Zenoob a écrit:
J'ai du mal à voir en quoi cette vision n'est pas nihiliste ; si tout ce qui constitue mon expérience doit être réprouvé, alors à quoi bon vivre ?
Suis un peu paumé parce qu'on trouve souvent dans la littérature zen - et non-dualiste en général - des trucs du genre : "il est faux de dire que je suis séparé du monde ; il est faux de dire que je ne fais qu'un avec le monde ; il est faux de dire que je suis séparé et uni avec le monde en même temps". Bouddha, apparemment, ne dit pas ça : il dit que tout ce qu'on peut percevoir, sentir, etc, n'est pas soi, c'est beaucoup plus tranché comme position, non ?
Autre grande question : comment se fonde l'éthique du bouddhisme, la compassion en étant la composante majeure, dans ces conditions ? Si rien de ce que je perçois ou vis n'est moi, alors il n'y a pas de responsabilité possible et donc je peux faire n'importe quoi, puisque de toute façon, "ce n'est pas moi" ! Pourquoi tenir compte des autres dans ces conditions ?
Bon je vais aller prendre des calmants moi.
Bonjour,
Si tu portais le casques 24 heures sur 24 il est fort probable que tes sens s’accommoderaient de ce nouvel environnement et en viendraient à considérer ce monde virtuel, comme le monde dans lequel tu vis.
Cela a un petit côté : "Bienvenue dans la matrice", mais nous suggère de manière frappante la virtualité du monde dans lequel nous vivons.
Il est aussi léger qu'un voile d'illusion, il a presque la texture d'un rêve.
Et si après tout le vie n'était qu'une sorte de rêve qu'il nous est donné de vivre, qu'est-ce que cela changerait ? La réalité aurait perdu sa solidité,sa lourdeur peut-être, son côté "dramatique".
Peut-être que certaines peurs s'estomperaient, voir disparaîtraient. Mais le rêve disparaîtrait-il pour autant ?
Certes non j'imagine ! Le film n'est pas fini, il tourne toujours, et nous sommes un des acteurs. C'est une sorte d'illusion qui fonctionne malgré tout ! Alors la question ne pourrait-elle pas être :
Que vais-je faire dans cette illusion ?
Fa