early a écrit:Les ratées du bouddhisme sont-elles dues à zazen ou à la théorie adjacente, modo y compris ?
J'essaye aussi de comprendre ce que tu as voulu exprimer,
Pour moi il n'y a pas de raté généralisé, ni de réussite généralisé. Ce sont des aventures humaines individuelles/collectives qui ne s'arreteront jamais, ou bien l'aventure humaine s'arretera et la matière prendra le relai.
la philosophie, ou du moins ce qu'il en reste, (les maîtres sont mort depuis longtemps), ne fait que porter jugement sur jugement qui contredi le jugement précedant etc... Socrate faisait cela aussi mais pour faire comprendre a son interlocuteur que ce qu'il croyait savoir par son jugement figé etait finalement faux : dans le but de le faire "accoucher" d'une nouvelle liberté (la maieutique)
Pour moi toutes ces aventures humaines sont en cours, continu a vivre a travers leurs ondes (c'est l'image de Deshimaru avec la grain, fleur, fruit) Chacun vit ses instants, fruits d'un assemblage très complexe de conditions issu de conditions antérieur perdu a jamais.
Parfois cela donne un résultat qui parait raté, mais peu après le résultat semble réussi, puis raté puis...etc...
Juger un instant comme résultat, c'est déjà fixer la réalité et louper l'instant d'apres qui nous donne peu être un résultat inverse.
Ce que l'on tente d'apprendre, c'est a se libérer de nos propres tendances a nous fixer (par les concepts, mots, habitudes corporelles) pour nous rassurer de nos peurs, ou nos tendance a rejeter ce qui nous dérange, ce qui gène ce qu'on avait déjà entasser, ou accumuler comme habitudes : si on les titille tout de suite cela fait un peu mal et on veut fuir.
il faut justement apprendre a sauter par dessus cela et vivre l'instant présent sans le figer, mais c'est vrai que c'est pas facile...
La tendance de l'esprit ordinaire est de chercher une cause a sa souffrance a l'exterieur : c'est la faute d'untel, c'est la faute de ceci, cela. Quand on arrive a se regarder soi même, on juge beaucoup moins, car on observe et on la voit la machine a juger, et on peux se moquer de soi même.
"...ne pense pas, n'imagine pas, n'analyse pas, n'accumule rien, ne fait pas de choix, ne superpose rien a ce qui est..." Tilopa.
Pour moi ce conseil veux dire, qu'il y a un couple moteur entre l'eveil et l'illusion. On juge, imagine, analyse... Puis quand on s'en rend compte, on lache prise, on abandonne, on apprend a perdre pour vivre l'instant. On ne peux pas lacher prise si on ne fait pas , ou si on est pas au porte de faire l'erreur.