Le corps taoïste est un territoire sacré.
Le corps taoïste est la demeure des dieux. (...)
Il peut se concevoir selon le système du yin et du yang, ou celui des cinq éléments (bois, feu, terre, métal, eau), qui établissent des corrélations entre les saisons, les orients, les couleurs etc.
Ces représentations du corps, mises en oeuvre dans la médecine et les arts divinatoires ont été fixés sous les Han, au IIIe s. av. JC (...)
Le corps est le lieu des métamorphoses, le monde en petit dans lequel l'adepte se retire pour parfaire sa puissance spirituelle.
(...) il fait place à un paysage intérieur qui se confond avec l'univers extérieur: les yeux sont le soleil et la lune, la tête, le mont Kunlun (l'un des plus élevé de Chine), les cheveux, la végétation etc.
(...) l'Un se déploie dans l'espace-temps et produit l'alternance du yin et du yang, puis les souffles des cinq éléments et ceux des Huit trigrammes, qui, par leurs transformations, créent la multitude des phénomènes.
Chaque individu incorpore la Voie.
L'une des principales puissances qui l'animent est le qi (k'i ou ch'i), le souffle/énergie, qui appartient autant au domaine physiologique qu'émotionnel ou spirituel. Ce qi est le fondement de la vie: quand il s'accumule, la vie apparaît; quand il se disperse, c'est la mort.
Il emplit tout le corps comme l'eau s'infiltre dans les interstices.
Cultiver le souffle permet selon Laozi, de développer la fluidité, la souplesse, le calme, la joie, la pureté, la luminosité.
Retrouver l'unité en soi, dans son corps, c'est marcher à rebours et se tourner vers ses origines, vers la Voie.
Le corps est délimité par la peau (...) lieu d'échanges entre l'intérieur et l'extérieur. Elle est comparable à une couverture ou une enveloppe, telle la voûte céleste parsemée d'étoiles. Elle est une surface de projection du temps et de l'espace, le lieu où s'imprime l'histoire de l'individu et celle du monde.
Mais le corps est aussi un Etat, de même que l'Etat est un grand corps. Dans cette représentation, les organes-fonctions sont la demeure d'esprits vitaux, qui ont chacun une fonction administrative bien définie: le coeur est le souverain, le poumon, le ministre, le foie, le général etc.
Si le souverain et les fonctionnaires s’acquittent correctement de leurs tâches, l'individu vit dans l'harmonie et reste en bonne santé; sinon des troubles apparaissent, que ce soient des maladies ou des évènements néfastes. Ces puissances qui animent la personne ont souvent une apparence anthropomorphique. Elles doivent rester dans le corps à la place qui leur est assignée selon leur fonction, que ce soient les divinités du visage, du cerveau, des cheveux, ou celles des cinq viscères principaux (foie, coeur, rate, poumons, reins). Cette conception d'un corps peuplé d'entités gardiennes de la santé devait être partagée par les médecins de l'Antiquité, car les noms de certains points d’acupuncture font allusion aux demeures des dieux dans le corps.
Sun Simo (58?-682?), l'un des plus grands médecins de la Chine, affirme qu'un point comprenant le terme "demeure" ou "habitation" correspond à un lieu où les esprits vitaux se reposent, de même qu'un point dont le nom comporte le terme "terrasse" est un lieu où les esprits vitaux se promènent.
(...)
Organiser ses esprits vitaux à l'intérieur de soi, c'est régner de manière à établir la "Grande paix".
Source: Le Point. Hors série n°9
Le corps taoïste est la demeure des dieux. (...)
Il peut se concevoir selon le système du yin et du yang, ou celui des cinq éléments (bois, feu, terre, métal, eau), qui établissent des corrélations entre les saisons, les orients, les couleurs etc.
Ces représentations du corps, mises en oeuvre dans la médecine et les arts divinatoires ont été fixés sous les Han, au IIIe s. av. JC (...)
Le corps est le lieu des métamorphoses, le monde en petit dans lequel l'adepte se retire pour parfaire sa puissance spirituelle.
(...) il fait place à un paysage intérieur qui se confond avec l'univers extérieur: les yeux sont le soleil et la lune, la tête, le mont Kunlun (l'un des plus élevé de Chine), les cheveux, la végétation etc.
(...) l'Un se déploie dans l'espace-temps et produit l'alternance du yin et du yang, puis les souffles des cinq éléments et ceux des Huit trigrammes, qui, par leurs transformations, créent la multitude des phénomènes.
Chaque individu incorpore la Voie.
L'une des principales puissances qui l'animent est le qi (k'i ou ch'i), le souffle/énergie, qui appartient autant au domaine physiologique qu'émotionnel ou spirituel. Ce qi est le fondement de la vie: quand il s'accumule, la vie apparaît; quand il se disperse, c'est la mort.
Il emplit tout le corps comme l'eau s'infiltre dans les interstices.
Cultiver le souffle permet selon Laozi, de développer la fluidité, la souplesse, le calme, la joie, la pureté, la luminosité.
Retrouver l'unité en soi, dans son corps, c'est marcher à rebours et se tourner vers ses origines, vers la Voie.
Le corps est délimité par la peau (...) lieu d'échanges entre l'intérieur et l'extérieur. Elle est comparable à une couverture ou une enveloppe, telle la voûte céleste parsemée d'étoiles. Elle est une surface de projection du temps et de l'espace, le lieu où s'imprime l'histoire de l'individu et celle du monde.
Mais le corps est aussi un Etat, de même que l'Etat est un grand corps. Dans cette représentation, les organes-fonctions sont la demeure d'esprits vitaux, qui ont chacun une fonction administrative bien définie: le coeur est le souverain, le poumon, le ministre, le foie, le général etc.
Si le souverain et les fonctionnaires s’acquittent correctement de leurs tâches, l'individu vit dans l'harmonie et reste en bonne santé; sinon des troubles apparaissent, que ce soient des maladies ou des évènements néfastes. Ces puissances qui animent la personne ont souvent une apparence anthropomorphique. Elles doivent rester dans le corps à la place qui leur est assignée selon leur fonction, que ce soient les divinités du visage, du cerveau, des cheveux, ou celles des cinq viscères principaux (foie, coeur, rate, poumons, reins). Cette conception d'un corps peuplé d'entités gardiennes de la santé devait être partagée par les médecins de l'Antiquité, car les noms de certains points d’acupuncture font allusion aux demeures des dieux dans le corps.
Sun Simo (58?-682?), l'un des plus grands médecins de la Chine, affirme qu'un point comprenant le terme "demeure" ou "habitation" correspond à un lieu où les esprits vitaux se reposent, de même qu'un point dont le nom comporte le terme "terrasse" est un lieu où les esprits vitaux se promènent.
(...)
Organiser ses esprits vitaux à l'intérieur de soi, c'est régner de manière à établir la "Grande paix".
Source: Le Point. Hors série n°9
Carte du paysage intérieur
Calendrier de Jade
http://www.tao-yin.com/tao-yin/Calendrier_Jade.html
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