L'humilité, qu'est-ce que c'est?

zanshin a écrit:Les vertus sont souvent des vices déguisés.
Tout balayer et revenir au point zéro.
Ça alors, je crois que c'est du bouddhisme zen...

Si le point zéro est sans vice ni vertu, où est l'homme (fait de vices et de vertus) dans le zen?

Il est là, il n'est plus là.

oups pardon zanshin, je t'ai coupé la parole mais ça devait jaillir

Fred a écrit:Il est là, il n'est plus là.

"Il" c'est toujours l'homme donc un être de vices et de vertus.

"Il", c'est soi même puisqu'il s'agit de tourner son regard à 180°.

Fred a écrit:"Il", c'est soi même puisqu'il s'agit de tourner son regard à 180°.

Plutôt à 360° et quand l'homme ("il" ou soi-même) tourne son regard à 360° il voit qu'il est fait de vices et de vertus.

Oui, pardon à 360°.

Non, pour moi, je rejoins zanshin, je vois un beau zéro.

Ca part même du ventre ce zéro.

Fred a écrit:Oui, pardon à 360°.

Non, pour moi, je rejoins zanshin, je vois un beau zéro.

Ca part même du ventre ce zéro.

Certes mais l'homme ne se résume pas à son ventre... (il a aussi un cœur plein d'émotions et un cerveau plein de pensées) (et 360° c'est tout voir, pas que le ventre...)

Lulu59 a écrit:

Fred a écrit:Oui, pardon à 360°.

Non, pour moi, je rejoins zanshin, je vois un beau zéro.

Ca part même du ventre ce zéro.

Certes mais l'homme ne se résume pas à son ventre... (il a aussi un cœur plein d'émotions et un cerveau plein de pensées)(et 360° c'est tout voir, pas que le ventre...)

Moi c'est plutôt le ventre qui est plein d'émotions et de pensées.
C'est grave docteur ?

zanshin a écrit:Moi c'est plutôt le ventre qui est plein d'émotions et de pensées.
C'est grave docteur ?

Si tu veux... Donc c'est pas le point zéro où il n'y a rien.

0-1-2-3-4-0-

Il parait que le point zéro a momentanément disparu.

Si quelqu'un met la main dessus qu'il le fasse savoir.

Mettre la main sur le 0...
c'est vrai que quand on est pas au point mort, en général, c'est parce qu'on veut avancer.

Je l'ai retrouvé et devinez où ?

Le point 0, c'est quand on a laissé ses pensées avec leur cortège d'opinion au placard. (ou au vestiaire si on pratique au zendo. )

Fred a écrit:Je l'ai retrouvé et devinez où ?

Le point 0, c'est quand on a laissé ses pensées avec leur cortège d'opinion au placard. (ou au vestiaire si on pratique au zendo. )

M'est avis que tu vas vite le perdre...

Oui, on peut dire cela. Mais ça reste de toute façon une manière de pointer à l'aide des mots quelque chose qui leur échappe. Après c'est à chacun de pratiquer. Mais ici on est sur un forum n'est-ce pas, on est là pour communiquer, les mots pour désigner cette pratique, ne sont pas la pratique elle même.

...D'ailleurs il n'y a pas de pratique.

Fred a écrit:Oui, on peut dire cela. Mais ça reste de toute façon une manière de pointer à l'aide des mots quelque chose qui leur échappe.

Oui quelque chose échappe aux mots. Il nous reste cependant à vivre le mieux possible, et choisir les vertus plutôt que les vices ou le désordre est une bonne voie pour cela. L'humilité est en bonne place parmi celles-ci, n'en doutons pas. Toutes les spiritualités vont dans ce sens.
Pourquoi n'y aurait-il pas de pratique? Tu pratiques ce qui te semble bon à ton dévelloppement, ton éveil, ton bien être ou que sais-je qui te semble bien et bon... Tu prends une bonne nouriture, tu marches, tu médites ou autre c'est une pratique... Tu préfères gagner ta vie plutôt que de voler, être aimable avec ton voisin plutôt qu'indifférent, c'est une pratique du bien de la vertu...

