Le "MOI" dans tous ses aspects.

La ratatouille est là dans mon assiette, je la goûte. MMmmmm c'est bon. Mais je suis curieux. Quel est ce légume? ha c'est un oignon, et celui-ci est une tomate. Tiens un morçeau de poivron!...intéressant. Ces légumes ne sont pas entiers...Ils ont du être découpés. Ils ne sont pas crus, ils ont du être cuits. Je sens aussi un petit goût de basilic et peut-être y'a t'il également de l'huile d'olive. Je me demande qui a pu préparer cela. Je me demande aussi qui a ramassé ces légumes. Tiens, mais qui les a donc plantés, où, quand ? Et qui a appris à celui qui les a plantés à les planter...Comment s'appelaient ses parents, et ses arrières grand parents...Voyons, essayons de calculer l'age de cette ratatouille ?

...merci à vous pour cette bonne ratatouille, elle me parle direct au cœur !


...

Le secret de la recette de la ratatouille, c'est qu'il ne faut jamais la touiller ni la ratatouiller...

1/Versez au fond de la marmite une cuillerée à soupe d'huile d'olive
2/allumez le feu température moyenne
3/coupez en morceau un poivron et versez le dans la marmite
4/de même pour une aubergine
5/puis une tomate
6/puis une courgette....l'oignon est facultatif...mais des morceaux d'ail sont indispensables....
7/puis un poivron, une aubergine, une tomate, une courgette, de l'ail, une goutte d'huile d'olive... et ainsi de suite jusqu'à remplir la marmite.
8/sur le dessus envoyez des herbes de Provence et un large filet d'huile d'olive.
9/Baissez le feu, mettre un couvercle, et ne plus rien toucher...profitez d'aller tranquillement faire zazen entre temps...une bonne heure et demi est parfaite.

Bon appétit

J'ai fait un rêve il y'a de cela plusieurs mois.
Dans ce rêve, il y'avait une petite porte grillagée.
En entrant par cette porte, de l'autre côté il y avait une vielle femme.
Elle m'a dit : Tu as passé la porte.
Et, il y'a quelque temps, j'ai fait une séance de zazen.
Durant cette séance, j'ai revu la porte, et l'envie
m'est venue de la repasser dans le sens inverse.
Et là, je suis allé visiter ce qu'il y avait derrière.

Le ventre plein voici qu'on se met à rêver... 
Dans cette "visite" est-ce que Fred est allé vers le moi ? Est-il allé vers le non-moi ?

Dans ce sujet il est question du Moi sous tous ses aspects. Il est donc difficile d'être hors sujet car chaque message est la manifestation du Moi de son auteur.
Cependant ce n'est pas seulement l'étalage de son propre moi qui est intéressant sauf s'il est analysé avec un sens critique bien original.
Il est surtout question de ne pas seulement considérer le Moi dans son aspect strictement philosophique ou spirituel mais aussi psychologique, éthique, social etc.
En tout cas, jusqu'à présent rien de véritablement convainquant n'a été dit sur le non-moi et il n'y a pas encore eu de rapprochement antithétique entre le Moi et le non-Moi.

Qu'est-ce qu'on considère comme le Moi ?
Le corps, l'esprit, les deux, les possessions matérielles ou les connaissances mentales ?
En Afrique lorsqu'un ancien décède on dit : "Une bibliothèque à disparu". Êtes-vous de cet avis ?
Un être humain est-il une bibliothèque ? C'est-à-dire est-ce que sa valeur est celle de ses connaissances, son Moi est-il ce qu'il a acquis en sagesse et en connaissances tout au long de sa vie ?

Il y a là je pense matière à alimenter cette "causerie philosophique" semble-t-il ?  

 

Bonsoir,
Peut-on définir un Moi à partir d'un non-Moi et existe-t-il une possibilité qu'il y ait, en fin de compte, une seule et infime petite particule qui ne soit pas également le Moi ?
Je suis sûr que nombreux sont ceux qui vont avoir le courage d'éclairer cette énigme...

Dans le Bouddhisme le concept de Vacuité nous amène a réaliser qu'en dernière instance l'idée que nous entretenons au sujet de notre moi, est illusoire.
Du point de vue de la vacuité, rien est séparé, et donc toute séparation, distinction d'un moi inhérent est illusoire.
Mais d'un point de vue conventionnel, pourtant nous ne pouvons faire l'économie de ce moi, qui est l'instance avec laquelle nous communiquons et agissons dans le monde conventionnel.
Dans le monde des apparences et des conventions nous avons tous une personnalité, un moi qui nous est propre.

