S'asseoir jambes croisées avec le dos droit, c'est une des plus anciennes descriptions de la posture. Dès sa décision de ne plus se laisser mourir de faim, Siddhartha, après avoir mangé le riz au lait préparé par la gamine qui le lui a offert, demande à un paysan de lui donner un fagot d'herbe "kusa", sur lequel il s'asseoit, preuve de l'exigence du coussin. D'ailleurs, dans les représentation aniconiques du Bouddha, on voit souvent représenté un coussin.
Revenons cependant au "dos droit".
J'ai déjà fait observer que la pose azédique la plus courante est rigide, ce qui dégage la tension qui règne dans certains dojos et que les malavisés appellent de "l'énergie."
Mais ce que j'ai déjà observé aussi, c'est que beaucoup de pratiquants sont légèrement penchés en avant. J'y repensais hier après avoir écouté hier une vidéo de Brad Warner où il cite le Fukanzazengi. "Les oreilles à la hauteur des épaules et le nez à la verticale du nombril". Ma question était donc, "Pourquoi avons-nous tendance à pencher en avant?" Et, la question amenant la réponse, j'ai compris: si on penche en avant, on a plus de stabilité. La bonne posture, lorsqu'on a une verticale du coccyx au crâne, est en équilibre. Or, si on dit "équilibre", fatalement, il y a une part d'instabilité, instabilité qui demande à être constamment corrigée (et assumée). Mais c'est cette instabilité qui fait de zazen une chose dynamique.
Certains déséquilibres correspondent à une tentative pour nous protéger, afin de maintenir un équilibre ailleurs. C’est très subtil.
Tout ce qui est de l’ordre du vivant est de nature changeante. Ainsi conserver un certain équilibre demande un ajustement constant, dynamique, car il y a énormément de fluctuations et de changements, que ce soit psychique et physique.
Pencher en avant est certes plus stable, mais cela empêche d'être dans l'action. Lorsqu'on se redresse, et que, par rapport à nos sensations, on se ramène en arrière, il y a un moment où on sait qu'on ne peut pas aller plus loin. A cet endroit, on doit être actif en permanence pour rester en équilibre, et c'est aussi cela qui nous pousse à allonger la colonne, à nous étirer vers le haut.
C'est là que faire preuve d'une attention ouverte joue un rôle déterminant.
Et à partir du moment où cette posture devient ainsi dynamique, il est bien plus facile de lutter contre la torpeur, et d'éviter de gamberger.
Revenons cependant au "dos droit".
J'ai déjà fait observer que la pose azédique la plus courante est rigide, ce qui dégage la tension qui règne dans certains dojos et que les malavisés appellent de "l'énergie."
Mais ce que j'ai déjà observé aussi, c'est que beaucoup de pratiquants sont légèrement penchés en avant. J'y repensais hier après avoir écouté hier une vidéo de Brad Warner où il cite le Fukanzazengi. "Les oreilles à la hauteur des épaules et le nez à la verticale du nombril". Ma question était donc, "Pourquoi avons-nous tendance à pencher en avant?" Et, la question amenant la réponse, j'ai compris: si on penche en avant, on a plus de stabilité. La bonne posture, lorsqu'on a une verticale du coccyx au crâne, est en équilibre. Or, si on dit "équilibre", fatalement, il y a une part d'instabilité, instabilité qui demande à être constamment corrigée (et assumée). Mais c'est cette instabilité qui fait de zazen une chose dynamique.
Certains déséquilibres correspondent à une tentative pour nous protéger, afin de maintenir un équilibre ailleurs. C’est très subtil.
Tout ce qui est de l’ordre du vivant est de nature changeante. Ainsi conserver un certain équilibre demande un ajustement constant, dynamique, car il y a énormément de fluctuations et de changements, que ce soit psychique et physique.
Pencher en avant est certes plus stable, mais cela empêche d'être dans l'action. Lorsqu'on se redresse, et que, par rapport à nos sensations, on se ramène en arrière, il y a un moment où on sait qu'on ne peut pas aller plus loin. A cet endroit, on doit être actif en permanence pour rester en équilibre, et c'est aussi cela qui nous pousse à allonger la colonne, à nous étirer vers le haut.
C'est là que faire preuve d'une attention ouverte joue un rôle déterminant.
Et à partir du moment où cette posture devient ainsi dynamique, il est bien plus facile de lutter contre la torpeur, et d'éviter de gamberger.