Huanshen a écrit:Ma motivation sur ce forum est avant tut de
progresser, et d’aider à la progression, dans la pratique, la
compréhension et la formulation du Bouddhisme Zen, quitte à remettre en
cause certaines idées reçues ou en tout cas à les discuter ouvertement
sans être censuré où renvoyé à mon ego comme c’est systématiquement le
cas lorsqu’on exprime une opinion contraire à celle du maître dans
certains milieux.
Certains apprécient une certaine forme de
confrontation, pour autant qu’elle soit constructive et fondée sur une
compréhension (forcément subjective) qui doit néanmoins s’accorder avec
les enseignements du Bouddha et des patriarches du Zen selon une
tradition que je respecte. C’est d’ailleurs une spécificité du Zen que
l’on retrouve rarement dans d’autres traditions moins iconoclastes.
Ce
n’est pas de l’ego, c’est l’essence même du Mondo ou du Sanzen. Il faut
constatez que dans l'histoire du Zen, les percées dignes d'être
retenues proviennent d'avantage des échanges que de l’assise
silencieuse (et sans but). Combien de koans relatent l'éveil d'un moine
assis en lotus? Combien font état d'échanges, parfois violents, le plus
souvent humoristiques ou déstabilisants? On ne peut pas dire que "le
Bouddha est un bâton merdeux", pour s'offusquer deux minutes après à
l’idée de pouvoir modérer les affirmations de deux maîtres français, et
ce d’autant plus que ces derniers se tirent déjà dans les pattes
entres-eux.
Cela part de bonnes intentions. Mais peut etre que les meilleurs conseilles que l'on peut donner c'est : va demander a ton enseignant, regarde dans ce bouquin ecrit par un maitre, ou alors paraphraser , mais de maniere simple et claire...
Je pense que avant d'avoir reçut
l'autorisation d'un maître on ne peux que donner des renseignements
tirés d'enseignements de maîtres, cité des bout, paraphraser...
Et non commencer à décrire ses propres experiences personnelles pour en
déduire des conclusions, voir remettre en cause des fondements du
bouddhisme comme le non-ego. Ou alors il faut créer une nouvelle
religion.
Si des maîtres avait de très fortes personnalités (ou moment ou les textes nous les decrivent) cela ne veux pas dire qu'il avait un très gros ego permanent.
Il ne faut pas confondre terme d'ego en psychologie occidentale : l'ego defini notre personalité,
et ce même mot dans le bouddhisme qui definie
une illusion crée par les cinq agrégats d'attachements.
Il est d'ailleurs marrant que cette confusion arrive par le MOT, le mot, ce concept qui limite.
Quand la phrase "le Bouddha est un bâton merdeux" est employé, je
suppose que c'est une provocation d'un maitre à son disciple, qui n'a pas pour but de salir l'heritage du Bouddha. Il faut essayer de s'imaginer le choc du disciple dans l'instant , quand il a recu cette phrase
Sortie de ce contexte spécial, ce maitre n'aurait surement pas dit cette phrase.
Devant des gens qui ne peuvent en comprendre la porté provocatrice
(mais la provocation est accepté par le disciple). Ici il n y a pas de
relation maître a diciple, toute "confrontation" risque de tomber vite
dans le duallisme. (et d'ailleurs elle y tombe , tres vite)
A la question si alors il n y a pas d'ego, qu'est ce qui répond aux questions ?
Fabrice Midal écrit :
"Lorsque nous avons aperçu que l'ego n'est qu'une fiction qui
réussit à nous prendre au piège, nous découvrons que nous sommes
pleinement reliés aux autres (c'est là que la compassion devrait apparaitre).
Une fois que les murs que nous avons cherché a bâtir sont reconnus
comme étant de simples ombres, sans aucune solidité, ils ne nous
séparent plus du monde. L'état d'ego est alors éprouvé comme un état
d'être n'ayant besoin d'aucune confirmation. Telle est la vraie
personnalité, nous même en propre sans l'ego."
les agrégats d'attachement sont alors reconnu comme impermanent. (Mais malheureusement
on peux retomber dans les trois poisons, l'ignorance, l'avidité,
l'aversion.)
Vouloir repondre à la question : "s'il n y a pas d'ego, qui répond a la
question ?" c'est vouloir figé par le mot, la réalité. Hors la réalité
est vide de toute caracteristique définitive. Il y a bien des souvenirs,
une mémoire, mais ils sont en constant changement.
Alors on a peur, et on s'attache a son savoir, a ses experience, pour se definir...
je ne met aucun maitre sur un pied destale.