Bonjour à tous,
j'ouvre un nouveau sujet pour poursuivre une discussion que je trouve très intéressante, entamée sur ce sujet : https://zen-et-nous.1fr1.net/t2426-l-aide-medical-a-mourrir#42190
"Non-séparés" permet d'être plus certain de ce qu'on avance.
Toutefois je trouve que le ressenti, l'expérience, amène à ressentir aussi facilement que faussement une intrication plutôt qu'une "non-séparation" ; je m'endors, mon esprit bouge, voyage ; je me réveille : mon corps est au même endroit. On peut expérimenter des états où il semblerait que le corps et l'esprit soient deux choses. C'était en partie pour faire place à cette expérience (une sensation de séparation possible, puis une investigation qui amène à conclure "ultimement" à la non-dualité (non-séparés, non-deux)) que j'ai écrit avec une hypothèse "si"; plaçant en fait mon affirmation plutôt dans la fin de la phrase.
Pensez-vous que "ni un, ni deux" serait approprié pour aborder le corps-esprit ? Dans le sens "ni deux" --> ce qu'a écrit Yudo ("non-séparés"); et dans le sens "ni un" --> des expériences vécues subjectivement (comme celle avancée par Kaïkan ou l'exemple du sommeil) comme laissant penser que l'esprit et le corps ne sont pas non plus toujours tout à fait la même chose dans l'expérience qu'on peut en faire ?
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Kaïkan a écrit:Fenrir a écrit:Si on considère les deux comme intimement intriqués au point d'en être ultimement inséparables (non-dualité entre corps et esprit)
"Si on considère" c’est judicieux que le si vienne en premier car je ne vois pas corps et esprit intimement intriqués mais plutôt comme non séparés. C’est mon opinion et je la partage (comme aurait dit Henri Monnier). Cette subtilité peut apparaître étrange, mais il est possible, dans certaines expériences spirituelles de voir son corps en étant pour ainsi dire hors de celui-ci. Ce n’est pas le sujet de ce fil, mais souvent il y a interprétation de ce "non-séparés" comme si ce n’était qu’une seule et même chose. La non-dualité est plutôt une affaire d’ interdépendance sans signifier que les objets ne seraient plus distincts les uns des autres.
C’était juste une parenthèse, on peut ne pas être d’accord mais il faut alors donner des arguments...
Yudo, maître zen a écrit:Je pense que la mise au point est importante. La différence entre "intriqués" et "non séparés" n'est pas que rhétorique. Un minimum de bon sens, d'ailleurs, devrait nous mettre la puce à l'oreille: quand nous sommes enrhumés, notre esprit est incapable de fonctionner correctement. Quand notre esprit est trop tracassé, notre corps s'en ressent absolument. Donc, l'intégration des deux est manifeste, mais de parler d'intrication implique qu'ils sont séparés mais liés.
Je pense que l'option non-séparés est plus simple et j'applique donc le rasoir d'Ockham
"Non-séparés" permet d'être plus certain de ce qu'on avance.
Toutefois je trouve que le ressenti, l'expérience, amène à ressentir aussi facilement que faussement une intrication plutôt qu'une "non-séparation" ; je m'endors, mon esprit bouge, voyage ; je me réveille : mon corps est au même endroit. On peut expérimenter des états où il semblerait que le corps et l'esprit soient deux choses. C'était en partie pour faire place à cette expérience (une sensation de séparation possible, puis une investigation qui amène à conclure "ultimement" à la non-dualité (non-séparés, non-deux)) que j'ai écrit avec une hypothèse "si"; plaçant en fait mon affirmation plutôt dans la fin de la phrase.
Pensez-vous que "ni un, ni deux" serait approprié pour aborder le corps-esprit ? Dans le sens "ni deux" --> ce qu'a écrit Yudo ("non-séparés"); et dans le sens "ni un" --> des expériences vécues subjectivement (comme celle avancée par Kaïkan ou l'exemple du sommeil) comme laissant penser que l'esprit et le corps ne sont pas non plus toujours tout à fait la même chose dans l'expérience qu'on peut en faire ?