kay L'idée est que par exemple une personne qui se retrouve dans une dépression ou montrantr des symptômes de stress peut découvrir qu'elle n'accepte pas ou ne comprend pas certaines choses de la vie et qui la font souffrir. Cela peut conduire à une démarche spirituelle.
Une dépression suite à un problème d’ordre existentiel, ok.
Le "souvent" c'était pour dire "pas toujours."
Ok.
La phobie qui remonte à l'enfance concerne davantage la psychanalyse. Les autres types de phobies comme celle de "l'anxiété sociale", sont le symptôme d'une société malade, qui crée des maladies, nécessitant des thérapies.
La psychanalyse, n’est pas la mieux placée pour traiter les phobies mais laissons. Par contre, et je n’y avais pensé, l’idée d’une société malade comme facteur possible de l’anxiété sociale est intéressante.
Les personnes qui ne sont pas "spirituelles" ne sont pas forcément perturbées psychologiquement, ce n'est pas ce que je voulais dire. Mais je ne suis pas sûre qu'elles se sentent si bien que cela, réussite ? bonheur ? et le soucis de spiritualité, cela se révèle au moment de la mort.
Oui, certaines personnes qui réussissent dans la vie ne sentent pas forcément comblées et ressentent comme un manque à être, un sentiment de fadeur dans l’existence, une absence de sens.
Soigner et guérir son esprit par la pratique de l'enseignement du Bouddha c'est pour mettre fin à la souffrance et c'est les Quatre Nobles Vérités.
http://www.buddhaline.net/spip.php?article696
Je suis bien d’accord avec la première des vérités et c’est précisément pour cette raison que je ne peux être d’accord avec celle ci :
« En contraste avec la Première Vérité sur la Souffrance, l’extinction de la souffrance est un tableau bien reposant de l’état du malade quand il sera définitivement guéri. »
Sauf à considérer la guérison définitive et ce « tableau bien reposant » comme étant le décès du « malade » ou encore penser qu'il faut mener une vie de détachement affectif pour se préserver de la souffrance, ce qui revient à vivre comme un cadavre.
Suis-je clair?
Dans la tranquillité de la réflexion et la lecture silencieuse tu trouvera toi-même davantage de réponses. C'est d'ailleurs ce que je pratique.
La réflexion personnelle, la lecture, oui. Mais je trouve que la confrontation avec la perspective d’autrui a du bon aussi.
Alors bonne soirée et bonne continuation Peaceful.
Merci kay
lausm Oui mais c'est le problème de la limite entre maladie mentale et spirituelle : c'est quoi la limite du personnel?? Surtout quand elle est définie par l'autre??
« Etre normal (disait Freud), c’est aimer et travailler ». Pour développer, la psychothérapie vise la santé mentale, c'est-à-dire que la personne soit adaptée à la réalité, qu’elle fonctionne correctement, qu’elle soit raisonnablement heureuse. Elle n’a pas pour but de « réaliser » la personne ou qu’elle s’épanouisse (développement personnel).
Pour Kaikan (et qui veut!) : je parlais de thérapie énergétique, pour ce qui me concerne, le shiatsu, me semble un bon truc (je pense que c'est la médecine du pratiquant de zazen, un super complément). Mais cela peut être autre chose, en tous cas quelque chose qui s'adresse au corps, pas au mental.
kay a raison de dire que « l’être humain est un tout ». Ainsi si tu as une influence positive sur le corps, cette influence aura également une répercussion sur l’esprit ou le comportement. Et l’inverse est également vrai. Si les pensées ou les croyances d’un individu changent, ou s’il modifie son comportement, ses émotions, son humeur peuvent changer.
Autrement dit, un seul cadenas bloque la porte mais plusieurs clefs sont susceptibles de l’ouvrir. Ce qui explique en partie cette prolifération des thérapies.
J'ai acheté un bouquin qui parle d'une thérapie appelée Surrender, le gars y dit qu'il voit plus la dépression comme maladie du corps que du mental. Je pense qu'il tape juste : souvent on néglige l'expression somatique d'un mal être psychique, et je crois que c'est se priver d'un outil important.
Je pense que le problème avec le bouddhisme, la pratique, est plus la lecture qu'on en a en occident, qui va scinder l'aspect thérapeutique de l'aspect spirituel. Ils sont certes à distinguer, mais ils restent reliés. Après, décider du niveau d'intervention est à voir au cas par cas.
Là encore, je dirai que la dépression convoque l’homme dans sa totalité. Car il est clair que les pensées, les comportements, l’humeur, les émotions sont atteintes par ce trouble. Mais il s’agit parfois une véritable maladie organique qui ne se traite que par des médicaments. Mais, voilà, en France, la psychanalyse a longtemps dominé le champ thérapeutique et de fait beaucoup de personnes considèrent encore que seule la parole « libère » ou qu’une autre parole peut venir « libérer » le sujet (traitement cognitif). Bien sûr que ça peut marcher. Mais c’est comme tu le sous-entends une façon de se priver des autres possibilités comme le travail sur le corps, sur les émotions, sur les comportements, le traitement chimique.
Mais concernant le choix de la thérapie, je pense que le problème de l'honnèteté du thérapeute reste de mise : il lui appartient en propre de ne pas laisser le transfert positif mener la barque : s'il croit que le processus thérapeutique qu'il utilise, est le truc le plus top du monde, c'est biaisé dès le départ. Là pour le coup, je pense qu'une pratique spirituelle pour un thérapeute, évite de projeter un idéal spirituel sur une technique qui s'adresse à la sphère psychologique: on distingue les niveaux d'intervention, donc on ne les confond pas, et on les reconnaît en soi et en le patient. Est-ce que quelqu'un qui a une demande parce qu'il est en détresse, peut vraiment voir clair dans l'orientation qu'il peut prendre dans toutes ces thérapies proposées aujourd'hui?? Je n'en suis pas sûr.
Moi ce que je trouve de « biaisé » c’est de considérer qu’il y aurait quelque chose d’"idéal" quelque part. Le thérapeute reste un homme et par définition imparfait et limité. Pour ce qui est de la relation thérapeutique, il vaut mieux qu’elle s’appuie sur la confiance, une anticipation positive de la guérison à la fois chez le praticien et celui qui consulte. Et il s’agit d’une véritable collaboration : le thérapeute fait son boulot et le client, lui, fait des efforts de son côté. Par conséquent, si le thérapeute annonce qu’il peut guérir à tout coup, c’est forcément un charlatan.
Pour l’aspect spirituel chez ce dernier, j’aurais tendance à dire que la dérive est malheureusement toujours possible car il y a certains courants thérapeutiques qui font l’amalgame et des thérapeutes qui font du prosélytisme pour leur orientation spirituelle. D’autre part, s’il existe des thérapies qui ne visent que la résolution d’un trouble spécifique, il y en a d’autres à vocation purement existentielle.
Et, oui, vu le nombre des thérapies aujourd’hui présentes, il n’est pas facile de s’y retrouver. Mais aujourd’hui les médecins généralistes sont un peu mieux formés au domaine de la psychologie et sont susceptibles de mieux orienter les personnes. On peut également se documenter sur les différentes thérapies et faire un choix en fonction du trouble et de sa personnalité.