Alors qu'apporte  l'idée de vacuité ? A mon sens elle apporte la souplesse et la fluidité. Car le corollaire de cette vacuité est l'interdépendance des phénomènes et leur impermanence.
La conscience aigues des interdépendances, et de l'impermanence nos rends plus souples et plus compréhensifs face aux changements inéluctables auxquels nous sommes tous confrontés.

L'interdépendance nous amène par ailleurs à envisager un mode de conduite qui prend cela en compte. Car mes actions ont des raisonnances dans le monde qui m'entoure.
Ce qui implique un sentiment de responsabilité, face à ce monde que nos actions modèlent. On peut se référer à l'impératif catégorique de Kant qui traite bien de cet aspect .

FA

Bonjour Kaïkan

Le ventre plein voici qu'on se met à rêver...

Oui, d'ailleurs ça creuse. 
 

Dans cette "visite" est-ce que Fred est allé vers le moi ? Est-il allé vers le non-moi ?

Heu, est-ce que c'est bien kaïkan qui parle de moi ?
Ou est-ce moi qui parle de Fred ?

Kaïkan a écrit:Dans ce sujet il est question du Moi sous tous ses aspects. Il est donc difficile d'être hors sujet car chaque message est la manifestation du Moi de son auteur.
Cependant ce n'est pas seulement l'étalage de son propre moi qui est intéressant sauf s'il est analysé avec un sens critique bien original.
Il est surtout question de ne pas seulement considérer le Moi dans son aspect strictement philosophique ou spirituel mais aussi psychologique, éthique, social etc.
En tout cas, jusqu'à présent rien de véritablement convainquant n'a été dit sur le non-moi et il n'y a pas encore eu de rapprochement antithétique entre le Moi et le non-Moi.

Ca m'énerve un peu ce que tu dis : Peux tu analyser ceci avec un sens critique bien original.  

Kaïkan a écrit:
Dans ce sujet il est question du Moi sous tous ses aspects. Il est donc difficile d'être hors sujet car chaque message est la manifestation du Moi de son auteur.

Je dirais que chaque message est la manifestation d'un aspect du Moi...aspect imprégné de l'état du moi face à une situation...

Cependant ce n'est pas seulement l'étalage de son propre moi qui est intéressant sauf s'il est analysé avec un sens critique bien original.

Sur l'étalage de tous les aspects de mon moi, j'en vois un , là tout de suite, qui gigote plus que les autres... c'est celui tel un gamin, qui veut jouer à celui qui sera le plus original...Hihi
Encore faudrait-il que je le laisse se manifester...ce qui n'est pas le propos...

Il est surtout question de ne pas seulement considérer le Moi dans son aspect strictement philosophique ou spirituel mais aussi psychologique, éthique, social etc.
En tout cas, jusqu'à présent rien de véritablement convainquant n'a été dit sur le non-moi et il n'y a pas encore eu de rapprochement antithétique entre le Moi et le non-Moi.

Faudrait dresser une liste de questions.

Qu'est-ce qu'on considère comme le Moi ?
Le corps, l'esprit, les deux, les possessions matérielles ou les connaissances mentales ?

Si je peux dire mon corps, c'est que je ne suis pas le corps, donc mon moi est distinct du corps.
de même pour l'esprit
ce que je possède n'est pas moi
les connaissances mentales ne m'appartiennent pas, je les ai puisées ailleurs, je n'en suis qu'un transmetteur.

En Afrique lorsqu'un ancien décède on dit : "Une bibliothèque à disparu". Êtes-vous de cet avis ?

Un transmetteur a disparu.

Un être humain est-il une bibliothèque ?

Oui et non, tout dépend de ce qu'on entend par bibliothèque...
Oui dans le sens qu'on ne pourra plus le consulter pour entendre sa vision sur la réalité.
Non dans le sens que sa vision ne pourra nous interpeler que si elle coïncide avec la notre.

C'est-à-dire est-ce que sa valeur est celle de ses connaissances, son Moi est-il ce qu'il a acquis en sagesse et en connaissances tout au long de sa vie ?

Disons que son moi s'est modelé au cours de ses expériences.
Le moi n'est pas les connaissances acquises mais la manière de les utiliser...un peu comme ce qu'est le gouvernail sur un voilier...

Le Moi doit investiguer les aspects du Moi.

Le MOI nous constitue mais n'a aucune substance effective, il est comme une sorte d'armature...un lien qui nous fait ressentir notre vie relative et nous donne la possibilité d'aller vers notre véritable nature et pour ceci, traitons le en douceur mais sans lui accorder trop de crédit et d'intensité tout de même.

toutes les chimères sont en lui....

Il y'a une musique du moi, de l'égo...et lorsqu'elle est entendue, c'est comme si tout l'orchestre se hâtait de trouver sa cadence finale.

