J'ai souvenir d'un mécano moto originaire du Nord de la France que j'avais désagréablement choqué en le tutoyant d'emblée (ce qui est courant, tant au Québec qu'en Languedoc, surtout lorsqu'il y a forte différence d'âge).
Bref, je suis un gros con, vous aurez pu vous en apercevoir. A cet égard, il me parait utile de citer ce passage du Canon Pâli, qui me parait opportun:
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[1] “Dans le cas de paroles dont le Tathagata sait qu'elles ne correspondent pas aux faits, qu'elles sont fausses, sans bénéfice (ou: sans connexion avec l'objectif), antipathiques et désagréables aux autres, il ne les prononce pas.
[2] “Dans le cas de paroles dont le Tathagata sait qu'elles correspondent aux faits, qu'elles sont vraies, sans bénéfice, antipathiques et désagréables aux autres, il ne les prononce pas.
[3] “Dans le cas de paroles dont le Tathagata sait qu'elles correspondent aux faits, qu'elles sont vraies, bénéfiques, mais antipathiques et désagréables aux autres, il sait sentir le moment approprié pour les dire.
[4] “Dans le cas de paroles dont le Tathagata sait qu'elles ne correspondent pas aux faits, qu'elles sont fausses, sans bénéfice, mais sympathiques et agréables aux autres, il ne les prononce pas.
[5] “Dans le cas de paroles dont le Tathagata sait qu'elles correspondent aux faits, qu'elles sont vraies, sans bénéfice, mais sympathiques et agréables aux autres, il ne les prononce pas.
[6] “Dans le cas de paroles dont le Tathagata sait qu'elles correspondent aux faits, qu'elles sont vraies, bénéfiques, et sympathiques et agréables aux autres, il sait sentir le moment approprié pour les dire. Pourquoi cela? Parce que le Tathagata a de la sympathie pour les êtres vivants.”
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Evidemment, nous ne sommes pas le Tathagata, et moi, moins que quiconque, et il nous est difficile de faire aussi bien qu'un être éveillé (si tant est qu'il y en ait, mais ce sont là des paroles avec lesquelles on puisse vivre.
J'espère arriver un jour à m'y tenir...