Dzogchen-Mahãmudra & ZEN

Merci Kaïkan...

Bonsoir,

Il n'y a pas de "sans-égo", mais plutôt un choix, de ce qu'on va suivre ou donner libre cours en nous, à partir de ce qui émerge.
A tout instants nous pouvons choisir quel loup nourrir. Juste ça, rien que ça, savoir ça, on se sent moins étouffé, sans être pris à la gorge. Et cela se renforce lorsqu'on l'a expérimenté.

Ce n'est pas un texte spécifiquement de cette école, mais Pema Chödron cite ces deux histoires dans " Vivez sans entraves ":

DEUX LOUPS


Un soir, un vieux Cherokee parlait à son petit-fils du combat

qui a lieu à l’intérieur des gens. Il disait :

« Mon petit, il y a une lutte entre deux loups

à l’intérieur de chacun de nous.
« L’un est le Mal – c’est la colère, l’envie, la jalousie, le chagrin,

le regret, la cupidité, l’arrogance, l’apitoiement, la culpabilité,

l’amertume, le sentiment d’infériorité, le mensonge,

l’orgueil, la supériorité et l’égo.
« L’autre est le Bien – c’est la joie, la paix, l’amour, l’espoir,

la sérénité, l’humilité, la bonté, la bienveillance, l’empathie,

la générosité, la vérité, la compassion et la foi. »
Le petit-fils a réfléchi pendant quelques instants,

puis il a demandé à son grand-père :

« Quel loup va gagner? »
Le vieux Cherokee a simplement répondu :

« Celui que tu nourris. »




Pensée navajos



«Les Navajos enseignent à leurs enfants que, chaque matin,
quand le jour se lève, il y a un nouveau soleil flamboyant et neuf.
Il naît chaque matin, il vit une journée et disparaît chaque soir

pour ne plus revenir.
Dès que les enfants sont en âge de comprendre,

les adultes les emmènent à l’aube et disent:
« Le soleil ne possède qu’une journée,

tu dois bien vivre cette journée
pour qu’il n’ait pas gaspillé son temps précieux.
» Reconnaître que chaque jour est précieux

est une bonne manière de vivre,
d’entrer en contact avec notre joie fondamentale.»
–
Pema Chödrön


Je trouve cela plutôt sain et constructif et ça m'aide beaucoup.

Bonjour "qu' ail"

Tes histoires d'indien me rappellent la citation d'un chef indien qui disait:

"Les hommes blancs sont des fous, ils disent que c'est la tête qui pense, alors que c'est le coeur qui pense."

N'est-ce pas la même réflexion que le fameux: "je pense, donc je suis"
Comme si Descartes avait compris que la présence de la conscience prouvait l' existence de cet esprit que les indiens nomment le coeur.

Bonjour kay,

Et si aucun des deux loups n'est nourrit...?

Lequel va gagner ?

Arbre refuge gelugpa

http://gyeltsabje.over-blog.com/pages/VOEUX_DE_PRISE_DE_REFUGE-1619333.html

Kaïkan a écrit:

Bonjour kay,

Et si aucun des deux loups n'est nourrit...?

Lequel va gagner ?

César avait déjà compris, en disant "du pain et des jeux"...

La joie n'apparait-elle pas quand tous nos besoins sont satisfaits ?
La faim, la soif, le désir, la moindre intention, ne serait-ce pas ça qui nous distrairait et nous écarterait de notre vraie nature ?
Un ami vietnamien me disait qu' au Vietnam tellement la survie est une préoccupation importante qu'il est rare de pouvoir parler de spiritualité.

Ainsi, pour répondre à ta question, si aucun des loups n'est nourri, je crains le pire.

Om mani padmé hum

Quand une personne demandait à Sensei Deshimaru ce que signifie Om mani padmé hum, il répondait que ce n'était pas dans sa tradition, ce qui est vrai.

Ho a écrit:
Om mani padmé hum.

Quand une personne demandait à Sensei Deshimaru ce que signifiait "om mani padmé hum", il répondait que ce n'était pas de sa tradition. Ce qui est vrai.

Bonjour Ho.
Pourrais-tu nous dire pourquoi Deshimaru a évité de répondre ?
Il me semble qu'il était assez érudit pour voir le rapprochement possible avec sa tradition.
Je ne doute pas qu'il ait vu la Voie Une dans toutes ses manifestations singulières.

Kaïkan a écrit:

Bonjour kay,

Et si aucun des deux loups n'est nourrit...?

Lequel va gagner ?

Bonjour,
Je n'ai pas beaucoup de temps, pour retrouver le passage où Pema Chödron cite ces histoires et ce qu'elle développe par rapport à cela.

