Le bruit d'une seule main...

On peut maîtriser la phraséologie du Zen, sans avoir réalisé la vérité du Zen...Alors que faire?
Voilà un bon koan...non?

Voilà ! Le vrai kôan est au-delà de la phraséologie.

Est-ce toi qui apprend ou est-ce autre chose ? Qui atteint le but, toi ou autre chose ?

Ce n'est qu'un "Tu" syntaxique...Sans aucun doute...

Ce n'est qu'un "Tu" syntaxique...Sans aucun doute...

D'accord. Alors, voyons comment tu aiderais la nonne qui, après que Yamanashi ait consulté Hakuin, dit au laïc :

La nonne : Cher laïc, ne vous contentez pas de si peu ! Je suis déjà vieille et ne puis me lever sans l'aide de quelqu'un. Je vous prie de me lever, cher laïc, sans l'aide de vos mains.

Yamanashi ne sut que répondre à la nonne sur le coup (il répondra plus tard, mais nous ne saurons pas ce qu'il a répondu dans le texte de Hakuin). Et toi (enfin, tous ceux qui voudraient y répondre), comment lèverais-tu (lèveriez-vous) la nonne sans l'aide de tes (vos) mains ?

Ça ressemble à une devinette, mais il faut se souvenir de Houei-Neng : Prajna (sapience = sagesse) est la fonction, et Dyana (méditation) le corps. En d'autres termes, quand on peut lever la nonne, alors on a Prajna et la Dyana (zazen) n'exprimera rien d'autre. Le kôan sert à éveiller Prajna dans notre esprit. Zazen fait le reste

comment lèverais-tu (lèveriez-vous) la nonne sans l'aide de tes (vos) mains ?

Voyons mon cher Khât, étant moi-même très pauvre, je ne possède rien, même pas des mains.
"Je" ferais donc usage, de ces 2 mains d'emprunt...

Bien à toi,

Djee

J'aime beaucoup ta réponse

A qui emprunterais-tu les deux mains ?

Demande le à la nonne !

Très bien

J'avais précisément l'intention de dire à la nonne : Je ne peux me servir de mes mains, mais vous pouvez parfaitement utiliser les miennes !

Voyons maintenant autre chose : Comment boire d'un seul trait toute l'eau de l'océan Pacifique ?

Comment boire d'un seul trait toute l'eau de l'océan Pacifique ?

Il faut avoir suffisament soif...

On n'a généralement pas une telle soif.

Examinez cette proposition : "Une seule goutte suffit".

En buvant cette goûte d'eau, je peux connaître la saveur de l'océan

Que puis-je connaître en ne la buvant pas???

Et pourquoi se limiter à l'océan ?

On n'est pas obligé de boire si on n'a pas soif Allez, santé !

Si vous me permettez une parenthèse, je reviens un instant au koan initial "Quel est le bruit d'une seule main?", et je propose:

"Une ou deux mains,
qu'importe?
Dans l'air de la vacuité
vibre le son."

Explication: pas de son sans air qui vibre dans le vide qu'il remplit autour des mains -essayez pour voir.
C'est scientifique, mais on peut y voir un symbolisme philosophique.

Fin de la parenthèse.

Le "son d'une seule main" n'est pas lié au milieu élastique que constitue l'air et qui permet le transport de l'onde sonore. Dans ce kôan, le "son d'une seule main" est la source des pensées. Avant qu'une pensée ne vienne à l'esprit, que dit-elle ? Avant qu'une main ne vienne frapper l'autre pour produire un son, quel son produit-elle ? Il n'y a malheureusement pas d'explication scientifique à donner ici, mais ta proposition est élégante

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Bien à toi,

Djee

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