat, souvent c'est plus contracté et douloureux dans sa posture!
C'est vrai qu'être bouddhiste n'est pas indispensable. Mais si l'on a confiance dans le fait que zazen c'est la même expérience corps esprit que celle que le Bouddha a faite, pas besoin d'être bouddhiste : on est Bouddha!!
et quand on est Bouddha, de quel bouddhisme aurait-on besoin??
Zazen, en fait, n'est pas un moyen. C'était le cheval de bataille de Dogen. Zazen n'est pas un moyen d'atteindre l'illumination. C'est l'expression de l'illumination. Assis, on est Bouddha, tel quel.
Après, on peut tomber sur des enseignants qui brouilleront les cartes, car ça leur ferait peur d'avoir des disciples qui se sachent libre et sans besoin d'autorité spirituelle. Pourtant je suis sûr que la vraie transmission est au prix de ce lâcher prise. Et ça fait peur à beaucoup, qui se sont créé un personnage spirituel de substitution, mais toujours en divorce avec leur vraie nature.
Alors que c'est là, tel quel, qu'on est Bouddha! Maintenant. Même si là, notre satori est de voir qu'on est stupide, obscurci et abruti. Mieux vaut être conscient de cela, que de se croire éveillé.