Bonjour,
Je me demandais l’autre jour ce que pourrait être l’antonyme du terme « lâcher prise », et il y’en a un qui m’a sauté à l’oreille, c’est celui d’ « auto-crucifixion ».
Je me souviens d’un certain aphorisme qui disait à peu près ceci :
« Les mots ne dépassant pas le seuil de la bouche, sont les fleurs du silence. »
Il est possible d’envisager que toutes nos pensées quelles qu’elles soient, qu’elles puissent être considérées comme condamnables ou acceptables, revêtissent toutes un caractère vital étant donné qu’elles constituent les fibres du tissu même de notre conscience.
Le terme d’auto-crucifixion et l’image qu’elle suscite, m’interpelle car j’y trouve en écho, l’idée d’une volonté réflexe consistant à se condamner et à se punir d’avoir pu en son temple intérieur, abrité des pensées condamnables ; par ce biais il y aurait bien interruption du flot vital devant lequel serait de la sorte comme interposé un barrage moral. A ce point, je me demande si la morale n’outrepasserait pas ses prérogatives par la manière dont elle pourrait s’inscrire parfois tel un juge implacable dans l’intimité de l’individu, lorsque bien entendu sans que cela puisse être remis en question, son rôle puisse persister par son évidente nécessité et sa légitimité à imprimer chez ce dernier des repères indispensables.
Ce barrage intime du flot conscient de l’individu, des pensées qui l’habitent, risque il me semble, par une insistance à s’établir de manière trop prononcée, de créer une inhibition puissante du témoin qu’il est pour lui-même et la conséquence serait de ne pas l’autoriser à accéder à la contemplation de sa propre structure psychique complexe et souvent marquée de contradictions. A l’inverse, un regard apprenant à embrasser l’ensemble des composants de sa structure psychique permettrait à l’individu de s’accepter comme un être constitué par une multiplicité de forces agissantes et qu’il le veuille ou non, présentes.
Pour conclure, il me semble que le zazen comporte cette faculté de développer en nous une attitude réceptive à cette multiplicité de forces agissantes qui nous constitues, et cette pratique me semble offrir des opportunités croissantes de faire des choix de plus en plus conscients et relatifs à une prise en compte de tout ce qui régit notre univers psychique : notre volonté, nos pulsions, nos intentions, nos frustrations etc, de faire coïncider en somme, toutes ces forces au travers d’un ensemble d’actions qui puissent être le plus juste possible, des actions qui idéalement pourraient s’inscrire harmonieusement dans l’ensemble des forces qui régissent notre rapport à l’autre et à nous même, et par là, plus globalement, de toutes les forces qui gouvernent l’univers dans son ensemble.
Je me demandais l’autre jour ce que pourrait être l’antonyme du terme « lâcher prise », et il y’en a un qui m’a sauté à l’oreille, c’est celui d’ « auto-crucifixion ».
Je me souviens d’un certain aphorisme qui disait à peu près ceci :
« Les mots ne dépassant pas le seuil de la bouche, sont les fleurs du silence. »
Il est possible d’envisager que toutes nos pensées quelles qu’elles soient, qu’elles puissent être considérées comme condamnables ou acceptables, revêtissent toutes un caractère vital étant donné qu’elles constituent les fibres du tissu même de notre conscience.
Le terme d’auto-crucifixion et l’image qu’elle suscite, m’interpelle car j’y trouve en écho, l’idée d’une volonté réflexe consistant à se condamner et à se punir d’avoir pu en son temple intérieur, abrité des pensées condamnables ; par ce biais il y aurait bien interruption du flot vital devant lequel serait de la sorte comme interposé un barrage moral. A ce point, je me demande si la morale n’outrepasserait pas ses prérogatives par la manière dont elle pourrait s’inscrire parfois tel un juge implacable dans l’intimité de l’individu, lorsque bien entendu sans que cela puisse être remis en question, son rôle puisse persister par son évidente nécessité et sa légitimité à imprimer chez ce dernier des repères indispensables.
Ce barrage intime du flot conscient de l’individu, des pensées qui l’habitent, risque il me semble, par une insistance à s’établir de manière trop prononcée, de créer une inhibition puissante du témoin qu’il est pour lui-même et la conséquence serait de ne pas l’autoriser à accéder à la contemplation de sa propre structure psychique complexe et souvent marquée de contradictions. A l’inverse, un regard apprenant à embrasser l’ensemble des composants de sa structure psychique permettrait à l’individu de s’accepter comme un être constitué par une multiplicité de forces agissantes et qu’il le veuille ou non, présentes.
Pour conclure, il me semble que le zazen comporte cette faculté de développer en nous une attitude réceptive à cette multiplicité de forces agissantes qui nous constitues, et cette pratique me semble offrir des opportunités croissantes de faire des choix de plus en plus conscients et relatifs à une prise en compte de tout ce qui régit notre univers psychique : notre volonté, nos pulsions, nos intentions, nos frustrations etc, de faire coïncider en somme, toutes ces forces au travers d’un ensemble d’actions qui puissent être le plus juste possible, des actions qui idéalement pourraient s’inscrire harmonieusement dans l’ensemble des forces qui régissent notre rapport à l’autre et à nous même, et par là, plus globalement, de toutes les forces qui gouvernent l’univers dans son ensemble.