Oui, ce sont des pratiques. Mais je voulais parler de la pratique qui est de vivre...Celle là elle est insaisissable.

Fred a écrit:Oui, ce sont des pratiques. Mais je voulais parler de la pratique qui est de vivre...Celle là elle est insaisissable.

Oui je comprends mais vivre se pratique bien ou mal, c'est là la question morale des hommes depuis toujours...
Vivre en soi bien sûr que c'est insaisissable -et cette insaisabilité est émouvante- (ce n'est pas nous qui faisons battre notre cœur...) mais il nous reste à choisir de bien vivre...

Bonsoir à tous
j'ai parcouru le sujet, et nombreuses sont les interventions qui m'ont ému...Hihi

Bizarre, n'est-ce pas ????

quoi donc fait qu'on soit ému et ou pas ????

Vivre en soi bien sûr que c'est insaisissable -et cette insaisabilité est émouvante- (ce n'est pas nous qui faisons battre notre cœur...) mais il nous reste à choisir de bien vivre...

qui donc fait battre notre coeur ????

Le choix, n'est-il pas celui de se mettre en harmonie avec notre "être insaisissable" et l'émotion qu'il nous a manifestée ????

Tangolinos :
Le choix, n'est-il pas celui de se mettre en harmonie avec notre "être insaisissable" et l'émotion qu'il nous a manifestée ????

Bonjours Tango

Oui, effectivement, ce que tu dis peut résonner tel l'idée que quelque chose de spontané, une sagesse primordiale peut-être, puisse nous servir de guide, une forme de sagesse qui dépasserait en efficacité, dans l'idée d'une adaptation au principe vital fluide, les évaluations qualitatives produites par le mental, telles, entre autre, la catégorisation des choses en bien et en mal. Bien entendu, cela ne veut pas dire qu'il faut jeter ces notions morales à la poubelle, elles ont leur domaine d'efficacité leur raison d'être aussi. Ne pas fermer la porte à ces notions, mais les intégrer dans la dynamique d'un discours, serait peut-être d'ailleurs l'une des premières tâches de cette investigation extra morale.

(Petite correction sur ce qui a été dit plus tôt sur ce fil : Tourner son regard à 180°, est une expression qu'a employé M° Deshimaru pour signifier : tourner son regard vers l'intérieur. )

Bonsoir les copains

oui Kaïkan, je sais bien que le chemin d'approcher la compréhension de ce que peut être notre être est périlleux, dans le sens qu'il est impossible de concrétiser l' absolu sans le faire chuter dans le relatif...
Disons que néanmoins je persiste à cheminer vers la compréhension de l'articulation entre notre être absolu et sa manifestation relative.

Il y a une curieuse coïncidence entre l'immobilisme de l' éternité et sa manifestation dans la fugacité de l'instant.

Je dirais que notre être est absolu (en dehors du temps et de l'espace) et que quelque part nous ne pouvons causer que de ce qui apparait dans notre conscience...conscience qui serait le lien entre notre être absolu insaisissable et sa manifestation relative.

Certes mon discours ressemble à une théorie quelque peu intello, mais je persiste à penser que l' intuitif et le raisonnable ne peuvent que finalement se rejoindre.

Kaikan a écrit:et n'est-ce pas un peu fou de vouloir se connaître soi-même ?

Il faut sans doute bien se connaître pour en arriver à cette conclusion.



"Trop près on se brûle, trop loin c'est le froid."



/\

Vous en avez pas marre dans le "zen" de pondre des phrases sybillines juste pour le plaisir de jouer avec les mots ? 
Bientôt dans le dico , on verra "zenniste" ou "koannesque" comme synonyme de "sophiste"

On peut toujours se laisser aller à juger Jabba, c'est une façon d'exercer sa volonté en écartant et en privilégiant des choses au profit d'autres choses qui nous semblent préférables.