par lausm Mar 20 Sep 2011 - 23:45
Bah oui.
PAr exemple, Philippe Coupey, a cherché à retrouver un disciple de Kodo Sawaki. et il l'a trouvé : Kojun Kishigami.
Et ils n'ont pas voulu qu'il monte sur le siège du maître : trop peur de la lumière aveuglante de la véritable lignée, honte refoulé, de voir le corps de leur maître momifié brûlé par la vraie lumière d'un éveil vivant, et non pas la lumière fatiguée d'une vieille icône morte. D'ailleurs, c'est marrant, Philippe Coupey, à l'AZI, ils ne l'aiment pas vraiment. Faut dire qu'il se met toujours à la place dont personne ne veut. Puis il y a quelques années, on a arrèté de le mettre au camp d'été. Puis l'an passé ils l'ont redemandé...bah oui, il y a pas mal de monde qui vient quand il est là!! Ca rapporte et du fric et de la main d'oeuvre! Mais il a refusé, il a mis en place autre chose!! S'ils l'avaient un peu plus respecté!
C'est ceux qui ont mis le genou à terre devant la soto shu qui esquivent tout ce qui ressemble à un disciple de Kodo Sawaki.
Car tous les maîtres soto le respectent encore : l'an passé, j'ai fait une journée de zazen avec Tokuda. Il nous a raconté comment Kodo Sawaki a été nommé à Komazawa, alors qu'il n'avait pas le titre lui permettant officiellement d'y enseigner. Un des dirigeants de l'université de Komazawa est allé voir le ministre pour lui demander de déroger à la règle. Et le ministre de lui dire : "mais oui, très bonne idée!! Kodo Sawaki est mon maître!!" trop fort le Kodo: un succès au point qu'on dérogeait aux règles pour lui. Je ne crois pas que la soto shu appréciait, mais ils ne pouvaient aller contre sa vraie force d'homme de terrain, et c'est je pense le plus grand héritage qu'il ait transmis à travers Deshimaru, que sont en train de ruiner ceux qui ont prèté allégeance à la soto shu, pour aller vers un bouddhisme de représentation et de rituels.
Alors je me demande de quoi ont peur les deshimaristes qui ne veulent pas qu'on voie les disciples de Kodo, si ce n'est qu'on leur pique la vedette : ils n'ont pas confiance, ont mauvaise conscience, car le fantôme de Deshimaru les réveille la nuit en leur demandant s'ils ne l'ont pas trahi, et trahi la foi en zazen qu'il leur avait insufflé.
Deshimariste, ça veut dire que tu te caches dans le linceul d'un maître mort, en présentant sa filiation pour entrer dans les boîtes de nuit les plus chics de la capitale.
Disciple de Deshimaru, ça veut dire que tu t'assois face au mur en fermant ta gueule, et que tu fais face à ce que tu es.
Cette deuxième option me paraît largement plus universelle, et compatible avec l'enseignement d'un Tokuda, NIshijima, Okumura, Moriyama, etc etc......
et ça n'empèchait pas Deshimaru d'amener ses disciples en boîte de nuit après la sesshin!!