Zen et nous

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    Quelques paroles d'Ajahn Chah

    Kaïkan
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    Quelques paroles d'Ajahn Chah Empty Quelques paroles d'Ajahn Chah

    Message par Kaïkan Jeu 17 Jan 2019 - 21:37



    (...)
    97. Une fois que vous comprenez le non-soi, le fardeau de la vie disparaît. Vous êtes en paix avec le  monde.  Quand  on  voit  au-delà  du  soi,  on  n’est  plus  attaché  au  bonheur  et  on  peut  être vraiment  heureux.  Apprenez  à  lâcher  prise  sans  lutter,  simplement  lâcher  prise,  pour  être exactement comme vous êtes — sans saisie, sans attachement, libre.

    98. Tous les corps se composent des quatre éléments : la terre, l’eau, l’air et le feu. Quand ces éléments sont réunis pour former un corps, nous disons que c’est un corps masculin ou féminin; nous  lui  attribuons  un  nom  pour  l’identifier  plus  facilement. Mais  en  réalité  il  n’y  a  personne : seulement de la terre, de l’eau, de l’air et du feu. Ne vous enthousiasmez pas pour un corps, ne soyez pas orgueilleux d’un corps. Si vous y regardez de près, vous n’y trouverez personne.

    (...)
    181. Ajahn Chah entendit un jour l’un de ses disciples réciter le Soutra du Cœur. À la fin, il dit : « Pas de vide non plus… pas de bodhisattva. » Puis il demanda : « D’où vient ce Sutra ? » « On dit que  ces  mots  ont  été  prononcés  par  le  Bouddha  lui-même. »,  répondit  le  disciple.  « Pas  de Bouddha. », répliqua Ajahn Chah. Puis il dit : « Ce texte parle d’une profonde sagesse au-delà de toute convention. Comment pourrions-nous enseigner sans conventions ?  Il  faut bien utiliser des mots pour décrire les choses, non ? »

    182. « Pour devenir un Être Noble, on doit subir de continuelles transformations  jusqu'à ce que seul  le corps demeure. L’esprit change complètement, mais  le corps existe toujours. On ressent le chaud,  le  froid,  la  douleur  et  la maladie comme  avant, mais  l’esprit  a changé :  désormais  il voit la naissance, le vieillissement, la maladie et la mort à la lumière de la Vérité.

    183. Quelqu’un demanda un jour à Ajahn Chah de parler de l’Éveil : pouvait-il décrire son propre Éveil ? Tout  le monde  attendait  sa  réponse impatiemment.  Il  dit :  « L’Éveil  n’est  pas  difficile  à comprendre. Prenez une banane et mettez-la dans la bouche : vous saurez quel goût elle a ! Pour faire  l’expérience de  l’Éveil,  il  faut pratiquer et persévérer dans  la pratique. S’il était si  facile d’être  éveillé,  tout  le monde  le  serait.
    J’ai commencé  à  aller  au monastère  quand  j’avais  huit ans  et  je  suis moine  depuis  quarante  ans.  Mais  vous,  vous  voulez méditer  une  nuit  ou  deux  et arriver tout droit au Nibbanā. Il ne s’agit pas de simplement s’asseoir et — hop ! — vous y êtes, vous avez tout compris ! Vous ne pouvez pas non plus demander à quelqu’un de vous souffler sur la tête pour vous éveiller…

    (...)
    Tout ce que j’ai dit jusqu’à présent, ce ne sont que des mots. Quand les gens viennent me voir, il faut bien que je  leur dise quelque chose mais, en réalité, mieux vaut ne pas trop parler de ces choses-là. Mieux vaut commencer à pratiquer sans attendre. Je suis comme un bon ami qui vous invite à aller quelque part. N’hésitez pas ! Allez-y ! Vous ne le regretterez pas.

    Source du texte : Il n'y a pas d'Ajahn Chah (PDF)

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