Mais ce que je pense, ce que j'en ai compris, c'est qu'à un moment il n'y a pas de lutte. Ils s'arrêtent de se bagarrer, Regards... Et il en ressort qu'ils cohabitent, existent ensemble, sont comme interdépendants. Simplement le plus nourrit va observer l'autre et développer de la compassion pour lui. Il n'y a pas de lutte à mort. Et je ne pense pas que l'autre disparaîsse, il n'a plus le dessus et le pouvoir, il n'est plus le dominant.

A+

Tango, j'attends d'avoir un moment, c'est intéressant... A+

Sensei Deshimaru se méfiait de tout ce qui pourrait nous détourner de shikantaza, notamment de la tradition tibétaine. En cela il était en phase avec Dogen Zenji qui se moquait des "grenouilles qui coassent".

Ho a écrit:
Sensei Deshimaru se méfiait de tout ce qui pourrait nous détourner de shikantaza, notamment de la tradition tibétaine. En cela il était en phase avec Dogen Zenji qui se moquait des "grenouillent qui coassent".

Ho merci pour cette précision...
effectivement si le contexte était de maintenir l' attention sur shikantaza, on peut comprendre alors de faire en sorte que la question s'évapore.

De même si Dogen se moquait des "grenouillent qui coassent", c'était dans la même intention.
ça m' étonnerait qu'il n'ait pas eu la faculté de retrouver dans un simple croassement une dimension toute particulière. Ce Un qui se manifeste tout entier dans une simple singularité.

"grenouilles"

qu'est-ce que ça veut dire déjà "Mudra" ?
https://zen-et-nous.1fr1.net/t480-kechari-mudra#7968

Evidemment que Dogen ne parlait pas des pratiquants tibétains, qu'il ne connaisait probablement pas. Mais pour lui il n'y avait rien en dehors de shikantaza, ce que l'on peut comprendre. Mais ami Kaikan es-tu certain qu'il parlait uniquement des adeptes Rinzaï au sujet de ceux qui coassent ? Je me souviens qu'il venait du Tendaï, il avait certainement quelques griefs à leur égard. Quant à Sensei Deshimaru il critiquait règulièrement Gyalwang Karmapa, Kalou Rimpoché ainsi que les Théravadins. Il était quelque peu sectaire en fait.

Kaïkan a écrit:...

Un "mudrã" c'est un geste, une attitude des mains, ou du corps, ou de l'esprit...

Mahãmudrã= grand mudra, on peut aussi dire grand symbole...

merci Kaïkan,
une attitude des mains: c'est un peu comme un "signe".

Ho a écrit:Evidemment que Dogen ne parlait pas des pratiquants tibétains, qu'il ne connaisait probablement pas. Mais pour lui il n'y avait rien en dehors de shikantaza, ce que l'on peut comprendre. Mais ami Kaikan es-tu certain qu'il parlait uniquement des adeptes Rinzaï au sujet de ceux qui coassent ? Je me souviens qu'il venait du Tendaï, il avait certainement quelques griefs à leur égard. Quant à Sensei Deshimaru il critiquait règulièrement Gyalwang Karmapa, Kalou Rimpoché ainsi que les Théravadins. Il était quelque peu sectaire en fait.

Bonjou Ho,

C'est exact, ni Dõgen ni Deshimaru n'étaient tendres (euphémisme... ), envers les autres écoles...

PS : C'est à nous de pratiquer ce qu'ils avaient de bien et de rejeter le reste...

Kaïkan a écrit:...
PS : C'est à nous de pratiquer ce qu'ils avaient de bien et de rejeter le reste...

c'est un peu comme les parfums, on garde l'huile essentielle des fleurs et le "reste", c'est:
http://fr.wiktionary.org/wiki/caput-mortuum

fonzie a écrit:

Kaïkan a écrit:...
PS : C'est à nous de pratiquer ce qu'ils avaient de bien et de rejeter le reste...

c'est un peu comme les parfums, on garde l'huile essentielle des fleurs et le "reste", c'est:
http://fr.wiktionary.org/wiki/caput-mortuum

Exactement... Pareil avec toutes personnes. Le reste retourne naturellement à la terre.
Il y a toujours l'un et l'autre, pas l'un sans l'autre semble t-il...
Mais parfois il y a une cohérence, une harmonie entre les paroles, les actes, et l'attitude.

The mind's original nature is like space;
It pervades and embraces all things under the sun.
Be still and stay relaxed in genuine ease,
Be quiet and let sound reverberate as an echo,
Keep your mind silent and watch the ending of all worlds.

Tilopa

Je ne suis pas certain que Tilopa fut Anglais ou Américain.