Dans Matrix, le premier, à un moment donné, Néo voit un chat puis il revoit le même chat tout de suite après exactement dans la même situation. Il s'interroge et on lui explique qu'il y'a une sorte de bug qui annonce un changement dans la matrice.

Il me semble que ... le soi n'a pas de réalité, le non soi non plus.
Vouloir privilégier le soi au détriment du non soi, ou le non soi au détriment du soi, entraine automatiquement une création mentale qui
portera en elle même des développements sélectifs issus de ce premier choix .
ne pas chercher ni l'un ni l'autre : juste saisir cette réalité de l'impertinence mentale !

 
C'est vrai que vu d'une certaine façon, examiner ce qui peut bien être le soi et le non-soi, ça parait vraiment très abstrait.
Les causeries philosophiques ont souvent cet aspect un peu abstrait.
Dans la vie quotidienne par contre, les difficultés rencontrées à chaque instant, on a parfois du mal à les digérer et je ne suis pas sûr que ça aide beaucoup de se dire que c'est le moi qui n'a pas de réalité intrinsèque qui est à la source de tous nos problèmes. Maintenant je fais peut-être erreur si on prend l'histoire de Gensha :

Le "voyage" de Gensha.
Un jour, en vue d'approfondir sa connaissance du bouddhisme, il décida d'aller consulter d'autres maîtres. Il prépara son sac de voyage et se mit en route. Alors qu'il quittait la montagne, son orteil heurta une pierre et se mit à saigner abondamment. Gensha ressentit une vive douleur qui l'incita à réfléchir profondément:
- Ce corps n'existe pas, d'où la douleur vient-elle?
Sur quoi il s'en retourna immédiatement auprès de Seppo, qui lui demanda:
- Qu'est-ce que cette dure pratique?
Gensha répondit:
- Plus jamais je ne me laisserai abuser par les autres.
Extrêmement satisfait de cette réponse, Seppo dit:
- Voilà des paroles que tout le monde devrait prononcer, mais qui le peut vraiment?
Puis il demanda:
- Pourquoi ne poursuis-tu pas ton voyage d'étude?
Gensha répondit:
- Bodhidharma n'est pas venu en Chine et le deuxième patriarche n'est pas allé en Inde.
Seppo apprécia cette réponse.

Le MOI, le NON-MOI = une seule vague sur l'océan...
TO BE OR NOT TO BE = that is the question....

ne pas chercher ni l'un ni l'autre : juste saisir cette réalité de l'impertinence mentale !

qui regarde donc cette impertinence ou cette non-impertinence ?

Disons que la quête de la permanence qui soutiendrait l'impermanence, ne peut que nous échapper...quoique...  

Bonjour,

juste pour dire que je suis éclatée de rire par ma propre bêtise, parce qu'il y a quelqu'un sur le forum qui a pris le pseudo "tobeornottobe" avec cet avatar , et que jusque là je lisais son pseudo à peu près comme ça: tôbéornoteu et c'est seulement maintenant que je réalise que c'était de l'anglais    
https://zen-et-nous.1fr1.net/u304

tangolinos a écrit:Le MOI, le NON-MOI

Disons que la quête de la permanence qui soutiendrait l'impermanence, ne peut que nous échapper...quoique...  

Rien de permanent en ce monde ! (si on veux décrire ta quête de la permanence : comment comment va t'on s'y prendre?

naitsirhc a écrit:
Rien de permanent en ce monde !

N'est-il pas curieux que l'impermanence puisse nous sembler permanente ?  

(si on veux décrire ta quête de la permanence : comment comment va t'on s'y prendre?

Il s'agit de positionner l'observateur sur un poste d'observation stable, pour qu'il puisse avoir un regard objectif sur l' éventuelle instabilité...
Il n'est pas impossible que ce soit la propre mouvance de l'observateur qui le persuade que tout bouge.( à l'image d'un cycliste qui dirait que la route défile sous son vélo)

Disons que ma quête a l'impertinence de prétendre cheminer vers la pertinence...Hihi

il n'y a pas de stabilité en ce monde ni pour l'observateur, ni pour ce qui est observé ,
tout est changeant .
l'observateur est bien impertinent, car il réinvente le monde ,à l'image de son propre soi ,et de son intérêt .

naitsirhc a écrit:il n'y a pas de stabilité en ce monde ni pour l'observateur, ni pour ce qui est observé ,
tout est changeant .
l'observateur est bien impertinent, car il réinvente le monde ,à l'image de son propre soi ,et de son intérêt .

Ce constat semblerait prétendre échapper au changement...Hihi
Un peu comme si l'observateur échappait à ce monde pour établir ce constat.

Je reste fasciné par l'articulation entre l'être et sa manifestation...un peu comme si l'être était permanent et que seule sa manifestation était sujette à l'impermanence...