par lausm Lun 2 Jan 2017 - 15:09
Après quatorze ans de bons et loyaux services d'une pratique orthodoxe en dojo et moultes sesshins, et suivi cinq ans le master au décours de cette période, m'étant retrouvé isolé par non-choix, que faire?
Déjà traverser la culpabilité du dogme : "si tu pratiques seul tu vas devenir un déviant potentiellement pathologique d'illusions dharmiques."
Ce dogme est fort, car il sert principalement à river les pratiquants au dojo et dirigeants.
De plus en plus de gens pratiquent seuls, et ayant fait une formation mbsr (médit pleine conscience), c'est essentiellement ce qu'on apprend : être autonome et non dépendant.
Car la pratique, c'est un acte individuel (ou un non acte, si on veut), et ça ne regarde en fait que soi.
Que peut-on dire qu'un critère serait de s'asseoir tant d'heures, tant de fois?
Perso je n'ai plus de critères pour ça...parfois mieux vaut sortir dans les bois que se forcer à s'asseoir si c'est pour se contraindre, il faut avoir une vision large des besoins de son corps et esprit, et je pense que c'est complétement dans l'esprit de résoudre sa souffrance qu'a enseigné le Bouddha.
Donc j'ai des périodes, c'est selon, plus de règles, en fait c'est expérimenter, sentir, chercher, éprouver, mais pas trop de règles rigides ni de dogmes. Si ça fait plus de bien, alors de toutes façons le faire n'aura pas le goût de la contrainte.
Mais je me suis privé de tant de choses à vivre quand j'étais jeune pour répondre au dogme de pratiquer pratiquer pratiquer, qu'aujourd'hui je considère que vivre, prendre du bon temps (sans addiction ni hyperconsumérisme ni égocentrisme forcené), n'est pas antinomique avec la pratique, et peut aussi être la pratique elle-même.
et parfois la vie a des priorités.
Parfois aussi, une thérapie est mieux que se forcer à pratiquer dans certaines circonstance, à mon humble avis.
MAis c'est mon expérience, subjective et partiale, qui peut parler à certains et ne pas convenir à d'autres.