Pratique du koan

Plouf !

Fred a écrit:Plouf !

ce "plouf" me fait entendre que l'environnement récepteur est devenu plus dense.

ce qui jadis était silencieux dans l'air, a manifesté un son dans sa pénétration dans l'eau...

Oui, c'est aussi la première goûte d'une pluie qui tombe désormais en abondance...  

Fred a écrit:Oui, c'est aussi la première goûte d'une pluie qui tombe désormais en abondance...  

Vous pourriez pas nous en filer une part? Ici, dans le Midi, cela pourrait servir...

Chacun son midi...  

Midi est à toutes heures, pour le soleil qui regarde...

Voici une ptite goutte de pluie=

L’épreuve ne vous laisse qu’une alternative : souffrir et vous détruire ou la dépasser en vous ouvrant à une autre conception de la vie. Servez-vous en comme d’un tremplin pour une transformation vers plus de positivité et vers une prise de conscience accrue. L’épreuve est le fruit d’insuffisances générales. Par l’effort que vous faites pour la dépasser, par l’amour qu’elle vous fait produire, elle devient une expérience bénéfique.
.
Apprenez à ne voir que le plus beau chez l’autre. Le reste n’est que provisoire puisque nous sommes tous appelés à évoluer, et par conséquent à nous transformer. En stigmatisant dans votre esprit les qualités d’autrui, vous lui fournissez une énergie qui lui permet de les développer. Plus vous apprendrez à voir ce qu’il y a de plus beau en toute chose, plus vous créerez la perfection en vous et vous aiderez à créer la perfection et la beauté autour de vous et dans le monde.

Inconnu.

En voici une autre=

Si le mot que tu vas prononcer n'est pas plus beau que le silence, ne le prononces pas.
"Proverbe Soufi"

ce qu'il y a de curieux c'est que les midis se distinguent les uns des autres...
Les uns sont trop secs et absorbent les gouttes de pluies gloutonnement sans les digérer...
Les autres trop humides n'en perçoivent même pas la présence...

Quel donc est le midi qui serait souhaitable ?

Je commence à comprendre pourquoi Yudo n' envoie plus que des gouttes d'eau déshydratées... 

 

Bonsoir,

Évitez autant que possible de faire trop de messages à la suite quand cela n'est pas nécessaire.
Il est possible de regrouper ses messages en utilisant le bouton "modifier".
Les messages qui se suivent doivent vraiment avoir une raison valable et à partir de trois ça fait vraiment lourd ( pesant, pénible, excessif) pour les lecteurs.  
Merci de votre compréhension.   

Bonsoir Kaïkan

Je te remercie pour ton intervention, qui m'autorise à de nouveau laisser s'écouler mes manifestations.  
Mais aussi, l'intervention de zanshin n'est pas dénuée de sens, puisqu'elle m'a fait m'interroger sur la raison de ma présence en ces lieux.
Disons qu'en tant que non-pratiquant des rituels zen, on peut me considérer comme un touriste, ou comme dirait Yudo, un cheval fou.

Respectueux des institutions et des pratiques qui vont avec, tu comprendras la teneur de mon questionnement.

Certes parfois on pourra penser que les formes ne m'intéressent pas vraiment, mais comme tu me connais, je suis un spéléologue du fond.
Et comme tu le sais le fond (la profondeur de la vacuité) n'est pas vide...il est la source...impossible de se taire...
Alors, tel un papillon, je bats des ailes...

J'aime bien l'image des météorologues qui dit=  "un simple battement d'aile de papillon à Paris, peut déclencher un orage à Tokyo."
Alors peut-être que parmi tous mes battements, l'un ou l'autre servira à quelque chose. 

A propos de conscience transcendantale, il me semble qu'elle soit UNE, autrement dit, que ce soit la même qui se manifeste au travers de chacun d'entre nous...C'est pourquoi il m'arrive souvent de dire qu'il s'agit de regarder l'autre, comme celui que nous aurions été dans les mêmes circonstances...

 

Bonsoir Kaïkan

La raison arrive en second plan après l'intuition.
Il est aisé de raisonner "juste", pour justifier et surtout masquer une erreur d'intuition.

Probablement que le maître a voulu montrer à ses trois disciples, que la raison ne primait pas.

  

Ce koan me plaît beaucoup.

Puisque tout est interdépendant, notre vie actuelle est liée à la mort des limaces, et notre mort sera liée à la vie des limaces. À un certain niveau de la chaîne alimentaire, cela doit être tout à fait viable biologiquement.

Le Bien du Zen m'a l'air d'être une acceptation totale qui, l'interdépendance étant certaine, ne cherche ni le Bien ni le Mal mais l'Équilibre. Un Bien ponctuel, par réaction, pourrait engendrait un Mal, seul l'Équilibre peut amener l'apaisement. Dans cette voie, il n'y a plus de morale absolue (je me souviens d'une histoire où un maître zen a deux disciples qui se disputent pour savoir à qui appartient le chat ; le maître leur dit de se décider rapidement sinon il coupe le chat en deux et en donne une moitié à chacun. Les disciples hésitant, il tranche le chat en deux), plus de "tu as raison" ou de "tu as tort"... Ces deux propositions "raison" / "tort" ne sont-elles pas les deux moitiés du chat ? Elles ne vivent que soudées de manière si serrée qu'on ne les distingue pas.

