par Fred Jeu 6 Sep 2018 - 1:10
Cette phrase semble suggérer qu’il y-aurait un désir primordial à l’origine de tous ces désirs que nous cherchons à assouvir et qui prennent une multitude de formes. Donc ce qui importerait le plus, toujours d’après ce qui me semble être dit ici, ce serait de remonter à cette source et d’en maîtriser le flux.
Quelle est cette source, quelle est cette soif primordiale ? Peut-être est-ce celle d'exister ; d'exister au travers de ce qui nous semble confirmer cette existence, à savoir les sensations, les perceptions, etc. (skandha) qui seraient comme autant de reflets de nous-mêmes ; des reflets d’un soi ne trouvant positivement satisfaction que dans l’intensité des événements sensitifs, perceptifs etc. ; un soi ne connaissant pas le moyen de s’émanciper précisément dans la mesure ou dans la sobriété, autrement dit et de manière imagée, dans ce qui ne saute pas aux yeux.
Voici comment j'aimerais définir la sobriété ? Peut-être serait-elle l’état d’esprit de celui qui ne court pas après disons ces sortes d’écarts ou de ruptures qui segmentent le fil de la vie en multiples aventures sensitives pour la rendre plus évidente, plus existante précisément, répondant par là à un désir individuel de se trouver intensément en son centre en tant que protagoniste :
avec ses yeux on voudrait voir d’intenses couleurs, avec sa langue ont voudrait goûter de puissantes saveurs, avec ses oreilles, on souhaiterait entendre de belles mélodies ; là dedans se reflèterait notre âme qui s’avérerait être une héroïne colorée, savoureuse et mélodieuse, satisfaisant alors notre soif d'exister au sein de l’intensité de ces sensations.