Ce n'est pas le débat. Le débat, c'est "avons-nous ou non besoin de maîtres pour nous guider sur le chemin du Dharma ?". Je réponds par l'affirmative et cela même si on chemine seul.On ne découvre pas le zen par hasard.On en a entendu parlé. On s'est rapproché de ceux qui le pratiquent. On a lu, pratiqué... Cela ne s'est pas fait comme ça. Même Sakyamuni a suivi des ermites, des sages, a étudié l'hindouisme. Il ne s'est pas réveillé bouddha un beau matin sans rien faire, dans le néant.
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salut
Huanshen- Amateur
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Date d'inscription : 15/05/2009
- Message n°52
Re: salut
Je pense que la question ne se pose pas. Si l’on réduit le Zen à simplement s’assoir en lotus sans rien chercher tout en étant pleinement attentif aux pensées et aux sensations, effectivement, je pense qu’un maître n’est pas nécessaire une fois la méthode comprise. Par exemple, Roland Rech dit dans un livre qu’un maître n’est en réalité nécessaire que pour vérifier la justesse de la posture. Ok.
Par contre, si l’on cherche à accomplir la voie des Bouddhas et des patriarches, il est nécessaire de vivre l’éveil subit (kensho) qui n’est que la première étape qui initie la véritable pratique du Zen fondée sur l’éveil. Non seulement pour voir sa nature originelle, mais aussi pour clarifier cette compréhension et apprendre à vivre avec, il me semble que le contact avec une personne ayant déjà fait une bonne partie du chemin est inestimable. Il n’est pas nécessaire de se joindre à un groupe (on peut très bien pratiquer seul à la maison), mais il faut au moins pouvoir garder un contact épistolaire ou téléphonique avec une telle personne si le contact direct n’est pas possible.
La biographie des grandes figures du Zen nous montrent bien qu’ils n’auraient jamais dépassé un niveau médiocre s’ils avaient bénéficié des précieux et parfois rudes conseils de pratiquant plus expérimentés. Je pense notamment à Dahui et à Hakuin qui pensaient sincèrement avoir atteint un niveau de réalisation très élevé, alors qu’ils n’étaient, en réalité, qu’au début du chemin.
Par contre, si l’on cherche à accomplir la voie des Bouddhas et des patriarches, il est nécessaire de vivre l’éveil subit (kensho) qui n’est que la première étape qui initie la véritable pratique du Zen fondée sur l’éveil. Non seulement pour voir sa nature originelle, mais aussi pour clarifier cette compréhension et apprendre à vivre avec, il me semble que le contact avec une personne ayant déjà fait une bonne partie du chemin est inestimable. Il n’est pas nécessaire de se joindre à un groupe (on peut très bien pratiquer seul à la maison), mais il faut au moins pouvoir garder un contact épistolaire ou téléphonique avec une telle personne si le contact direct n’est pas possible.
La biographie des grandes figures du Zen nous montrent bien qu’ils n’auraient jamais dépassé un niveau médiocre s’ils avaient bénéficié des précieux et parfois rudes conseils de pratiquant plus expérimentés. Je pense notamment à Dahui et à Hakuin qui pensaient sincèrement avoir atteint un niveau de réalisation très élevé, alors qu’ils n’étaient, en réalité, qu’au début du chemin.
phi- Amateur
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- Message n°53
Re: salut
Huanshen a écrit:Par exemple, Roland Rech dit dans un livre qu’un maître n’est en réalité nécessaire que pour vérifier la justesse de la posture. Ok.
Ah pourtant je trouve ça assez juste, mais peut être que je comprend mal et que Roland Rech a dit une conneries (ce qui est possible, comme nous tous).
la subtilité vient peut être du "n'est en réalité"
Quand on va dans un dojo, il y a le maître, et hop :
Voila l'avidité : toute notre recherche avide de la liberation de la souffrance...(voir autre chose pour ceux qu'il veulent devenir un maître ...)
Si le maître arrive (de differentes manières) a aider le disciple a cassé toute cette avidité (par lui même), alors en effet activement, il ne reste plus au maître comme rôle qu'à corrigé la posture.
Certains maîtres ne font rien, et c'est dans ce rien que tout prend corps.
Huanshen- Amateur
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Date d'inscription : 15/05/2009
- Message n°54
Re: salut
Roland Rech n'a pas dit de connerie ici, il disait seulement que pour lui le fait qu'un expert corrige sa posture était important pour apparemment éviter des maux de dos (je cite de mémoire).
Le seul problème pour moi, c'est qu'on limite le Zen à une attitude posturale. On aura bientôt des cours de Zen-Pilates-Yoga au Club Med. Ce n'est pas la faute de Roland Rech pour qui j'ai de l'estime. C'est selon moi le problème d'un Zen Soto sclérosé et ritualisé dont il ne reste qu'une coquille vide, une enveloppe, une posture… Là je ne vais pas me faire des amis, mais c’est un fait reconnu même au seing de la Soto-shu qui n'est pas aussi monolithique que ses spin-offs occidentales.
Le seul problème pour moi, c'est qu'on limite le Zen à une attitude posturale. On aura bientôt des cours de Zen-Pilates-Yoga au Club Med. Ce n'est pas la faute de Roland Rech pour qui j'ai de l'estime. C'est selon moi le problème d'un Zen Soto sclérosé et ritualisé dont il ne reste qu'une coquille vide, une enveloppe, une posture… Là je ne vais pas me faire des amis, mais c’est un fait reconnu même au seing de la Soto-shu qui n'est pas aussi monolithique que ses spin-offs occidentales.
steffzen- Amateur
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Date d'inscription : 25/05/2009
- Message n°55
Re: salut
Je suis le premier à ne pas critiquer l'AZI, ou le Soto occidental ou le Soto ni aucune autre école mais je suis le premier aussi à dénoncer le Shiho tout comme zazen ("la" posture !).
Pour résumer ceci je dirais que personne "n'a" le zen mieux qu'un autre et que oui, le zen ce n'est pas zazen uniquement.
Ce que j'aime justement à l'azi c'est que le champ est ouvert alors que si on me disais : ici, dans ce Dojo, il y a un vrai Maître qui lui détient le vrai zen; cela cloisonerait du même coup le zen à quelque chose de préci qui ne m'inspirerait pas.
Pour résumer ceci je dirais que personne "n'a" le zen mieux qu'un autre et que oui, le zen ce n'est pas zazen uniquement.
Ce que j'aime justement à l'azi c'est que le champ est ouvert alors que si on me disais : ici, dans ce Dojo, il y a un vrai Maître qui lui détient le vrai zen; cela cloisonerait du même coup le zen à quelque chose de préci qui ne m'inspirerait pas.