J'ai trouvé cela , sur l'éducation d'un jeune samourai, je trouve que ca
ressemble plus aux jeunesse hitlerienne, qu'a une éducation de moine...
C'est vrai qu'il y a un raprochement avec l'idée de s'accoutumer avec la mort (mediter dans les cimetierre pour les moines), et la rudesse de l'éducation.
Mais dans le contexte samourai, ça ressemble plus à un lavage de
cerveau, pour pouvoir mieux utiliser la personne ensuite comme un pion.
Mais c'est vrai que c'etait dans un contexte de caste , le jeune garçon
ne devait donc pas choisir de son destin de futur guerrier. Dans les memes situation on aurait donc fait surement la meme chose. Mais c'est plus le rapprochement samourai/ bouddhisme qui colle pas trop.
Alors si je comprend bien, les samourais geraient leur stress principalement parce que ils s'etaient habitué durant leur formation, à la vue des morts, du sang, à transporter des têtes tranchées, à regarder des executions...
Surement efficace, mais un peu barbare et difficile à reproduire comme méthode, non ?
"L'éducation du jeune Samouraï
Dans la tradition, le fils de Samouraï était soumis à une discipline
très stricte. Le temps des caresses maternelles est douloureusement
court. Avant même d'avoir vêtu son premier pantalon, on l'avait
soustrait autant que possible aux tendres contacts et on lui avait
appris à réprimer les élans affectueux de l'enfance. Tout plaisir oisif
était rigoureusement mesuré et le confort lui-même proscrit, sauf en
cas de maladie. Ainsi, dès le moment où il sut parler, on l'enjoignit
de considérer le devoir comme le seul guide de son existence, le
contrôle de soi comme la première règle de conduite, la souffrance et
la mort comme des accidents sans importance de point de vue individuel.
Cette éducation spartiate n'allait pas sans impératifs beaucoup plus
contraignants, destinés à développer une impassibilité totale dont
l'enfant ne devait jamais se départir, hormis l'intimité de la maison.
On accoutumait les garçonnets à la vue du sang en les forçant à
assister à des exécutions. Ils ne devaient manifester aucune émotion.
De retour chez eux, on les obligeait à manger un grand plat de riz
coloré en rouge sang par l'adjonction d'un jus de prunes salé, afin de
réprimer tout sentiment d'horreur secret. Des épreuves encore plus
pénibles pouvaient être imposées, même aux très jeunes enfants. A titre
d'exemple, on les contraignait à se rendre seuls, à minuit, sur les
lieux du supplice, et à en rapporter la tête d'un des condamnés pour
preuve de leur courage. En effet, la crainte des morts était jugée tout
aussi méprisable de la part d'un samouraï que celle des vivants. Le
jeune samouraï devait apprendre à se prémunir contre toutes les peurs.
Dans toutes ces épreuves, la plus parfaite maîtrise de soi était
exigée. Aucune fanfaronnade n'aurait été tolérée avec plus d'indulgence
que le moindre signe de lâcheté.
En grandissant, l'enfant devait se satisfaire, en guise de
distractions, de ces exercices physiques qui, très vite et pour le
restant de ses jours, préparent le samouraï à la guerre: tir à l'arc, équitation, lutte, escrime.
On lui choisissait des compagnons parmi les fils des domestiques, plus
âgés que lui et sélectionnés pour leur habileté dans l'exercice des arts martiaux.
Ses repas, bien qu'abondants, n'étaient pas très raffinés, ses tenues
légères et rudimentaires, sauf à l'occasion des grandes cérémonies.
Lorsqu'il étudiait, en hiver, s'il arrivait qu'il eût si froid aux
mains qu'il ne puisse plus se servir de son pinceau, on lui ordonnait
de plonger dans l'eau glacée pour rétablir la circulation. Si le gel
engourdissait les pieds, on l'obligeait à courir dans la neige. Plus
draconien était encore l'entraînement militaire proprement dit :
l'enfant apprenait de bonne heure que la petite épée à sa ceinture
n'était ni un ornement, ni un jouet.
L'éducation religieuse du jeune samouraï n'était pas moins
singulière. On lui apprenait à vénérer les dieux anciens et les esprits
de ses ancêtres. On l'initiait à la foi et à la philosophie bouddhiques
et on lui enseignait l'éthique chinoise.
Peu à peu, à mesure qu'il passait de l'enfance à l'adolescence, la
surveillance à laquelle il était soumis allait s'amenuisant. On le
laissait de plus en plus libre d'agir selon son propre jugement, avec
la certitude qu'on ne lui pardonnerait pas la moindre erreur, qu'il se
repentirait toute sa vie d'une offense grave et qu'un reproche mérité
était plus à redouter que la mort même.
Aussi, protégé par les mœurs candides de la vie du vieux Japon, le
jeune samouraï gardait en grandissant une pureté d'esprit et une
simplicité de cœur exceptionnelles."