"Si vous ne vous souvenez de rien lorsque vous sortez de votre Samâdhi, c'est que l'expérience a lieu dans l'être intérieur et que la conscience extérieure n'est pas prête à la recevoir." (dixit Sri Aurobindo)
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A propos du samadhi
zanshin- Modératrice
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- Message n°26
Re: A propos du samadhi
"Si vous ne vous souvenez de rien lorsque vous sortez de votre Samâdhi, c'est que l'expérience a lieu dans l'être intérieur et que la conscience extérieure n'est pas prête à la recevoir." (dixit Sri Aurobindo)
Zenoob- vrai fleuron
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- Message n°27
Re: A propos du samadhi
Il faudra me les montrer, ces deux là, l'être intérieur et la conscience extérieure ! Ahaha
Fred- Animateur
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Date d'inscription : 17/11/2008
- Message n°28
Re: A propos du samadhi
Bonjour,
Moi, cette phrase me fait penser au symbole du marteau, qui à la fois agit sur le clou (la conscience extérieure) et à la fois est agit par la main (être intérieur); par là donc, cette idée que ce qui serait visible et conscient serait nourri par des forces inconscientes. Bien qu'un principe souterrain nourrissant notre conscience (être intérieur) pourrait finir par parvenir à surgir dans la conscience et à être constaté, cette même constatation continuerait cependant d'être nourrie par des principes invisibles toujours indécelables en l'état et qui attendraient de la même manière le moment propice pour se dévoiler à nous. Il y aurait peut-être en général une sage gradation dans ce cheminement, une sorte de processus de découverte éclairant progressivement des aspects toujours plus souterrains de l'individu. Il est probable que lorsque cette progression n'est pas respectée, cela puisse mener à des maladies mentales.
La foi quelque part, cela pourrait se définir comme une confiance sereine en la manière dont ces principes souterrains travaillent à essayer de voir le jour, il y aurait bien cet échange entre la lumière et l'obscurité dont dépendrait la connaissance de soi. Zazen justement aurait cette faculté spontanée d'ouvrir des portes, de dévoiler la manière dont nous sommes agit par des forces souterraines. Si on ressens cette foi, je pense que cela peut nous rendre plus patients vis à vis de nous-même et vis à vis de nos difficultés.
Moi, cette phrase me fait penser au symbole du marteau, qui à la fois agit sur le clou (la conscience extérieure) et à la fois est agit par la main (être intérieur); par là donc, cette idée que ce qui serait visible et conscient serait nourri par des forces inconscientes. Bien qu'un principe souterrain nourrissant notre conscience (être intérieur) pourrait finir par parvenir à surgir dans la conscience et à être constaté, cette même constatation continuerait cependant d'être nourrie par des principes invisibles toujours indécelables en l'état et qui attendraient de la même manière le moment propice pour se dévoiler à nous. Il y aurait peut-être en général une sage gradation dans ce cheminement, une sorte de processus de découverte éclairant progressivement des aspects toujours plus souterrains de l'individu. Il est probable que lorsque cette progression n'est pas respectée, cela puisse mener à des maladies mentales.
La foi quelque part, cela pourrait se définir comme une confiance sereine en la manière dont ces principes souterrains travaillent à essayer de voir le jour, il y aurait bien cet échange entre la lumière et l'obscurité dont dépendrait la connaissance de soi. Zazen justement aurait cette faculté spontanée d'ouvrir des portes, de dévoiler la manière dont nous sommes agit par des forces souterraines. Si on ressens cette foi, je pense que cela peut nous rendre plus patients vis à vis de nous-même et vis à vis de nos difficultés.
Kaïkan- Admin
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Date d'inscription : 19/11/2009
- Message n°29
Re: A propos du samadhi
Entièrement d'accord, on ne peut montrer ces "deux-là" à Zenoob c'est à lui de comprendre qu'il y en a un qui est plutôt caché.
Cependant les deux ne font qu'un; mais la tête n'est pas le pied et il faut mieux ne pas les confondre.
Zenoob- vrai fleuron
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Date d'inscription : 08/09/2011
- Message n°30
Re: A propos du samadhi
Ahah, oui, c'est vers ta dernière phrase que je voulais pointer, Kaïkan. Je sais bien qu'on peut considérer qu'on n'est pas conscient de tout, et qu'il y a beaucoup de choses de nous mêmes qui sont inaccessibles et cachées ; mais il me semblait justement que le samadhi était censé être une expérience où les distinctions sont dépassées - c'est à dire qu'elles sont affirmées en même temps qu'effacées, donc intérieur, extérieur, inconscient ou conscient, ce n'est pas vraiment pertinent pour en parler, non ? Enfin, je pinaille, pardon.
Kaïkan- Admin
- Nombre de messages : 6086
Age : 77
Localisation : Jura-alsacien
Emploi/loisirs : Moine zen enseignant, disciple de T. Deshimaru depuis -1978 -
Humeur : insaisissable
Date d'inscription : 19/11/2009
- Message n°31
Re: A propos du samadhi
L' expérience du samādhi à une particularité c'est qu'on n'en ramène rien du tout.
Au début on s'en aperçoit même pas, ou plutôt, on a l'impression d'avoir perdu conscience. Je me souviens d'avoir entendu la cloche de fin de zazen et de me lever du zafu complètement étonné en demandant aux autres pourquoi on arrêtait alors que ça venait de commencer.
Il faut un certain temps pour faire une liaison qui permette une certaine forme de conscience pendant le samādhi.
On peut aussi appeler samādhi des états moins profonds mais pour moi il s'agit alors de dhyãna. C'est vrai que le dhyãna pratiqué par l'école japonaise sôtô est déjà une sorte de satvikalpa samādhi, c'est-à-dire un samādhi avec de la conscience mentale.
Dans le jijuyu zanmai c'est une autre paire de manches. C'est un samādhi très profond expérimenté plus particulièrement pendant zazen.
Yudo, maître zen- Admin
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Date d'inscription : 13/04/2008
- Message n°32
Re: A propos du samadhi
Une fois comme ça, je dirigeais un zazen et j'avais oublié de mettre le minuteur. Je me suis aperçu que qq chose ne tournait pas rond parce qu'un pratiquant commençait à bouger beaucoup. J'ai regardé l'horloge, et cela faisait 55 minutes qu'on y était...
Invité- Invité
- Message n°33
Re: A propos du samadhi
dans le monde de la radio cinq sur cinq signifie la compréhensionYudo, maître zen a écrit:J'ai regardé l'horloge, et cela faisait 55 minutes qu'on y était...
Fred- Animateur
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Localisation : Lot
Date d'inscription : 17/11/2008
- Message n°34
Re: A propos du samadhi
Ha ! Je comprends ce que vous voulez dire.
Excellent !
C'est comme quand on est dans un train alors, au bout d'un moment on oublie qu'on y est.
S'attacher à l'expérience d'être dans un train ce serait comme vouloir à chaque instant se rappeler qu'on y est...
Alors qu'on y est quand même, même si on tricote un pull en écoutant de la musique.
PS : Référence à une histoire zen que vous connaissez : "Ce n'est vraiment pas grand chose votre zen."
Excellent !
C'est comme quand on est dans un train alors, au bout d'un moment on oublie qu'on y est.
S'attacher à l'expérience d'être dans un train ce serait comme vouloir à chaque instant se rappeler qu'on y est...
Alors qu'on y est quand même, même si on tricote un pull en écoutant de la musique.
PS : Référence à une histoire zen que vous connaissez : "Ce n'est vraiment pas grand chose votre zen."