On attribue cette pensée à Bodhidharma :
Bien sûr on attribue beaucoup de propos à Bodhidharma alors qu'il n'en a pas tenu beaucoup.Dairyû attribue au patriarche Zen Bodhidharma les paroles suivantes : "Si vous savez que votre propre esprit est le bouddha, vous n'avez plus à vous prosterner devant le bouddha, lire les écritures ou observer les défenses... Ne tranchez pas le désir sexuel, car ce désir est vide et tranquille." [8]
http://zen-occidental.net/quoi/zen-tantrisme.html
Comme le fait remarquer Yudo :
Yudo a écrit:Kaïkan a écrit:Dairyû attribue au patriarche Zen Bodhidharma les paroles suivantes : "Si vous savez que votre propre esprit est le bouddha, vous n'avez plus à vous prosterner devant le bouddha, lire les écritures ou observer les défenses... Ne tranchez pas le désir sexuel, car ce désir est vide et tranquille." [8]
Cela dit, c'est fou ce qu'on attribue à Bodhidharma. Je suis en train de lire (et de traduire) un long texte (68 pages) sur Bodhidharma, très documenté, et beaucoup de choses s'éclairent, mais on voit aussi que le foisonnement des faux est considérable.
Pour ne citer qu'un exemple:Piya Tan a écrit:1.2.1 Les versets de BODHIDHARMA. La vue traditionnelle du Chán est que le fameux quatrain en quatre slogans tire son origine de Bodhidharma, et qu'ils contiennent l'essence du Chán ; ainsi :
教外別傳 jiào wài bié zhuàn Une transmission spéciale [séparée] hors de l'enseignement
不立文字 bú lì wén zì Ne dépendant pas des mots écrits
直指人心 zhí zhĭ rén xīn Pointant directement vers l'esprit humain
見性成佛 jiàn xìng chéng fó Voir sa propre nature et devenir Bouddha
Les auteurs contemporains suivant les vues Chán orthodoxes considèrent que ce quatrain est un produit de la période Táng et reflète la montée vers la pré-éminence du Chán à son Age d'Or, c'est-à-dire les VIII° et IX° siècles.
La vérité est que l'on trouve ces slogans séparément dans des œuvres antérieures aux Sòng, mais qu'elles n'apparaissent sous forme de quatrain que loin au cours de la période Sòng. C'est alors qu'ils furent attribués à Bodhidharma dans une collection de dits du maître Chán Fānghuì方會 (ou plus couramment, Hui ou Huai) (992-1064), préservée dans la Chrestomathie de la Salle des Patriarches (Zǔtíngshìyuàn 祖庭事苑), compilée par Mù‘ān Shànqīng 睦庵善卿 (du)
en 1085.
C'est le moine lettré et historien Zànníng贊寧 (919-1001) sous les premiers Sòng qui attribua ce verset en trois lignes à Bodhidharma ; ainsi :
直指人心 zhí zhĭ rén xīn Pointer directement vers l'esprit humain,
見性成佛 jiàn xìng chéng fó Voir sa propre nature et devenir Bouddha,
不立文字 bú lì wén zì Ne pas dépendre des paroles écrites.
Il est significatif que la première ligne, « Une transmission spéciale [séparée] hors de l'enseignement » soit absente dans cette ancienne version.
Dans la pensée attribuée à Daruma une phrase a retenu mon attention.
Cette phrase : "Ne tranchez pas le désir sexuel, car ce désir est vide et tranquille." peut être interprétée de multiples façons et il serait facile pour les promoteurs du célibat ecclésiastique de jeter la pierre et de voir dans ces mots la porte ouverte à toutes les dérives qu'une imagination débridée et sexuellement refoulée pourrait concevoir.
Je crois qu'il faut en avoir une lecture plus apaisée et bien comprendre de quoi il s'agit. Je vais donc essayer de développer dans ce sujet ce qui se passe en ce qui concerne la sexualité pour ceux qui se retirent en ermitage ou dans des endroits cloitrés pour des périodes plus ou moins longues. Peut-être que quelques éclaircissements sur ce thème plutôt tabou et souvent très controversé, surtout chez les prêtres religieux de toutes les confessions, amènera des connaissances qui apaiseront un peu les opinions.