par Fred Ven 24 Fév 2012 - 20:22
Bonjour Yudo,
Dans le prolongement de ce que j'ai tenté d'exprimer dans le post N°1 ainsi que dans ma réponse à Jabba, qu'il me pardonne mes bavardages
, je voudrais ajouter ceci.
Il existe à mon sens un paradoxe inhérent à l'humilité, c'est qu'elle ne peut exister, d'après mon point de vue qu'en intime connexion avec la révélation de notre propre connerie, et que sans les coups de bâtons de notre maître l'Univers, nous ne pourrions développer cette vertu.
Quand je parlais de la non forme qui est préservée de la forme, etc. et que l'humilité était le pont entre ces deux aspects, je voulais mettre en valeur, les limitations de notre condition d'animal connaissant, formulant de la sorte que du fait que lorsque nous partons pour la connaissance autre que celle qui nous est dévoilée spontanément par le silence, nous connaissons dors et déjà un échec, échec traduit ici, par l'impossibilité de connaître la non forme par la forme. Ce paroxysme de l'échec si je puis dire, je le vois comme l'une des manières par laquelle l'univers se plait à nous rappeler à notre condition et à nous obliger à une forme d'humilité. Le pont entre la non forme et la forme, je l'ai appellé humilité, parce que c'est cet échec fondamental dont je viens de parler qui, transmuté, devient humilité. Ces limites qui nous sont assignées, notre connerie, nos imperfections etc. sont nécessaires à la poursuite du chemin, et ces imperfections existeront à quelque niveau de conscience auquel nous puissions être il me semble, car sans cela il n'y aurait plus de chemin. C'est un paradoxe dans lequel nous vivons, paradoxe qui chez les alchimistes est exprimé par la transmutation du plomb en or, de notre connerie, de nos limitations, en intelligence.
Bon, comme disait Shrek lorsqu'il rotait : Il vaut mieux que ce soit dehors que dedans