La distinction entre "rêve" et "état d'éveil", je la vois, en me trompant peut-être, comme une différence de degrés, pas comme une différence de nature.
C'est toujours le cerveau qui gamberge, avec des modes de "gambades" plus ou moins différents. Apparemment, en méditation (type metta ou pleine conscience : je n'ai pas connaissance d'études IRM-f sur des personnes expérimentées faisant zazen, mais si vous avez un lien sur ça, ça m'intéresse beaucoup), des ondes (alpha, je crois) proches de celle du sommeil paradoxales se manifestent.
Personnellement, je ne suis pas beaucoup séduit par l'idée de "pouvoirs extraordinaires". Un rêve très ordinaire est toujours un peu prémonitoire : on organise et on ré-organise des choses. J'ai rêvé cette nuit que je me coupais les ongles de pied. Effectivement, il faut que je le fasse. J'ai du ressentir physiquement qu'ils étaient un peu trop longs. Donc je vais le faire aujourd'hui. Les rêves et le sommeil prédisposent à l'action (l'idée des mains me paraît intéressante pour ça aussi, comme l'a écrit Zanshin). A partir du moment où on a quelques actions à poser sur le monde, l'aspect prémonitoire est parfois tout simplement l'ancrage "inconscient" d'un acte qu'on sait devoir faire, et une exploration de cette acte.
Donc pour ma part, je ne comprends pas trop l'idée de Lumpinee "se défendre d'influences extérieures". Extérieur et intérieur sont là encore des différences de degré plutôt que de nature : il y a une "marge" flottante entre l'intérieur et l'extérieur, un "point de rencontre" qui peut se déplacer un peu selon qu'on soit trop renfermé sur soi ou trop "ouvert" sur l'extérieur.
Mais qu'on veuille le "visualiser" en termes "d'influences extérieurs", de "rêves prémonitoires" ou autrement, je pense qu'il y a lieu d'investir ce moment d'une certaine forme de présence, éventuellement ritualisée : ça peut aider. Pourquoi pas tracer un chemin.
Pour ma part, je m'efforce surtout de me détendre, de "laisser couler" (je me chante parfois le morceau de Noir Désir : "Apprends à dormir, glisse lentement, sans réfléchir, mais ne m'demande pas comment", je crois que c'est le morceau le Fleuve, il parle très bien du sommeil). J'abandonne complètement, je laisse le truc se faire tout seul, je détends chaque muscle, fait un peu de pleine conscience, et ensuite je m'efforce de laisser mes idées s'associer sauvagement, faire n'importe quoi. Je dors très bien comme ça, j'ai l'impression d'aller vite dans une léthargie profonde et régénératrice. Mais je n'ai jamais bien su si la sensation de rêves prémonitoires (j'en ai eu) est à prendre au sérieux. C'est un vieux paradoxe : si c'est vraiment prémonitoire, tu peux rien y changer. Donc à quoi ça sert ? Yudo parlait d'un rêve lui ayant peut-être permis d'éviter un accident de moto, ou d'en réduire la gravité. Il ne pouvait pas ne pas prendre la moto même en ayant fait ce rêve. Donc le rêve prémonitoire est comme la cause et l'effet : une seule et même pièce. Je ne sais pas si on en tire vraiment quelque chose. On en tire peut-être une "meilleure préparation" au réel, mais ça c'est déjà le cas avec ou sans prémonition. Je pense pas qu'il faille beaucoup s'y attacher, dans la logique bouddhiste.
Tout ça pour dire que "magie" ou "pas magie", dans la pratique, il y a bien une possibilité d'influencer soi-même la qualité de son sommeil. Et là encore c'est très proche de zazen : accueillir sans retenir, ne pas juger, ne pas s'attendre à quelque chose d'extra-ordinaire. Sauf que là c'est détente pure, et pas d'équilibre entre détente / tension.
C'est toujours le cerveau qui gamberge, avec des modes de "gambades" plus ou moins différents. Apparemment, en méditation (type metta ou pleine conscience : je n'ai pas connaissance d'études IRM-f sur des personnes expérimentées faisant zazen, mais si vous avez un lien sur ça, ça m'intéresse beaucoup), des ondes (alpha, je crois) proches de celle du sommeil paradoxales se manifestent.
Personnellement, je ne suis pas beaucoup séduit par l'idée de "pouvoirs extraordinaires". Un rêve très ordinaire est toujours un peu prémonitoire : on organise et on ré-organise des choses. J'ai rêvé cette nuit que je me coupais les ongles de pied. Effectivement, il faut que je le fasse. J'ai du ressentir physiquement qu'ils étaient un peu trop longs. Donc je vais le faire aujourd'hui. Les rêves et le sommeil prédisposent à l'action (l'idée des mains me paraît intéressante pour ça aussi, comme l'a écrit Zanshin). A partir du moment où on a quelques actions à poser sur le monde, l'aspect prémonitoire est parfois tout simplement l'ancrage "inconscient" d'un acte qu'on sait devoir faire, et une exploration de cette acte.
Donc pour ma part, je ne comprends pas trop l'idée de Lumpinee "se défendre d'influences extérieures". Extérieur et intérieur sont là encore des différences de degré plutôt que de nature : il y a une "marge" flottante entre l'intérieur et l'extérieur, un "point de rencontre" qui peut se déplacer un peu selon qu'on soit trop renfermé sur soi ou trop "ouvert" sur l'extérieur.
Mais qu'on veuille le "visualiser" en termes "d'influences extérieurs", de "rêves prémonitoires" ou autrement, je pense qu'il y a lieu d'investir ce moment d'une certaine forme de présence, éventuellement ritualisée : ça peut aider. Pourquoi pas tracer un chemin.
Pour ma part, je m'efforce surtout de me détendre, de "laisser couler" (je me chante parfois le morceau de Noir Désir : "Apprends à dormir, glisse lentement, sans réfléchir, mais ne m'demande pas comment", je crois que c'est le morceau le Fleuve, il parle très bien du sommeil). J'abandonne complètement, je laisse le truc se faire tout seul, je détends chaque muscle, fait un peu de pleine conscience, et ensuite je m'efforce de laisser mes idées s'associer sauvagement, faire n'importe quoi. Je dors très bien comme ça, j'ai l'impression d'aller vite dans une léthargie profonde et régénératrice. Mais je n'ai jamais bien su si la sensation de rêves prémonitoires (j'en ai eu) est à prendre au sérieux. C'est un vieux paradoxe : si c'est vraiment prémonitoire, tu peux rien y changer. Donc à quoi ça sert ? Yudo parlait d'un rêve lui ayant peut-être permis d'éviter un accident de moto, ou d'en réduire la gravité. Il ne pouvait pas ne pas prendre la moto même en ayant fait ce rêve. Donc le rêve prémonitoire est comme la cause et l'effet : une seule et même pièce. Je ne sais pas si on en tire vraiment quelque chose. On en tire peut-être une "meilleure préparation" au réel, mais ça c'est déjà le cas avec ou sans prémonition. Je pense pas qu'il faille beaucoup s'y attacher, dans la logique bouddhiste.
Tout ça pour dire que "magie" ou "pas magie", dans la pratique, il y a bien une possibilité d'influencer soi-même la qualité de son sommeil. Et là encore c'est très proche de zazen : accueillir sans retenir, ne pas juger, ne pas s'attendre à quelque chose d'extra-ordinaire. Sauf que là c'est détente pure, et pas d'équilibre entre détente / tension.