Zen et nous

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    Zen et douleurs "de la vie" (douleurs du quotidien)

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    Zen et douleurs "de la vie" (douleurs du quotidien) - Page 4 Empty Re: Zen et douleurs "de la vie" (douleurs du quotidien)

    Message par Zenoob Dim 7 Juil 2013 - 23:37

    Ben quand même, il y a des moments où simplement on peut voir les relations de cause à effet entre une pensée et la souffrance qu'elle génère ; là, on peut dire qu'on se rajoute de la souffrance pour rien.

    Par exemple, moi, quand je me sens mal, je me dis des fois que je ne m'en sortirai jamais, que tout va aller de pire en pire, etc. Au moment où ces pensées arrivent, je vois très bien la souffrance émotionnelle qu'elles provoquent. Et je vois aussi que si je ne pensais pas comme ça, cette souffrance serait moindre. Alors je ne peux certes pas m'empêcher de penser comme je pense, ni m'interdire de penser, ni bloquer quoi que ce soit ; mais je peux tout de même choisir d'accorder plus ou moins d'importance à ces pensées, je peux choisir de revenir au moment présent et à la respiration plutôt que de me laisser entraîner dans une spirale de pensées / émotions. Ca, pour moi, c'est typique des souffrances qu'on se rajoute tout seul comme un grand et qui ne servent à rien.
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    Zen et douleurs "de la vie" (douleurs du quotidien) - Page 4 Empty Re: Zen et douleurs "de la vie" (douleurs du quotidien)

    Message par zanshin Lun 8 Juil 2013 - 11:10

    Par conséquent une certaine forme d'indifférence envers nos "délires" c'est aussi une façon de laisser passer les pensées donc de pratiquer Hishiryo dans le quotidien.
    C'est certainement une façon d'aller vers l'équanimité. Si en plus ça fait diminuer les douleurs physiques, même simplement leur impact négatif, alors qui va s'en plaindre ?
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    Zen et douleurs "de la vie" (douleurs du quotidien) - Page 4 Empty Re: Zen et douleurs "de la vie" (douleurs du quotidien)

    Message par Zenoob Jeu 11 Juil 2013 - 12:41

    Quelques mots de Stephen Levine, qui a passé une grande partie de sa vie à accompagner et à travailler avec des personnes mourantes ou éprouvant des douleurs intenses (je traduis) : (il faut lire Healing into living and dying !)

    Comment distinguez vous la douleur de la souffrance ?

    La douleur est inévitable. Si vous avez un corps et un esprit, il y a de la douleur. C'est un aspect de la loi de la conservation de la matière. Il ne peut y avoir qu'une chose à un seul endroit à un temps donné. Quand votre corps marche et heurte une table, la table occupe cet espace et vous vous faites mal. Une sensation monte le long de votre bras et votre système nerveux réagit. Si la sensation est petite, cela passe à travers le système nerveux et nous la remarquons comme une sensation distincte. Si c'est une sensation assez forte, le système nerveux l'interprète comme de la douleur. C'est la même chose avec les pensées. Nous avons une idée de qui nous sommes, et quand une autre idée arrive, les deux ne peuvent pas occuper le même endroit au même moment. Le conditionnement conflictuel produit la douleur mentale.

    La douleur d'être né est inévitable, c'est une donnée de l'existence humaine. La souffrance ne l'est pas. La souffrance, c'est comment nous travaillons avec notre douleur. J'ai vu des gens qui peuvent gérer leur douleur, mais qui souffrent toujours. La douleur physique peut perturber votre pratique. La douleur peut rendre difficile la concentration et la stabilité, elle peut nous rendre effrayés ou enragés. La douleur physique et mentale attire le chagrin. Notre chagrin latent remonte. Dans vos relations avec la douleur physique, n'attendez pas qu'elle fasse 300 kilos. Se cogner le coude est une opportunité pour se libérer. Travaillez avec ça. Ca vous mène au bord du gouffre, mais c'est juste le bord, et quand vous y arrivez, vous verrez que ce n'était pas le bord du tout. Nous pouvons endurer bien plus que ça, malheureusement. Asseyez vous avec ces douleurs et envoyez leur de la compassion. Voyez la colère qui se rassemble autour de la douleur, voyez comment vous essayez d'accuser la vie. Le chagrin et la séparation apparaissent pour rencontrer les blessures, physiques et mentales. Si nous voulons nous libérer, c'est là dessus que nous devons travailler. Les petites douleurs nous donnent l'opportunité de gérer les énormes douleurs. La souffrance est la résistance à la douleur. Beaucoup de cette souffrance est intentionnelle, volontaire, mais pas toute, donc soyez compatissant avec vous même. En travaillant avec la douleur, ne soyez pas un dur. Un dur est un faible. La dureté est un échappatoire, pas une ouverture.


    Le reste de l'interview ici : http://www.personaltransformation.com/stephen_levine.html
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    Zen et douleurs "de la vie" (douleurs du quotidien) - Page 4 Empty Re: Zen et douleurs "de la vie" (douleurs du quotidien)

    Message par Leela Jeu 11 Juil 2013 - 12:56

    waw, intéressant ! Très bonne mise au point pouce levé 
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    Message par Fred Jeu 11 Juil 2013 - 12:57

    Stephen Levine a écrit:En travaillant avec la douleur, ne soyez pas un dur. Un dur est un faible. La dureté est un échappatoire, pas une ouverture.

    « Le faible vainc le fort le souple vainc le dur. Voie et vertu de l'eau. »

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