Nous avons justement évoqué l'histoire du chat de Nansen dans ce sujet. Ça tombe bien il y a eu un long débat.   
Suivre ce lien → message n°30 page 2

Le capitaine dit : Je suis sur ce bateau avec vous, cher matelot !
Le matelot répond : Je suis sur ce bateau avec vous, cher capitaine !

"L'homme est le miroir, mais le miroir n'est pas l'homme."

Commentaires de Mokudo Taisen sur l' Hokyo Zan Maï.

Pendant une conférence, le Bouddha Sâkyamuni prit une fleur et la fit tourner délicatement entre ses doigts. Ses disciples présents ne comprirent pas ce geste, seul Mahakashyapa sourit. Alors le Bouddha lui dit : « Le secret du nirvana, mon merveilleux esprit, toi seul l'a réalisé, je te le donne. »
C'est le Samâdhi de l'esprit du Bouddha.

L'esprit du bouddha est comme un miroir et l'esprit de Mahakashyapa se reflétait dedans. Cette image qui se reflétait était un esprit parfaitement pur, l'esprit originel, en parfaite et totale unité avec l'esprit du Bouddha.Le Bouddha était le miroir. L'esprit de Mahakashyapa pénétra dans le miroir. Seul le karma, seul la forme de Mahakashyapa regardait le miroir mais le reflet du miroir n'était pas Mahakashyapa, c'ètait l'esprit parfaitement originel, pur, en unité parfaite avec l'esprit du Bouddha, avec la lumière de Bouddha. Le reflet de Mahakashyapa était devenu le Bouddha. Mahakashyapa regardait objectivement son esprit dans celui du Bouddha. Et cela Mahakashyapa l'avait compris.
C'est le point fondamental de l'Hokyo Zan Maï.

"L'image dans le miroir est vous,
Mais vous n'êtes pas l'image. "

Votre existence propre n'est pas l'image du miroir. Mahakashyapa sourit et s'harmonisa totalement, devint unité, esprit originel et esprit du Bouddha.
C'est la parfaite transmission "de mon âme à ton âme". I shin den shin. Réaliser cette harmonie parfaite avec l'esprit du maître permet de recevoir la transmission.

Source → ici

Kaïkan a écrit:
"L'image dans le miroir est vous,
Mais vous n'êtes pas l'image. "

C'est stupéfiant de voir que le reflet ressemble étrangement à sa cause=

"L'image dans le miroir n'est pas vous,
mais vous êtes l'image."



certes, la première citation veut désigner quelque chose d'autre que l'apparence de ce que nous sommes.
La seconde (la mienne) se limite à ce qu'on peut percevoir de nous-même...un simple reflet de ce qu'on croit être...

Moi je suis Fred.
Mais on peut m'appeler Fredo.
Ce que je crois être n'en sera pas altéré.
Puisque ma croyance est mouvement.
Et que c'est parce que mon esprit bouge
Que j'en viens à vouloir croire.   

Salut Fredo

Personne n'échappe à la croyance... ne dit-on pas aussi "l'espoir fait vivre" ?
Ce qui importe est de savoir qu'on croit, et de peu à peu disséquer ses croyances.
Il me semble que la force qui émerge de cette croyance (l'image qu'on se fait) se transforme peu à peu en foi (dénuée de toute image).

Métaphoriquement je dirais que les pèlerins ont tous des béquilles et que peu à peu ils s'en débarrassent.

Hello Tango,

Personne n'échappe à la croyance quand l'esprit bouge...Et j'aurais envie de dire : la preuve.
Mais comment voir cette preuve...  

_________________________________

Deux disciples zen se promènent dans la cour du monastère, quand soudain le plus jeune, redécouvrant son quotidien après une séance de méditation, dit à l'autre :
- Oh ! regarde, le drapeau en haut du mât bouge.
L'autre, un sourire indulgent au coin des lèvres :
- Non, ce n'est pas le drapeau qui bouge, c'est le vent qui bouge.
Le maître se tenant discrètement derrière eux, se penche alors à l'oreille du deuxième disciple, et lui dit :
- Non, ce n'est pas le vent, c'est ton esprit qui bouge...

Ce n'est pas par hasard si le maître s'adresse au deuxième disciple je pense. C'est un peu comme s'il s'adressait au jeune Dogen lorsque dans sa phase d'apprentissage du zen, il pensait que les montagnes n'étaient plus des montagnes.

Fred a écrit:parce que mon esprit bouge

très jolis les drapeaux...   

Fonzie, je ne te répondrai pas!    

Est-ce que ?