Je suis fatiguée à cause du bruit. De mes élèves qui crient, bien souvent, au lieu de se parler... du bruit des klaxons sur l'autoroute, de la musique de mes voisins, de la construction de notre amphithéâtre, des hommes qui crient aussi sur le chantier. Même mon entraînement, le soir, se fait au son d'une musique tonitruante.
J'ai souvent tenté de me mettre à la pratique du zen et il y a quelques mois, j'y suis parvenue, pendant quelques jours...
Et aujourd'hui, épuisée, étourdie par tout ce bruit, je me suis rappelée qu'à cette époque, j'arrivais à préserver une sorte de calme, même au milieu de la tohue.
En ce sens... le zen ne touche-t-il pas à un besoin essentiel en nous... besoin de se taire, besoin de silence...
Pourtant,les maîtres nous disent qu'il ne faut pas pratiquer le zen en nourrissant des attentes...
Ce soir, j'avoue que je m'assoirais et ferais zazen POUR rétablir un certain calme, une sérénité (et c'est bien là le titre du livre d'Albert Low sur la pratique zen: « Calme et sérénité au quotidien »).