C'est un problème surmontable je pense.
Les disciple, les élèves, descendants, de Bhodidarma, de Dogen, n'ont pas eu besoin d'aller faire des retraites dans le pays d'origine l'Inde, la Chine, ou le pays ou leur maître à découvert une partie de l'enseignement. Ca peut être intêressannt, passionnant, pour le tourisme et l'enrichissement culturel, mais aussi dangereux pour la vision profonde de la voie.
D'ailleurs Deshimaru disait que à chaque fois qu'il avait emmené quelqu'un avec lui là bas cela n'avait pas donné quelque chose de génial, et la personne en revenait changé, mais pas spécialement dans le bon sens, (je ne retrouve pas le passage exact).
Je crois qu'il voulais dire que comprendre à travers le filtre d'une autre culture c'est assez difficile parce que nous n'avons pas grandi dans cette culture, alors nous devons faire des efforts là ou notre effort devrait se concentrer globalement sur la voie. Certains y arrive en y restant longtemps comme Jyogi.
Mais faire une sesshin de quelques semaines, est ce assez pour vraiment comprendre une autre culture ?
C'est pour cela que S.Suzuki, Deshimaru, Trungpa, Jyogi, Tokuda, Matthieu Ricard a un peu ce rôle aussi, et bien d'autre sont interessant car il font le lien. C'est eux qui endosse (en partie) le rôle de s'occuper du filtre. Même si certains comme Deshimaru, ou Jyogi paraisse assez proche de l'application dans le pays d'origine, il y a déjà forte adaptation.
Pour nous, il faut depasser le coté exotique et travailler sur notre bouddhisme, comme ce qu'a fait Dogen.
Pour les "classement" de Deshimaru, il faut voir aussi que dans les personnes qui venaient pratiquer autour de lui, il y avaient pas mal de jeunes, 18-30 ans (les années 70, la recherche d'une voie différente, mais aussi des années de libération social, sexuelle...).
A relire, les enseignements oraux de certaines sesshins, ont voit bien qu'il devait faire face a quelque chose de complétement différent de l'enseignement au Japon : des jeunes occidentaux bien sur intêressé par le zen, mais aussi beaucoup moins introverti que les japonais (du moins à cette époque).
Dans "La voix de la vallée", ont le voit bien : les non participations aux activités, la drague, les sorties de certains, le soir en boîte de nuit (pendant les sesshins
), donc cela explique pas mal son coté à resserer l'autorité, pour des jeunes occidentaux.